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Parodier aux pastiches 3ème partie

 

 

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PASTICHE SUR LE SONNET

«HEUREUX QUI, COMME ULYSSE, A FAIT UN BEAU VOYAGE ».
De DU BELLAY

 HEUREUX QUI MYTHOMANE…

Heureux qui par caprice au cours d’un feint voyage
Où comme un histrion recherchant la toison,
Et puis avec emphase en sa péroraison
Vit en mythomanie et l’enfance de l’âge.

Quand verra-t-il, enfin, que dans l’étroit village
Où fument seulement trois foyers hors saison,
Qu’il n’y a dans le clos de chaque usée maison,
Ni trésor, ni palais pour tirer avantage ?

Plus lui plaît l’utopie – tout comme ses aïeux – ,
Que la réalité, car l’homme audacieux,
De marbre, est convaincu d’une intuition fine.
Plus il veut nous convaincre, il en perd son latin ;
Plus il affabule et abusif cabotin,
Et plus qu’à l’air malin au grotesque il culmine.

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PASTICHE SUR LE SONNET

« HEUREUX QUI COMME ULYSSE... »
De Joachim DU BELLAY

HEUREUX QUI EN COULISSE…

Heureux qui en coulisse, et à leur avantage, 
Ou comme tous ceux-là farauds de leur Toison,
Et puis de leurs profits, plus loin que la raison,
Vivent à nos dépens, coulent un joyeux âge.

Quand verra-t-on, enfin, et de ville en village,
Fumer ce beau brin d'air, qu'importe la saison ;
Reverra-t-on, un jour, l'honneur dans la Maison
Qui dirige la France et en tire avantage ?

Plus nous plaît l'idéal légué par nos aïeux,
Que ces "Palais dorés", indus, audacieux ;
Plus que le marbre ornant leur existence fine.

Plus d'argent, de moyens qu'un vide baratin ;
Plus de légalité qu'au siège Palatin,
Et plus que des discours : des actes qu'on devine !

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PASTICHE SUR LE SONNET

« HEUREUX QUI COMME ULYSSE... »
de Joachim DU BELLAY

HEUREUSE COMME ALICE EN SON PERVERS VOYAGE...

Heureuse comme Alice en son pervers voyage,
Ou comme celle-là mignotant sa toison,
Et puis dans la débauche, - en faisant sa raison,
Vibre aux débordements sensuels de son âge !


Quand verra-t-elle, enfin, dans son petit village,
Fumer ses sens en feu : qu'importe la saison ;
Verra-t-elle un paillard auprès de sa maison
Qui lui proposera un lubrique avantage ?

Plus lui plaît dans l'amour que narraient ses aïeux,
Que quelque beau quidam le sexe audacieux,
Aussi dur que le marbre honore folie fine.

Plus l'amant est gaulois, tempérament latin,
Plus elle en redemande et, à grand pas, l'atteint.
Et plus son air malin prend couleur de coquine.

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PASTICHE SUR LE SONNET

« LA VIE EST UN GRAND BIEN »
De François MAYNARD .

LE VIN ME FAIT GRAND BIEN 

Le vin me fait grand bien, et ce bien me contente ;
Ma vieille soif m'accable et me fait m'aguerrir :
Ô ce doux élixir dont chaque verre augmente
– Puisqu'il m'est nécessaire –, une extase à nourrir. 

Les mots que je commets sur mon papier naguère,
Depuis que mon penchant coutumier suit son cours,
M'ont permis de beaux vers du style terre à terre,
Que je voue aux bons crus chaque instant de mes jours.

Quel que soit mon regard, toujours sur mon visage
Je veux offrir la joie, démontrer qu'un breuvage
N'est pas un ennemi qui puisse m'ébranler.

Mais pourquoi m'ébranler d'un rouge, ami fidèle,
Sans passer à côté, dans un laisser aller ;
A la fête de l'art ma fiole est fraternelle. 

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 PASTICHE SUR LE SONNET

« MON RÊVE FAMILIER »
de Paul VERLAINE

MON VERITABLE CAUCHEMAR

Je fais souvent ce songe assurément frustrant
D'une feuille vélin, et qui blanche et sans tâche,
Et que souventefois je déçois, et s'en fâche
Ni tout à fait à tort, et pourtant me comprend.

Car si elle conçoit, et meurtrie découvrant
Qu'elle n'a de pouvoir, hélas ! cela lui gâche
Qu'elle ne puisse en rien, redorer mon panache ;
Elle seule pourrait m'aider au demeurant.

Est-ce un mot, une phrase, un mètre ? – je l'ignore.
Pourquoi ? soudainement ma Muse ne m'honore,
Comme si, désormais, les vers n'existaient pas.

Le regard assombri vers la page déserte,
Et le trouble attenant me réveille ici-bas :
Ce n'était bien qu'un rêve... et Dieu qu'il déconcerte !

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PASTICHE SUR LE SONNET

"LA VIE ANTÉRIEURE"
De Charles BAUDELAIRE

LA MAGIE D'AUTREFOIS 

J'ai souvent contemplé ces vétustes boutiques
Que les objets vieillis ornaient du précieux,
Et qui dans leurs rayons pourvus et spacieux,
Racontaient le passé : coquets, emblématiques.

Les voir donnant l'image au révérencieux,
Mêlant à leur façon la trace pathétique
De grandeur désuète à l'accent poétique,
Donne encor cet éclat d'un temps délicieux.

C'est là, le plus souvent, que mes pensées réclament
Au coeur de ce décor fait de mille splendeurs,
Tant d'esclaves regards aux accents bien rêveurs.

Quel généreux endroit où sur mon front se pâment
Les envies apaisées d'avoir vu resplendir,
La magie d'Autrefois, au bazar du désir.

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PASTICHE SUR LE SONNET

"LE BIEN VIENT EN DORMANT"
De Jean-Baptiste Joseph WILLART DE GRECOURT

LE BIEN VIENT EN RÊVANT

Pour éviter l'étuve au Zénith de l'été,
Cette beauté pulpeuse et bien fausse ingénue,
Au plus simple appareil flatte la volupté,
Le minois polisson, la pose convenue.

Minimum toléré, totale liberté,
Joli corps bien sculpté, sex-appeal pour tenue,
Sur la plage elle charme aux regards agités,
Par l'attrait d'une croupe élégante et charnue.

Mille pensées, soudain, en ébullition,
Agitent mes désirs à la tentation
De courtiser la belle et hardie aguicheuse.

Lorsqu'elle m'aperçoit, le sourire malin,
Dans un coquin clin d'œil la jolie ravageuse
S'éloigne en me disant : « Bonne journée l'ancien ! »

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PASTICHE SUR LE SONNET  


"LAS, OÙ EST MAINTENANT CE MÉPRIS DE FORTUNE"
De Joachim du BELLAY

LAS, OÙ EST VOTRE HONNEUR ? (Sonnet satirique)

Las, où est votre honneur, ce dédain arbitraire ?
Où est votre décence et votre probité,
Cette envie de pouvoir que la cupidité
Et l'absence d'éthique en font vil partenaire ?

Où sont tous vos serments seulement pour distraire,
Que le peuple naïf a cru, trop exalté ;
Dessus ces beaux discours, aujourd'hui est jeté
L'immense discrédit de votre itinéraire.

Maintenant le pays est près du dénuement,
Et le cœur des français devant le bernement
Est plus que mesuré par votre impéritie.

De vos effets d'annonce il n'est qu'un seul souci :
Cette perversité que vous avez aussi,
Et faire croire aux gens en votre autocratie
.
 

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BON VENT !

Pastiches en écho à Alfred de MUSSET pour son poème "Le petit endroit".

Vous qui venez ici au plaisir de lecture,
Sans complexe assister au décibel des mots,

La narine aux aguets vivez-donc l'aventure

Des parfums et des sons bien choisis : optimaux,

Et soyez dans le "vent" qui, léger, vous procure

À l'envi ces désirs naturels, non grimauds,

De lâcher vos écrits avec désinvolture,

Pour qu'on sente l'odeur du rire face aux maux.
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LA SIESTE

Vous qui venez ici quelque temps vous reclure
Dans les bras de Morphée pour la sieste tantôt,

Échappant au cagnard, le bon lit vous rassure,

Vous invite obligeant, car rien de tel ne vaut.

Confiez au plumard la meilleure posture

Et laissez-vous aller, gagnant le top-niveau,

Pour vite roupiller et, sans demi-mesure,

Cuver votre apéro : qu'y a-t-il de plus beau ?
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FANTAISIE DE PLUME

Vous qui venez ici épris de l’écriture,
Lire quelques quatrains qui taquinent les mots,
Découvrant dans l’humour riche fioriture,
Prisez, à votre tour, ces usages floraux.
J'ai rodé à ces jeux mon humble signature
Pour enrichir ce coin : il n’y a pas de maux !
C'est avec grand plaisir, certain je vous l’assure :
Qu'un poète s’essaie à tous les numéros.

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FUMANT

Vous qui venez ici, curieux par nature,
Ou alors par hasard : vous tombez pile-poil !  
Car au souffle des mots naît la caricature
Et quelques facéties dans tout l'art du lingual.
Si c'est souvent fumant, jamais sous la ceinture
Le Verbe est soulagé, jouant à contre-poil ;
On y parle du prout et, sans demi-mesure,
Il a le vent en poupe : il pète de tout poil !

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MANQUE DE POT

Vous qui venez ici satisfaire la plume,
Sans complexe et forçant dans le "souffle" des mots,
Veuillez non compassé, mais prudent au volume,
"Parfumer" vos écrits dans ces accords floraux ;
Et si l'aspect "fumant" de votre esprit exhume
Quelques vers de Musset d'échantillons anaux,
Sachez qu'en la "matière", ici on ne déplume
Que nos pures idées : sauf si manque de... pot.

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Date de dernière mise à jour : 2021-04-24 12:24:58

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