Poèmes satiriques

 

 

Satire

 

CHOUCHOU

Presque ce qu'aurait pu écrire
CARLA

Chouchou est de partout, c'est bien là qu'il m'inquiète
À se mêler de tout, à faire la courbette
De Chine à l'outre Rhin... Un bon petit mari !
Pas très haut, mais tout seul, mon béat canari.

Il m'expose ses plans, ses dossiers, ses réformes,
Car Chouchou aime bien ses idées chloroformes...
Quelle pêche et profil il expose aux français,
Ce grand peuple qu'il prise au delà de l'excès !

Je lui ai souvent dit qu'il se remuait trop
À vouloir diriger, unique, en maestro,
Cette Europe qu'il couve, et dont il est le Guide ;
Son bébé qu'il défend, surtout quand IL décide.

Il me dit tout le temps qu'il est irremplaçable ;
Côté "people", c'est vrai, il devient imbattable ;
Tiens ! même les jaloux qui le voudraient foutu,
À soixante sept pour cent le trouvent indu.

Chouchou, lui, n'a jamais rêvé du Panthéon,
Bien que sa taille évoque un peu Napoléon ;
Il sait, malin, qu'il triche, et que ses talonnettes,
Tout comme sa Rolex, sont bien d'humbles paillettes.

barre-echos-2.png ON CHANGE
DE NOM ET ON CONTINUE !



Sarkozy président appète au changement ;
Pour la Saint Nicolas (qu'il est malin notre homme !)
Son parti désormais en plein remaniement,
Prendra un nouveau nom : superbe palindrome !

Le menton en avant, bling-bling et talonnettes,
Devant ses adhérents il dit le ton ému :
- "Désormais mes amis, nous prenons les manettes :
L'UMP devient le groupe PMU !"

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AURA POPULARIS*

Pamphlet politique pastichant "Oceano nox" de Victor HUGO

Oh ! combien d'électeurs et combien d'électrices
Qui s'avéraient partants aux idées novatrices,
Dans ce morne avenir désireront voter ?
Combien d'eux n'y croient plus, le cœur plein d'amertume,
Dans un contexte, hélas, où chacun nous enfume
Sous couvert d'un "programme" augurant nous flatter ?

Combien le peuple fuit les hommes politiques,
Leurs mensonges, leurs choix, leurs parcours chaotiques,
Et d'un revers de main refusent leurs propos !
Nul n'émerge d'entre eux, aucun n'est panacée,
Chacun œuvrant pour soi, visant son avancée...
L'un ne fait que du vent, l'autre n'est que pierrot.

Nul ne mord plus à vos tissus de tromperies
Que vous brodez, messieurs, de mille effronteries
Écorchant la morale (et ne vous heurtant pas).
Oh ! que cela répand un vent nauséabond,
Car nous ne voyons rien qui pourrait être bon
Faisant de vous un candidat.

On parle des "Partis" songeant aux duperies:
Au bar, chez les amis, où vos bouffonneries
Se mêlent aux discours : vos noms pleins de mépris.
On se gausse de vous, comédiens d'opérettes,
Aux idées fleurissant aux ras des pâquerettes,
Tandis que vous rêvez, vous croyant pleins d'esprit.

On se demande où sont les valeurs politiques
De ces hommes d'État bien plus autocratiques
Recherchant leurs profits par la vox populi ?
La morale se perd noyée dans les eaux troubles ;
Les lois sont contournées, les avantages doubles,
Sur le sombre échiquier de l'honneur aboli.

Aux yeux des citoyens ces vils carriéristes,
Les uns incompétents, les autres genre autistes,
Durant tout leur mandat une main sur le cœur,
Promettent escobars, à qui veut les entendre,
Des actes d'utopie débités à revendre.
Mais qui croirait un flagorneur ? 

Et quand la vérité nous ouvre la paupière,
Rien ne reste établi, sinon la singulière
Impression que seul c'est l'échec qui répond.
Pas même la raison d'espérer une chance,
Pas même un seul sujet, ni un brin de croissance
Qui ne fasse entrevoir quelque chose de bon.

Où sont-ils ces Grands noms des hommes politiques
Remplacés aujourd'hui par des gens despotiques ?
L'amour de la Patrie se résume en deux mots :
Le profit personnel et l'abus d'exercice.
C'est ce qui fait de vous, messieurs, le préjudice :
Vous usez, abusez de moyens trop royaux.


 
* Le souffle populaire

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LE CRAYON ET LA... GOMME

Hommage à "Charlie-Hbedo"

Mon arme était crayon : il avait belle mine ;
Je le taillais sans cesse en pointe de l'esprit.
Il dessinait l'Humour, du monde la vitrine,
Jamais méchant pourtant : seul du drôle nourri.

Perspective du cœur allant à l'essentiel,
Dans un pays de droit , contre la violence,
Mes dessins n'ont jamais été haine ou bien fiel,
J'esquissais de la vie toute la Tolérance.

Les traits de mes croquis ne méritaient la gomme
Qui a éradiqué mon légendaire amour
De la vie, du sourire, et que l'homme consomme :
Mourir de rire, hélas, est mon triste parcours.

La Liberté, là-haut, sera pour moi immense,
Et taillant mon crayon dans un ciel étoilé,
J'ébaucherai encor toute cette démence
Illustrant mes carnets dans un fusain zélé.

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ON FAIT QUOI, MAINTENANT ?

Après l’émotion, le grand rassemblement,
La journée historique aux valeurs de la France,
On fait quoi, maintenant ? Car l’attente est immense,
Et les larmes séchées, il faut du changement.

Au bienheureux confort du mandat matériel
Dont vous vous suffisez, messieurs, en politique,
Il serait temps, enfin, que votre potentiel
Ne soit pas aveuglé d’un flou technocratique,
Bien trop entretenu, par trop circonstanciel. 

Il faut des tragédies pour que vous découvriez
Ce dont vous vous doutiez, et l’ampleur d’un tel drame ;
Votre remue-ménage auquel vous ne brillez,
Ne trompe plus personne : changez-en donc la trame. 

Il semblerait, bien tard, que vous ayez compris
L’importance des faits – et d’un tel phénomène,
Quand bien vous n’ignoriez pourtant le danger pris
De laisser, sans agir, des lieux de quarantaine. 

Enfin réveillez-vous car nous voulons des actes,
Et traquez ces élus locaux et corrompus,
Qui ne font leur travail, consciences intactes,
Ferment souvent les yeux aux plus rampants abus. 

Pourquoi donc déranger cette faune insolite
Que l’on sait apporter à chaque élection,
De précieuses voix, une manne bénite :
Belle complicité, sans nulle agitation.

Allez, messieurs, trouvez ce surplus de courage ;
Cessez la mascarade et le satisfecit ;
Montrez que vous prenez enfin un vrai virage,
Et que la fermeté n’est plus un déficit.

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LA GIFLE

La fessée va bientôt être interdite en France,
Le Conseil de l'Europe en a tranché ainsi.
Dans les rangs du PS on veut
la tolérance,

Car on connait fort bien l'ingrat problème aussi.

Et au sein du Parti on est habitué
À recevoir souvent "claque monumentale",
Douloureuse et cuisante, au son accentué
D'une déculottée dans l'urne électorale.

On commence à avoir le peau des joues tannées
Dans le gouvernement, car l'impact du "soufflet"
Est pour lui rappeler que chez lui, gratinées,
Les gifles, chaque jour, servent de camouflet.

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 TOUS LES MÊMES !

Les ténors du Parti, fiers à l'UMP,
Occupent leurs quartiers au "Palais de justice" ;
Que ce soit Balkany, Guéant, Woerth ou Copé,
Ils trainent quelques faits leur donnant la jaunisse.

Heureusement pour eux, ils sont tous "transparents",
Et la main sur le cœur, le regard pathétique,
Malgré leur garde à vue ils se disent garants
D'intégrité morale, et probes à l'éthique.

Sarkozy n'est pas mal, trimbalant 11 affaires,
Pas trop préoccupé endurci au "non-lieu" ;
Il est habitué aux lois immunitaires
Qui l'ont toujours gâté dans son béni milieu.

Mais la Gauche n'est pas trop mal lotie, non plus,
Souvenez-vous de l'homme "Et les yeux dans les yeux"
Qui osa jusqu'au bout en cherchant son salut,
Mentir devant le peuple, un regard dédaigneux.

Ils sont tous rattrapés, trainant leurs casseroles,
Et pourtant continuent leurs leçons de vertus ;
Les Français ne croient plus en leurs belles paroles,
La branlée n'est pas loin, en mars ils sont foutus.

Car le vent du scrutin souffle sur ce "beau monde",
Et tous ces agités du bocal soucieux
De garder leur pouvoir où le fric y abonde,
Pensent alors au peuple en propos captieux.

barre-echos-2.pngVEILLE D’ÉLECTIONS


Ils en ont l’habitude, et une bonne baffe
Au lieu de ramasser dans un scrutin brumeux
La grosse claque qui macule l’épitaphe,
Ca procure un moral de perdant moins foireux.

À bien les écouter ils sortent tous gagnants ;
Le bonheur assuré dans la déculottée,
La défaite en chantant et leurs discours poignants,
Habillés de bonheur, nonobstant la pâtée.

On s’épuise à vouloir démolir l’adversaire
Avec des mots fleuris, en s’agitant beaucoup ;
Mais rien sur un programme où il vaut mieux se taire,
Et où l’on cherche en vain ce qui vaille le coup.

Les Français sont lassés du jeu « au qui perd gagne »,
Dont seuls les intérêts excitent les ténors,
Ces hommes sans fierté, escrocs de l’hypokhâgne,
Intrigants, corrompus, cumulant les records.

L’admirable attribut chez l’être politique,
C’est de toujours pouvoir convaincre l’électeur,
Qu’en avançant lui-même, il poursuit sa logique
De faire progresser le peuple serviteur.

Messieurs, si vous saviez combien est chaotique
Cette image donnée de vos intentions,
Vous iriez vous moucher au papier hygiénique,
En réduisant d’autant basses ambitions.

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 AUX LARMES CITOYENS !

 Politique est frivole, et le scrupule  nuit ;
L'alliance des mots, en est que plus menteuse ;
L'homme pernicieux peut y être séduit,
Une main sur le cœur, conscience onctueuse…

 Et, si quelque morale en politique attire,
Au nom des libertés, pour gouverner en paix,
La paix, on l'imagine, a tout pour nous prédire
Que le peuple grugé reste toujours à quai…

 La politique est l'art qui fait durer l'État ;
Puissance d'un pouvoir partagé entre princes,
Ah ! l'idéologie, quel bien triste constat,
D'une opinion de soi, quand bien l'éthique grince…

 Au devoir du mensonge on règne sans partage,
Et l'on se sent si pur dans les actes malsains ;
Ne verrons-nous, un jour, un plus fin héritage
D'hommes qui, souhaitons, n'auront pour seuls desseins

 D'utiliser leur tête avec les bras d'autrui ?
Les partis sont ingrats pour être trop honnêtes ;
Et même un homme intègre au pouvoir s'éconduit…
Tel est là le problème : ils en ont fait recette !

 Il n'y a de pouvoir sans pouvoir absolu ;
Ministre on devient fat à son "moi" qui dilate;
On le gonfle de lois, tout gaillard émoulu,
Confortant ses acquis quand le peuple se gratte…

 Le privilège, on sait, en politique est droit ;
S'ennoblit du pouvoir quand l'homme à les moyens ;
Et le peuple impuissant n'a que pour autre choix
Dès les urnes venues : Aux (l)armes citoyens !

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RELAXE DÉFINITIVE

C'était un personnage ô combien pittoresque !
Piquant et imagé, truculent le Pasqua ;
Du genre verbe haut, le propos pagnolesque,
Cet ancien de Ricard, matamore et narquois.

Il en reçut, Dieu sait, des éloges funèbres,
L'État reconnaissant pour l'homme des "pastis" ;
Oubliant à raison ses affaires célèbres
Qu'en dernière tournée il emporta gratis.

Oui, la fin du spectacle a été un peu triste :
Ne se produisant plus qu'auprès des tribunaux,
Monsieur Charles est parti en gugusse gaulliste,
Désormais acquitté de ses ennuis pénaux.

Quelquefois condamné, plus souvent relaxé
Pour paiements illégaux autant que fonds occultes...
Le monde politique est bien décomplexé
Pour rendre les honneurs à l'homme des tumultes.

L'art du politicien, c'est nager en eau trouble ;
Pasqua le savait bien, un Ricard dans la main,
Habitué au jeu de ce langage double
Dont même Dieu ne peut le mettre en examen.

En guise de prière au parfums de l'anis,
Allez ! disons pour lui : "Amen un bon pastis !"

barre-echos-2.pngLA GARDE DES SOTS

Dernière facétie de Dame Taubira :
À quoi bon, désormais, le permis de conduire ?
Puisque notre Ministre, et sans nul embarras,
N'y voit pas un délit, ni comment ça peut nuire.

Projet audacieux, ardemment accueilli
Par tous les magouilleurs, fraudeurs, opportunistes,
Qui saluent le courage ainsi du cœur jailli
De la Chère Christiane en ses vues réformistes.

Conduire sans permis, risquer la simple amende,
Tout en banalisant la sage infraction :
Adieu l'auto-école, et que chacun l'entende,
C'est moins cher que payer une formation.

Avouons-le pour faire une telle réforme,
L'intelligence "rare" est requise, c'est clair ;
En valeur ajoutée l'impact s'avère énorme,
Madame Taubira ne manque jamais d'air.

Mais il faudrait peut-être avoir les pieds sur terre,
Se demander pourquoi on double en même temps
Le nombre de radars, si ce n'est que pour faire
Du pognon sur le dos des vrais honnêtes gens.

Je ne vous charge pas, d'autres le font pour moi,
Mais vous devriez revoir, en terme de "conduite",
La vôtre, et faire fi de ce pervers surmoi
Pour qu'au plus sérieux votre aura soit instruite.

Allez ! reposez-vous : vivement les vacances !
Que vous les méritez après tant de travail !
De fumeuses idées (et beaucoup d'apparences),
Puis vous nous reviendrez comme neuve au bercail.

barre-echos-2.pngPROMESSES DE CAMPAGNE.

Est-ce bien raisonnable un tel gain d'optimisme,
Monsieur le Président, pour garantir serein,
Que bien quoi qu'il arrive, et vous sur le terrain,
La baisse des impôts oblige à votre altruisme ?

S'agit-il d'une vraie fausse bonne nouvelle,
Sorte de trompe l'œil destiné au français,
Et promesse de plus dans vos ballons d'essais
Trop souvent dégonflés vu que grosse ficelle.

Malin, vous avez pris quelque précaution
En jugeant bon quand même aussitôt d'ajouter,
Farfelu mais prudent, force est de constater,
Que de la croissance dépendra l'option.

Ah ! que cela sent bon un début de campagne,
Et d'où sont ressortis d'éculés arguments
Pour appâter le peuple avec des mots charmants
Au mensonge d'État que le leurre accompagne.

Le déficit public sera tel l'an prochain
Que la croissance, en vain, restera toujours nulle ;
La promesse obsolète aujourd'hui ne convainc,
Rien de magique en vue, sinon le... ridicule.

 

barre-echos-2.pngMASCARADE

Qu'elle paraît bien loin cette photo d'Aylan,
Ce petit garçon mort, noyé sur une plage,
Quand nos politiciens dans leur superbe élan,
Larme et main sur le cœur lui rendirent hommage.

L'Europe, quel grand nom pour si peu d'envergure,
Cherchant à composer entre devoir moral,
Divisions, faux-semblants et la moindre mesure,
Dans un système en fait frileux, électoral.

C'est la crise aujourd'hui, il faut le reconnaître,
Aucun accord tangible, et c'est désespérant ;
Chaque État gesticule espérant apparaître
Comme un grand défenseur devant l'intolérant.

Mais voilà, dans les faits, c'est du n'importe quoi,
Quand Angela Merckel déclarait séraphique,
Que l'Allemagne offrait pour ces migrants un toit,
Puis quinze jours après, devenait plus critique...

Oui, dans l'emballement on promet bien des choses ;
Tout semble si facile à dire avec les mots ;
Les paroles données s'avèrent grandioses,
Seuls les actes, après, en ravivent les maux.

Ils auraient dû penser bien avant les promesses
Que l'ampleur migratoire irait s'accentuant,
Eviter à ces gens des espoirs de largesse
Qui, une fois sur place, est un drame puant.

Et l'Europe, aujourd'hui, semble prendre le large,
Comme au large, toujours, certains meurent en mer ;
On met des barbelés, on ferme, on se décharge
De tout ce flux de gens au ressenti amer.

Au lieu de s'attaquer aux véritables causes,
Et de lutter unis contre les trafiquants :
Passeurs, vendeurs de mort qui risquent peu de choses,
On laisse se pourrir un choix des plus choquant.

Il fallait prévoir ça, mais ce n'est l'apanage
D'une Europe manquant beaucoup d'unicité ;
C'est du chacun pour soi, bien du remue-ménage
Face au débordement, et trop de... cécité.

barre-echos-2.pngUN HOMME HONNÊTE ?

Deux grands évènements intéressent la Presse,
Troublants et ressemblants, méritant un papier ;
Qu’on ne s’y trompe pas, l’un est grand, l’autre blesse,
Le premier nous instruit, le second est guêpier.

On pourrait des journaux oser ce plaisant titre :
« De l’eau trouvée sur Mars et, dans le même temps,
Chez Guéant du liquide : il a droit au chapitre ! »
La métaphore est drôle et l’humour bien portant.

« Un mars et ça repart ! » dira l’ancien ministre ;
Je suis un homme honnête, un élu transparent,
Et si mon sérieux aux français me rend cuistre,
Tout comme Nicolas, au devoir je suis franc.

Vous l’aurez bien compris, un tel raisonnement
Ne peut que dissiper en nous le moindre doute ;
Qui pourrait bien penser que le Claude nous ment ?...
Hélas, beaucoup pourtant… même lui le redoute.


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HYSTÉRIE POLITIQUE & FAUX PROBLÈME

Morano a dit "non" à l'homme aux talonnettes
Plutôt que de céder au baiser de Judas ;
Au moins son franc-parler a des aspects honnêtes
Devant le double-jeu d'agités du mandat.

Et elle a eu raison, pour peu qu'on se souvienne...
Car cette hypocrisie choisie pour la punir,
De la part d'un monsieur dont l'ardeur citoyenne
N'a d'égal que son "moi" dont il sait se servir.

Enorgueillir son être et jouir du pouvoir,
Voilà le but qu'aucun de ses discours ne cache,
Dilatant son ego comme un aigle au perchoir,
Qui contrôle ses proies, ton amer et bravache.

Pourquoi ce tintamarre, intense et névrotique
Que l'ancien Président, sans relâche agité,
Veut exploiter au mieux d'une certaine éthique,
Lui qui, pas toujours clair, est toujours acquitté ?

La couleur de la peau ou les traits du visage
N'intéressent que peu ces débats surannés ;
Avez-vous oublié votre propre langage
Quand vos mots sur l'Afrique* ont été condamnés.

 

* En 2007, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours retentissant dans la capitale du Sénégal, où il avançait que "l’homme Africain n’était pas assez rentré dans l’histoire"

barre-echos-2.pngCHÈRE CROISIÈRE EN JET PRIVÉ

Au moment où l'État nous prône la rigueur
Et envisage aussi de rogner nos retraites,
Voilà que l'on apprend du Pouvoir bricoleur
Cette effarante affaire en titre des gazettes.

On n'en croit pas nos yeux, tant cela est grotesque,
Et coûte une fortune en regard du montant :
Un million cinq d'euros à l'année, c'est dantesque !
Le prix d'un Jet privé non loué à plein temps.

Tout cela fait grand bruit devant l'incohérence
Quand on sait que choisir ce mode de transport
Pour mener "cinq" migrants chaque fois en puissance,
De Calais à Toulouse, on ne voit le rapport.

D'autant plus, on le sait, que quelques jours après,
Cette chère croisière, approche négative,
Est coup d'épée dans l'eau, puisque chacun est prêt
Pour rentrer d'où il vient quand l'envie le motive.

Cette situation devient schizophrénique,
Car l'on peine à en voir quel en est l'intérêt ;
Tout est mal maîtrisé, messieurs, la République
Mérite mieux qu'avoir votre gauche à-peu-près.

barre-echos-2.pngVEILLE D'ÉLECTIONS (2)

Au-delà d’un scrutin chacun porte sa croix,
Retenue de rigueur teintée de mascarade,
Procès d’opinions, prudence de surcroît,
Puisque pour être élu on ment et on parade.
Beaucoup d’hypocrisie au milieu des deux tours,
Stratégies de couloirs et phrases assassines,
Campagnes acharnées, suspense et détours ;
Courbettes en tout sens aux mielleuses combines.

Au vote sanction vous restez suffisants,
Toujours dans le déni. Aux mauvaises surprises
Les coups bas sont permis plus ils sont méprisants ;
Le constat est amer, les rancunes comprises.
Au regard des enjeux, pour gagner des votants,
Auprès des électeurs, chaque homme politique
Se réclame du peuple en discours palpitants,
Promet la panacée sous couvert d’une éthique.

Le bon peuple sait bien que tout est racoleur
Quand la valeur des mots n’est creuse et que flatteuse,
Et que les hâbleries n’ont pour seule valeur
Qu’un masque sémantique, apparence trompeuse.
Messieurs les candidats vous n’êtes qu’histrions,
Soyez révélateurs pour être plus crédibles,
Puisque aujourd’hui de vous sans cesse nous rions,
Et de l’impéritie dont vous êtes les cibles.

Mais remplacez aussi vos vieux chefs de bataille
Revus et corrigés, destinés au Grévin ;
Donnez un sang nouveau, choisissez vos ouailles :
Des cadets vertueux… que nous cherchons en vain.

barre-echos-2.pngWANTED

On s'est fort bien gardé sur le petit écran,
De citer les exploits pas trop recommandables
D'un fiston protégé, la presse y consacrant
Juste un entrefilet, choisissant ses vocables.

Monsieur Thomas Fabius, fils du père ministre,
N'est pas du genre à être un homme très discret,
Râtant l'occasion, fidèle à son registre ;
Son papa l'aimerait voir changer de livret.

Pas de quoi franchement préserver son honneur
Quand dans les faits-divers le gentleman s'illustre,
Se voulant hobereau, doublé d'un flagorneur,
Mais n'étant qu'un escroc à l'attitude rustre.

Le rejeton est donc sous un mandat d'arrêt
Pour blanchiment d'argent, abus de confiance,
Pour faux, escroquerie et prise d'intérêt,
De gros chèques en bois... Dieu que d'expérience !

Ça tombe mal, bien sûr, veille d'élections ;
Pas un mot du papa, pas plus qu'au ministère ;
C'est bien embarrassant face aux ambitions
D'un Pouvoir qui se veut république exemplaire.

Bien qu'aux Etats-Unis Thomas soit recherché,
Parions que Laurent, ce pater respectable,
Fera taire l'affaire en ce trait bien léché :
Responsable d'accord, mais surtout pas coupable !
barre-echos-2.pngÀ UN POÈTE DISPARU.

Hommage à Raymond DEVOS

J'aurais pu, je le sais, écrire en humoriste,
Et célébrer les mots comme tu le faisais ;
Mais tu excellais tant dans ce jeu, toi l'Artiste,
Qu'il serait vain, pour moi, de tenter, si j'osais

Me mesurer, fâcheux, au lettré, à l'esthète.
J'écris avec le cœur, je délaisse l'esprit ;
Plus à l'aise et formel pour livrer l'épithète,
Sans fard, ni fantaisie… mais quelque peu meurtri.

Puriste et bienfaiteur de la langue française
Dont tu tirais profit, jonglant au concetto,
Poète magicien du verbe et d'une ascèse
Maîtrisée aux instants d'un bel animato.

Que l'humour soit grinçant, sensible ou bien épique,
Nous savourions, Raymond, tes dons et ton talent ;
Le musicien hors pair, et l'acteur authentique
Qui laisse un si grand vide : un public chancelant…

Mais le rire divin ne veut pas qu'on le pleure,
Car rien n'est plus sérieux quand on veut plaisanter ;
Et, si ce mot "bouffon" que tu choisis : demeure,
Au ciel, toi l'Immortel, tu vas argumenter.

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RÉTROPÉDALAGE

Surtout ne payez pas si vos impôts locaux
Sont plus chers cette année que pour l'année dernière.
On en tombe des nues, des mots si radicaux,
C'est bien du jamais vu : une grande première !

Ça cogite très fort en ces temps à Bercy ;
Un nouveau couac fiscal et rétropédalage ;
Et à qui faut-il donc dire le beau "merci"
Si ce n'est au grand chef du "pédalo-naufrage".

Oh ! que la stratégie, à un mois du scrutin,
Sent le vaste à-peu-près, la manœuvre rustaude.
Que cela fait désordre et s'avère crétin,
Tant dans le désarroi la Gauche en sort penaude.

Tous ces revirements, aux yeux de la patrie,
Donnent le triste aspect d'avoir des amateurs ;
Certes on en rirait... hélas la pitrerie
Vient d'un gouvernement d'emberlificoteurs.

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L'ENVERS DU DÉCOR
 
Une pause café fièrement mise en scène,
Pas du tout mégotée, d'un Président comblé ;
Le voilà débarquant regard vif, mine saine,
En banlieue de Nancy dans un lieu bien ciblé.

Et Lucette Brochet reçut le Président,
Certes un peu perdue dans ce remue-ménage,
Mais face à un monsieur disert et possédant
Le charisme qu'octroie un grand cabotinage.

La brave retraitée n'a donc rien eu à faire,
Si ce n'est qu'éblouie par tant de tralala ;
En coulisse, déjà, afin de satisfaire
Au bel évènement, on y voulait l'éclat.

Il y avait les fleurs, les chaises le café
Apportés par les soins d'une Mairie en liesse,
Trop pressée de briller et d'avoir paraphé
Son soutien avéré  dans cette grande pièce.

Quel beau monde était là ! aussi quelques ministres
Dont le déplacement n'avait rien de fortuit,
Car la presse y était, plus encor d'autres cuistres,
Pour fabriquer du nombre en venant en appui.

Tout aurait dû marcher sur le plan médiatique
Et malgré un montage aussi faux que grossier,
Mais Lucette n'est pas du genre amphigourique,
Révélant après coup le débat grimacier.

Défense d'évoquer que le gouvernement
S'occupe des migrants face aux sans domicile,
Lucette ayant été informée poliment,
De répondre, c'est tout, et de façon servile.

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VENDREDI 13

Paris martyrisé, Paris ensanglanté !
Terrible tragédie quand l'homme en sa démence,
Se réclamant d'un Dieu qu'il a seul inventé,
Dans une horreur primaire y sème sa nuisance.

Aucune religion, aucune conscience
Ne peut nourrir le culte exhortant à la mort ;
Aucun être normal, au nom d'une croyance,
Ne peut agir ainsi : Satan est leur support.

Une terrible épreuve à nouveau nous assaille ;
Les fous sont parmi nous, et pour tuer beaucoup...
Aussi le monde entier face à cette mitraille
Doit enfin s'accorder, et quel qu'en soit le coût.

Bien sûr qu'il va falloir rétablir les frontières,
Mais pas pour protéger que la COP21 ;
L'Europe peut marcher, les douanes routières
Unies, et pour donner plus de paix à chacun.

barre-echos-2.pngPRIME À LA DÉNONCIATION

Confidence de plus de vaste incompétence,
De ce gouvernement dans la difficulté ;
Désormais une prime offerte en bienveillance
Pour qui dénoncera autrui en aparté.

Eh oui ! ne pouvant plus faire face à la fraude,
Nos "chers" politiciens (qui ne s'en privent pas),
N'ont rien trouvé de mieux qu'une option faraude,
Où la délation prend l'atout de l'appât.

Qu'importe la morale au cœur de tout  État,
La déontologie n'est pas mode courante,
Et les informateurs se verront en tout cas
Fort bien rémunérés, et séance tenante.

Mais, dites-donc, messieurs, pourquoi tant de retard
Pour voter ce projet aux évasions fiscales ?
Savez-vous que chez vous déjà plus d'un loubard
A mis bien à l'abri des thunes illégales.

Mais "les yeux dans les yeux", hommes probes vous êtes,
Même si vous egos un peu démesurés,
Ne voient que chez autrui les actes malhonnêtes,
Pondant des lois pour vous, toujours bien inspirés.

Allez ! souffrez enfin, députés et ministres,
Du rôle et des devoirs qu'on exige de vous ;
Commencez dans vos rangs par chasser tous ces cuistres
Ringards, ternes et vains : faites-le peu ou prou !


barre-echos-2.pngMAIS VOUS EN FAITES TROP !

Français applaudissez ! La gauche politique
A enfin entendu le mécontentement ;
Pour vous remercier, le geste est héroïque,
Et Valls l'a annoncé, ambitieusement.

Dès le 1er janvier, très chers compatriotes,
Les plus pauvres pourront, parmi les beaux cadeaux,
Apprécier l'effort, puisqu'au bout des carottes,
Le Smic augmentera pour eux de... 6 euros !

Merci messieurs ! Déjà on voit le changement ;
Merci d'avoir compris la douleur populaire,
Votre bénignité, dans ce comportement,
Montre dans cette aumône un génie solidaire.

Mais n'en faites pas trop, sinon comme vous dites,
Les français requinqués dans leur pouvoir d'achat,
Et jugés trop nantis en verront les limites,
Leurs retraites revues, corrigées par le bas.

barre-echos-2.png

VIS COMICA*

Animateur, ancien chanteur, homme d’affaires,
Ce touche à tout, qu’on se le dise, est de retour.
Sacré Nanard, et ses combines légendaires,
Aux coups de gueule et aux prunelles de vautour.

Le playboy vieillissant, toujours le verbe haut,
Ne baisse pas les bras, surtout quand sa fortune,
Tend à lui échapper, va lui faire défaut,
Et qu’il se dit ruiné, n’ayant plus une thune.

Alors peut être bien qu’un come-back politique
Est le moyen rêvé pour que quelques amis,
Attendris au parcours de cet homme excentrique,
Puissent bienveillamment l’aider au compromis.

Tapie est un artiste, et son sens du spectacle
Bien théâtralisé n’a rien d’un amateur,
Une bête de scène, où même en touche il tacle,
Inénarrable autant que bon fabulateur.

Très souvent décoré il a accumulé
Et grâce à la Justice un tas de casseroles
Dans lesquelles il mijote en grand chef étoilé
Quelques ragoûts secrets et de menues bricoles.

« Ruiné de chez ruiné », il vient de l’affirmer.
Touché mas pas coulé notre Bernard l’ermite ;
Le connaissant assez, sans le sous-estimer,
Gageons que le renard est loin de la faillite.

* La force comique

barre-echos-2.pngAVIS DE RECHERCHE

Le discours politique insipide et ringard
Quel que soit le parti, flanche et s'uniformise ;
En chaque homme public se révèle un bavard
Dont la raison d'État est sujette à mainmise.

Vous faites la morale et vous la reniez ;
Cessez-donc de mentir puis mettez un peu d'ordre
Sur les fondamentaux que vous remaniez,
Et avec consensus promettez au désordre.

On est las des musées et des semblables têtes
Que vous représentez, démarcheurs du Grévin ;
Nous voulons du sang neuf et quelques gens honnêtes...
C'est beaucoup demander, car nous cherchons en vain !

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ILS FONT TOUS LEUR LIVRE

C’est un effet de mode et chacun avec zèle
Ecrit son petit livre avec ténacité,
En réglant au passage, et livrant pêle-mêle,
Quelques traits de rancœur pour la commodité.

Il y a eu Juppé, Fillon et puis Copé,
Taubira récemment, et dans l’affèterie, *
Sarkozy « Sa Grandeur » dont on en a soupé,
Qui, au mea-culpa, joue la forfanterie.

Allez ! soyons courtois, ayons quelque indulgence
Si « bling-bling » Nicolas poussé par son ego,
Dans ce terrible effort pour lui de pénitence,
Nous confie ses erreurs et y va tout de go.

Il le dit sans façon, se veut sans artifice,
Citant quelques erreurs dont il se mord les doigts ;
Ne nous y trompons pas, Nico dans l’exercice,
Surclasse tout le monde : on connaît ses exploits.

Le voilà chevalier de la contrition,
Pourfendeur convaincu de la résipiscence ; *
Mais c’est plus fort que lui, toujours l’ambition
Le taraude et le pousse à la simple apparence.

« La France pour la vie », quel beau titre factice
Pour plaider son surmoi dans l’esprit des français ;
Espérer revenir au Pouvoir, quel délice…
Mais en guise de voix : de bons coups de balais !

 

*Afféterie : Manières affectées et prétentieuses.

*Résipiscence : repentance.

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LE SALON DE L'AGRICULTURE

Mais où sont donc passées les manières d'antan ?
Insulté et hué, pas vraiment à la fête,
Hollande comparé à un vil charlatan,
Traité de noms d'oiseaux, dans un dur tête-à-tête.

Malgré une visite écourtée dans l'urgence,
Sous les nombreux sifflets de nos agriculteurs
Désespérés, trahis par tant d'indifférence,
Que va faire l' État face aux nombreux tracteurs ?

Au milieu d'une haie hostile d'éleveurs,
Adieu veaux et cochons qu'un Salon empanache
Quand les politiciens y avaient des faveurs :
On ne touche aujourd'hui plus au cul de la vache...

Fini tout ce folklore : il y a une urgence.
Promesses non tenues, salaires au rabais ;
Messieurs les magouilleurs sortez de l'indolence,
Vous devez à ces gens l'écoute et le respect.

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PAR ALLAH ! OH ! LA LA !

Par Allah ! voilà donc que c'est encor loupé !
Et pourtant elle était bien pensée cette histoire ;
Une légion d'honneur qui n'a pas échappé
Aux médias pointilleux ayant peine à le croire.

Ce devait être, en fait, du ni vu ni connu ;
Tout était calculé pour éviter les fuites,
Afin de décorer et comme convenu,
Le "bon" prince Nayef pour ses sages conduites.

L'organisation était à la hauteur,
Rien laissé au hasard pour offrir la breloque
Au noble saoudien, illustre visiteur :
Spectacle bien huilé, afin que rien ne choque.

Pas de morale, on sait, quand on parle finance,
L'Arabie Saoudite ayant fait miroiter
Un alléchant contrat : au diable l'indécence !
De plus de dix milliards... – Comment y résister ?

Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait le pèze ;
Les droits de l'homme, hélas, on les met au placard ;
On peut fermer les yeux, aussi paraître à l'aise,
Aux moyens répressifs d'un pays en retard.

Tout aurait dû passer comme lettre à la Poste ;
Tant la sournoiserie de ce gouvernement
Visait dans le discret, chacun bien dans son poste,
Pour en dissimuler un tel rabaissement.

Mais c'était sans compter sur l'Agence de presse
Du Royaume lui-même et dont l'évènement
Ne pouvait demeurer, devant tant de largesse,
Ignoré du public et clandestinement.

Oh ! ces petits ratés n'affectent pas Hollande
Qui n'en est plus, bien sûr, à quelques coups d'essai ;
Et même si cela dessert sa propagande,
Il passe allègrement du charmeur au basset.


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DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ OU D'UN PRÉSIDENT ?

Pas moins de quatre mois de frétillants débats,
De fades désaccords, d'insipides querelles,
Et au final un "flop" terminant les combats,
Qui clôt dans le chaos l'impéritie des brèles.

Exit la réforme constitutionnelle,
La déchéance de nationalité,
Qui aura agité la classe maternelle
De nos tristes élus sans crédibilité.

Mais cette déchéance est celle de Hollande
Qui a dû enterrer son beau projet mort-né,
Et solennellement au discours faire amende
Honorable aux français, le maintien prosterné.

Si c'était du Devos ou du Laurent Gerra,
On sauterait de rire à cette pasquinade,
Mais quand Cambadélis, face à la caméra,
Implore son pardon : Dieu quelle rigolade

Et quel piteux spectacle aux yeux des citoyens !
Tant de dérision : la déroute est totale.
Que penser de ces gens qui, par tous les moyens,
Se renvoient leurs échecs quand l'inertie s'installe ?

Épreuves sur revers, incrédibilité :
Assemblée et Sénat votant en sens inverse,
Et, au final on voit combien l'autorité
D'un Président déchu subit la controverse.

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LES PRÉDATEURS

 

À un an maintenant des présidentielles,

Ils ont tous pour dessein de "changer le pays" ;

Ils débitent sans fin leurs vues substantielles

Dans un grand verbiage et regards ébahis.

 

Candidats déclarés ou encore en attente,

Se donnant un maintien bien trop grandiloquent,

On les voit s'afficher dans une récurrente

Panoplie de serments, bien remplie de clinquant.

 

Dans le creux apprêté d'un vieil académisme,

Où la fausse promesse a cessé d'émouvoir,

On connaît que trop bien leur infect égotisme

Pour ne croire aucun d'eux : trop imbus de pouvoir.

 

Il n'y en a pas un qui peut relever l'autre,

Et venant de tout bord, leur seule ambition

Est l'opportunité : au fric chacun s'y vautre,

Magouillant impuni, vieille tradition.

 

Comment pouvez-vous donc encor vous présenter,

Osant prétendre au peuple une "image morale",

Quand votre impéritie ne peut que mériter

Le dédain des Français, l'hostilité totale ?

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MARSEILLE, vu par Netflix

On promettait un beau, un immense succès
À cette série B qu'on flairait comme culte,
Mais à Marseille on fait trop souvent dans l'excès,
Beaucoup de bruit pour rien : un désolant tumulte.

"Marseille" de Netflix : autopsie d'un ratage
Accouchant au final d'un vulgaire mélo,
Ringard et démodé, un film de bas étage
Où même l'argument sent le méli-mélo.

Et pourtant tapis rouge et gotha de la Presse,
Le tout en grande pompe au palais du Pharo,
Face à l'évènement (ou leurre de l'ivresse),
Pour masquer un gros flop autour de l'apéro.

Ce joli monde : acteurs, reporters scénariste,
S'est bien congratulé au décor survolté
D'un Sofitel Vieux-Port bien trop paternaliste,
Mais dont chaque invité respirait la fierté.

Le clou de la soirée – et devrait-on en rire –,
Fut bien lorsque monsieur Didier Parakian,
Un adjoint de Gaudin, dans un joyeux délire,
Vint prendre le micro et d'un bagou pimpant,

Annoncer, solennel, dans un ton de baroud :
- "On n'a plus rien à envier à Hollywood !".

Je me contenterai, pour la petite histoire,
D'apporter une touche aimable de glamour :
Marseille on sait vaut mieux que le prix d'un pourboire
Quant à ses vrais valeurs, qu'un film fade et balourd.


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BREXIT

Ils étaient confiants, il y croyaient encor,
Mais ce 23 juin vient de leur donner tort ;
C'est un large revers pour la Grande Bretagne,
Pour David Cameron et l'Europe qui stagne...
Cette Europe a manqué d'anticipation
Et trop de torpeur dans son institution.
La leçon à tirer, maintenant dans l'urgence,
Est que l'on doit bâtir avec intelligence
Un acte ambitieux avec les citoyens :
Non avec la finance et ses pervers moyens.

Car oui c'est un haro sur le technocratique
D'une Europe annexée et trop emblématique,
Dirigée par des gens hélas trop libéraux,
N'ayant pas vu venir les bris collatéraux.
Bruxelles doit entendre enfin la voix du peuple,
Pour ne se condamner, et qu'elle se dépeuple ;
Bien moins bureaucratique et prête à réformer,
En écoutant les gens et plus les enfumer.

Oui, nous voulons messieurs d'une crédible Europe,
Pas celle des banquiers qui reste trop myope
Aux aspirations des braves citoyens ;
Ecoutez-les enfin, donnez-vous les moyens !
Le brexit douloureux met l'Europe à l'épreuve,
Il faut la rebâtir, ceci en est la preuve :
Plus de démocratie, plus d'espoir collectif ;
Moins de décisions dans l'approximatif,
Et surtout mettre en place un vrai fédéralisme
Face à un désaveu au fâcheux archaïsme
D'eurocrates enfermés dans une austérité
Dépassée, obsolète, et sans identité.


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LE COIFFEUR DU PRÉSIDENT

Des coupes du budget aux coupes de cheveux
Ça ne tient qu'à un poil, dira François Hollande.
Et l'heureux figaro doit rêver que ses vœux
De couper quelques tifs au président dépendent

De sa grande largesse et continuent longtemps.
Presque 10.000 euros pour brosser quatre mèches
Qui se courent après n'est pas exorbitant,
Vu que le personnage aux idées toujours fraiches,

D'un secret capillaire y veille au cheveu près.
Coiffer, teindre et laver trois poils sur le caillou
Et se palper autant dans ses notes de frais :
Voilà un joli job, quelque peu canaillou.

Mais que ne ferait pas un président normal ?
Il mérite, voyons, un esthète du peigne
Pour son petit brushing quotidien, matinal :
Rien n'est trop beau, trop cher, quand on sait que ça baigne !


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LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

Ah ! vraiment c'est le top en rentrée littéraire,
Au rayon politique Hollande et Sarkozy
Mettent tous deux le feu, en vue de la primaire,
Rêvant d'un peu d'aura dans leur discours choisi.

S'il y avait un prix créé par l'Élysée,
Sans doute que Sarko serait grand favori :
Sa "France pour la vie" est hélas bien usée,
Chaque mot y fleurant un parler bien tari.

Mais l'homme est un battant, vraie bête de campagne :
Un grand chef étoilé, sérieux, réfléchi,
Et qui sait "mijoter" à son mât de cocagne
La recette miracle, un regard affranchi.

Sans doute pense-t-il à l'immortalité
Pourquoi pas obtenir au Panthéon sa niche ;
Il est déterminé, et la célébrité
Gonfle tout son ego lui faisant dire : chiche !

Hollande n'est pas mal aussi pour la "cuisine" :
Soupe électorale, casseroles en moins ;
Mais Flanby, on le sait, hélas emmagasine
Les échecs du chômage, y survit néanmoins,

Grand chantre incontesté des bourdes politiques
Valant à son parti tant de déchirements.
François et Nicolas : vedettes narcotiques ?
Mazette ! à tous les deux beaucoup d'atermoiements.


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LA SAGESSE OU L'ARGENT

Bien minables, messieurs, votre indigne attitude
Concernant la venue du Dalaï Lama ;
Aucun contact prévu, déplorable habitude,
Quand sourcilleux, Pékin, vous dicte son schéma.

Ne pas froisser "l'ami" qui nie les droits de l'Homme,
Mais dont la politique, au profil complaisant,
Préfère les contrats bien juteux qui en somme,
Même s'ils puent de loin ont l'aspect séduisant.

Pas d'honneurs officiels au Nobel de la Paix,
Pas un seul dirigeant pour accueillir ce Sage :
La trouille est collective et invite au rabais
Car la diplomatie, toujours prise en otage,

Au chantage des forts leur a fait les yeux doux.
L'autorité fait loi, on reste imperturbable ;
Le chef des Tibétains, hélas, n'a pas l'atout
De dirigeants souillés... à l'intérêt fiable.

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QUI PEUT VOUS CROIRE ?

(Sur les chiffres du chômage d'août 2016)

"Résultats décevants, mais la tendance est bonne !"
Ah ! quel fameux slogan l'État vient de trouver ;
C'est à se demander si la phrase bouffonne
N'a en débilité ceux qui vont s'en gaver.

Mais sont-ils donc bouchés nos hommes politiques
En plus d'hypocrisie, aux chiffres accablants ?
Ou abusent-ils trop de ces neuroleptiques
Qui les égarent tous aux fréquents faux-semblants ?

Voilà que maintenant, pour minorer la donne,
Quand le chômage flambe et devient suffocant,
Ils trouvent rien de mieux, en leur triste personne,
Qu'imputer leur échec, le langage clinquant,

Aux attentats de Nice, au moral des ménages.
C'est un peu court, messieurs, c'est du préfabriqué ;
Arrêtez de nous croire aussi sots : vos messages
Sont tout aussi ringards que vos discours tronqués.


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LE DRAME DE VIRY-CHÂTILLON

Oh ! monsieur le ministre avec quelle faiblesse
Vos propos sont blessants pour tous nos policiers ;
Parler de "sauvageons" est une maladresse,
Un déni affligeant et des mots outranciers.

Vous provoquez une ire à hauteur de la bourde
Que vous avez commise, et face à cette ampleur
D'une agressivité qui s'avère bien lourde,
Vous condamnez, c'est tout, une main sur le cœur.

Ce sont des meurtriers et non des turbulents,
Dont il ne faudrait pas minimiser leurs actes ;
Avec de tels discours, franchement désolants,
Vous faites fausse route, images inexactes.

Mais le gouvernement aura-t-il la carrure
Une fois ces voyous arrêtés, s'ils le sont,
De plus de fermeté en prenant la mesure
De punir durement, évitant nos soupçons.

Non, vous n'ignoriez pas les trafics et les casses
De ces jeunes vauriens à Viry-Châtillon,
Et vous vous déplacez, toujours inefficaces,
Dans les commissariats : faire figuration.

Donnez de vrais moyens aux gens de la Police
Pour qu'ils ne soient plus deux face aux tueurs armés,
Car votre politique est bien révélatrice
Que même vos "discours", hélas, sont périmés.


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POISSON D'AVRIL !

La politique est l’art de noyer le poisson
Tant il y a souvent une anguille sous roche ;
Ce sont tous des requins dont la seule moisson
Les yeux de merlan frit, s’en mettent plein la poche.

Et tous ces gros poissons, muets comme une carpe
Concernant leurs profits – mais frais comme un gardon,
Sont un menu fretin qui bien souvent s’écharpe
En mettant le turbot, même au propos bidon.

Ils sont habitués à nager en eaux troubles
Bien que pour quelques uns, et en queue de poisson,
Cela leur soit fatal, pour gagner quelques roubles
Dans un bien mal acquis, quand plane le soupçon.

D’un panier de crabes que pourrait-on tirer ?
Et nos illusions définitivement dé…truites,
Car la gauche caviar a cessé d’inspirer :
Maquereaux de l’Etat, promesses non traduites.

Dans les meetings, entre eux, bien souvent ils s'engueulent
Comme des poissonniers : c’est faux-cul, puéril ;
Nous gobons comme une huître, et c’est bien ce qu’ils veulent
Pour eux beaucoup de droits, pour nous poisson d’avril !

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CIRCULEZ !

À Marseille il se grille au moins tant de feux rouges
Que nombre de merguez et de chipolatas ;
Qu'importe les couleurs : vertes, oranges, rouges :
On "glisse" allègrement et sans aucun tracas.

À l'heure de Rio où les Jeux Olympiques
Débordent de records et de médailles d'or,
Nos conducteurs, ici, les plus acrobatiques,
Obtiendraient un podium dans ce genre de sport.

La ville est réputée pour son indiscipline,
Et lorsqu'une voiture – emportée par l'élan –
Se fait un feu trop "mûr" alors chacun fait mine
De ne pas l'avoir vu, regard sur son volant.

Eh oui ! c'est comme ça quotidiennement,
Leaders du feu grillé : vieille tradition.
Traverser une rue est un sport performant :
Le vert, l'orange ou rouge en... décoration.

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LES YEUX DANS LES YEUX

Et les yeux dans les yeux, et piégé à son jeu,
Jérôme Cahuzac recueille trois ans ferme.
La déchéance est là, ancien ministre hors-jeu,
Enfin justice est faite et menée à son terme.

Pas seulement menteur, fraudeur et sans honneur,
Au Budget il avait, ce monsieur, le beau rôle,
Le regard assuré et le verbe charmeur,
Chargé d'un maroquin sous son entier contrôle.

Mais le héros déchu, tenace et obstiné,
Voulant éradiquer l'évasion fiscale,
Bien placé qu'il était en avait contourné
La déontologie, qu'importe la morale.

En politique, on sait, c'est du mauvais Shakespeare ;
Un séisme de plus, un séisme de moins,
On est habitué : on ment comme on respire ;
Avec de bons soutiens, on s'en sort, néanmoins.

Et quoique un peu sonné au moment du verdict,
Non pas par son éthique ou bien par repentance,
Cahuzac fait appel contre le diagnostic,
Espérant au recours jouir d'une accointance.

Ce procès, en tout cas, un de plus dans la liste
Des scandales d'État est l'attestation
Que corrompu mais fier, on demeure optimiste,
Quel que soit le parti : vieille tradition.

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PARODIE DE JUSTICE

Déjà que les français ont piètre opinion
Sur la moralité de la vie politique,
Christine Lagarde tourne en dérision
La Justice achetée : honte à la République !

Nous connaissions déjà la tirade, en son temps,
« Responsables d’accord, mais surtout pas coupables ».
A l’époque cela était bien révoltant,
Les coupables d’alors étaient inattaquables…

Depuis, rien n’a changé : Pleins droits pour les faquins,
Tandis qu’aux vertueux on jette l’anathème
Suivi des sanctions pour des faits anodins,
Quand bien les vrais fautifs n’ont jamais de problème.

Plus que l’impunité, c’est l’illégalité
Qu’aux raisons du plus fort le pouvoir valorise ;
Reconnue punissable, en contre-vérité,
L’ex-ministre est blanchie, dignité reconquise.

Juges, législateurs et hommes politiques
Qui rejoignez les rangs de tous les corrompus,
N’attendez rien de nous, vous êtes des comiques :
On ne fait pas crédit aux sombres résidus !


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LES "CHERS" VŒUX DE NOS ÉLUS

Palabres, bonne chère et puis l’addition…
On l'aime Marianne ! huppée, si généreuse
En ce début d’année, belle tradition,
Quand les vœux des élus sont démarche onéreuse.

Toutes ces sauteries des hommes politiques,
À grands frais de champagne ainsi que petits fours,
Charment leurs invités dans des flous narcotiques
Pour mieux les conquérir à l’aura des discours.

Ceux-là boivent aux mots d’altruistes parasites,
En se rassasiant d’engagements mielleux ;
Ils sont, bien malgré eux, la meute d’hypocrites
Qui profitent et ne sont jamais trop scrupuleux.

On n’ose envisager, en ce début d’année,
Les sommes englouties des maires de secteur
Présentant leurs souhaits, parole bien menée :
420 000 euros au compte débiteur !

Ceci, bien entendu, rien qu’en région Paca.
Qu’importe si la crise ou bien l’état d’urgence
Voudraient qu’en la décence on soit plus délicat,
L’argent pour ces gens-là, justifie la dépense.

La seule certitude, acquise sans contexte,
Est que ces « pique-assiette » imbus d’ambition,
Nous laissent une ardoise au perfide prétexte
Que le contribuable aura l’addition.

 
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UNE OBSCURE CLARTÉ

Tous ces incompétents qui travaillent pour eux
Affaiblissent la France et font tache au pays ;
Leurs trafics indécents de plus en plus coûteux,
Plombent leur personnage aux électeurs trahis.

Si la Gauche dévisse et ne sent plus la rose,
La Droite, en chute libre, en offre tout autant ;
Chez Fillon l'avenir, soudain, paraît morose,
Sa probité candide essuie le mal du temps.

Oh ! quel joyeux bordel dans les rangs politiques,
On s'agite, on panique et on crie au complot.
De rétropédalage en discours chaotiques,
Comment pour son champion éviter le haro ?

On dénonce l'effet d'une boule puante
Au camp républicain, face à cet ouragan,
Mais il est avéré que l'odeur incessante
Ne gêne guère plus qu'un parfum d'origan.

Qu'Est-ce qui pue le plus ? Est-ce l'ébruitement
Ou les faits rapportés qui, s'ils sont véritables,
Deviendraient vomitifs inopportunément,
Confortant le rejet de gens bien contestables.

Pénélope aurait dû consulter sa voyante
Qui d'un jeu de tarot, moyennant petit prix,
Lui aurait dévoilé d'une voix envoûtante :
Confiture pour vous, mais pour votre mari,
C'est la déconfiture... et il est sur la pente.

 
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TROU D'AIR

Pastiche satirique inspiré du poème "L’Automne"
De LAMARTINE


Salut homme traqué par la magistrature,
Visage évanescent du plouc politicard ;
Salut fraudeur balourd, fait deuil de l’imposture,
Convient du déshonneur, prépare ton départ.

Tu suis, lâché de tous, ton sentier solitaire,
Rêvant de t’accrocher dans une ultime foi,
Visage pâlissant et voulant faire taire
Ceux qui ne voient en toi plus qu’un grand désarroi.

Oui, en ces tristes jours, rien ne peut être pire,
Tes regards dépités, aux scandales distraits,
C’est l’adieu des espoirs, s’effondre ton empire,
Et les lèvres pincées, tu en payes les frais.

Ainsi, vers la sortie où chacun te convie,
Insistant obstiné, un culot inouï,
Tu persistes imbu d’espérance et d’envie,
Tandis que ton crédit s’est bien évanoui.

Les rêves de pouvoir étaient dans ta nature,
Les affaires, hélas, les mettent au tombeau ;
Tout est empuanti et l’ambiance est dure
Aux regards d’un mourant dont s’éteint le flambeau.

A quoi bon maintenant sortir l’artillerie,
Parade désuète au peu de potentiel,
Quand la source aujourd’hui s’avère bien tarie,
Et qu’il ne reste rien… même venu du ciel.

Perdu bel avenir, que reste-t-il encore ?
Un retour d’opinion, quand l’espoir est perdu ?
Peut-être quelques uns que l’attente édulcore,
Suivistes et flatteurs, croient en l’inattendu.

Le verdit sans appel appartient seul au peuple,
A dit monsieur Fillon… mais il n’est pas un Dieu ;
Et tout autour de lui le secours se dépeuple :
Quel bien triste spectacle, avant-goût d’un adieu.


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NE NOUS Y "FILLON" PAS !

Mais quelle idée, monsieur Fillon, pour vos costumes ?
Quand à deux minutes de votre beau manoir,
Et à Sablé-sur-Sarthe, avec de forts volumes,
La "Halle aux vêtements" a un grand réservoir.

Vous y auriez trouvé d'excellentes promos,
Évitant de surcroît une probable veste
Lors des élections, et loin des quiproquos
Taillant à votre endroit une image immodeste.

Plutôt que rhabillé à présent pour pas cher,
Vous auriez évité la risée sur mesure ;
Pensez qu'un pantalon, et un joli blazer
À soixante-huit euros, donne aussi la carrure.

Pour ce prix vous auriez bien pu vous faire offrir
Deux ensembles corrects aux magasins "Le Halle",
Sans dépasser, de loin, le total pour franchir
Les cent cinquante euros, la somme maximale,

Décrétée pour tenir l'Assemblée au courant.
Mais voilà quel gâchis : quarante huit mille euros
Qu'un clément "donateur", de surcroît déférant,
Vous remet en cadeau dans cet imbroglio.

Vous ne paraissez pas gêné aux entournures,
Ni jamais dépassé par les évènements ;
Et pourtant vous avez pas mal de procédures
Dont vous barrez d'un trait chacun des arguments.

En dépit des dossiers qui pourtant vous habillent,
Et avec un aplomb digne d'un tragédien,
Faisant fi des ennuis quand vos voix s'éparpillent,
Vous vous croyez, monsieur, vaillant politicien.

Vous l'apprendrez bientôt, ainsi à vos dépends...
Où est la probité, que devient l'amour-propre ?
Le peuple vous dira dans quelques jours : va-t'en !
Il ne supporte plus l'empire du malpropre.

 
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LES BESOGNEUX
 

Macron, Fillon, Hamon, Mélanchon et Marine :
Un plateau défraîchi de candidats zélés
Qui se voient tous vainqueurs, tant aucun ne lésine
Pour atteindre son but, les discours bien huilés.

De rumeurs en coups bas, cette horrible campagne
Où l’on ne parle plus que de corruption,
Sent le nauséabond et tout ce qu’accompagne
Des desseins personnels, sans inspiration.

Madame et Messieurs, souffrez où le bât blesse
Que vos agissements nous paraissent douteux ;
Comment dans un climat que le niveau abaisse,
Pouvez-vous escompter autre que désaveux.

Campagne confisquée par toutes ces affaires,
La moralisation pour les prochains scrutins,
Gravement écornée par vos vices grégaires
Vous fait discréditer, on dit : tous des crétins !

Il n’y a plus d’honneur dans vos débats pervers,
Vous qui nous promettez l’existence meilleure ;
En piètres candidats plus près des « faits-divers »,
Le peuple vous rejette, et vous n’êtes qu’un leurre.

Dans la marche forcée du désordre aux scandales,
Votre seul objectif est vous vilipender,
Vous accusant l’un l’autre aux horribles cabales
Dont chacun, sa fierté, sans répit veut plaider.

Mais dans ce ras-le-bol bien généralisé,
Le peuple jugera car il n’est pas godiche ;
Et dans l’abstention, même désabusé,
Il discréditera votre nom sur l’affiche.

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MON CANDIDAT FICTIF

Ou NE PAS RESTER SANS VOIX...

Je me suis inventé un candidat fictif…
Où est donc l’intérêt, allez-vous me répondre,
De voter utopique et dans le subjectif ?
C’est bien le seul moyen de ne pas me morfondre

Quel que soit son programme, et d’en être déçu.
Je vais donner ma voix à l’homme imaginaire
Ni douteux, ni tricheur, ni monsieur déjà vu.
Fini le casse-tête ou le choix arbitraire,

Fini d’être berné d’insipides discours :
Des électeurs cachés, des coups bas, des promesses,
Des revenus fictifs, des affaires en cours,
D’avenir du futur dans toutes les bassesses

Qui pèsent sur des gens à l'honneur dépourvu.
Messieurs, vous ne valez que le poids de la honte,
Dont certains d’entre vous, au passé incongru,
Font fi dans leur campagne et, aux laissés pour compte,

Promettent mille plans qui ne verront le jour.
J’en ai assez du flou et de vos casseroles,
De vos chiffres tronqués qui gravitent autour
De l’amour de la France : hypocrites paroles !

Oui, j’ai un candidat : mon bulletin de vote,
Et il sera tout blanc, ce que vous n’êtes pas,
Doués uniquement pour l’opaque parlotte :
Au moins je serai sûr de ne faire un faux pas.


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LA PLOUTOCRATIE ET LES URNES

François Hollande adoube Emmanuel Macron,
En cocu satisfait et heureux de lui-même,
Il l’a dit, répété, la ride sur le front,
"Évitons au pays un désastre suprême".

- Le désastre c’est vous, monsieur le Président,
Car les français lassés par votre politique,
N’oublient pas vos échecs, eux traités de sans-dent,
Quand votre quinquennat a été chaotique.

Vous êtes responsable, et si nous connaissons
Un climat devenu franchement délétère
Depuis des décennies, ne tirant les leçons :
Gauche et droite, barons, vous créez le méfaire.

On ne veut plus de vous, de vos mêmes trombines,
Des abus de pouvoir, de la corruption ;
Les citoyens lassés de vos tristes combines,
Recherchent un ailleurs : d’où votre éviction.

Ne vous étonnez pas que montent les extrêmes,
Car vous avez tout fait pour les encourager ;
Vous n’êtes près du peuple au sein de vos systèmes
Que pour vos intérêts et vous avantager.

Et voilà Sarkozy qui appelle à voter
Lui aussi pour Macron, en tirant les ficelles ;
Il ne cesse jamais un cas où s’agiter
Quand son chouchou Baroin cherche des passerelles.

Ils se réclament tous du "front républicain",
Du candidat placé, fabriqué sur mesure,
Que la finance aidant, et Bruxelles, faquin,
Ont placé comme leurre en leur plan de figure.

On donne maintenant des consignes de vote,
Imposant aux français leur mode de penser ;
Nous sommes assez grands, voyez-vous, pour qu’on note
Que ces "changeants" élus veulent nous caresser.

Arrêtez de gémir, votre ploutocratie
N’attire plus les gens, vous êtes méprisants ;
Le peuple aspire à mieux, et notre antipathie
Dans l’urne aura sans cesse un nombre d’opposants.

 
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UN MAUVAIS COUP DANS LES PARTIS !
 
(2ème tour des législatives : 18 juin 2017)

Face au raz-de-marée macroniste annoncé,
Le PS craint "la pelle du 18 juin",
Date à double tranchant d'un parti rapiécé,
Déprimé, tiraillé, complètement disjoint.

On veut encore y croire et forger quelque espoir,
Le dérisoire aidant, nonobstant la déroute,
Certains persuadés, malgré le tableau noir,
Que même moribond il tient toujours la route...

Si au PS on naît tenant en main la rose,
Il faut le constater, on finit dans les choux ;
La droite ne vaut mieux, elle se décompose,
Mise en difficulté à cause de voyous.

Allez Français : "En marche !" et si, déboussolés,
Vos attentes déçues n'auront pas d'avenir,
Vous apprendrez bientôt les rigueurs dévoilées
N'ayant anticipé sur le coût à venir...
 
Oui, en marche les gens ! gare au parti unique
D'une majorité sans opposition :
C'est l'échec assuré, le mauvais choix tactique,
Car, sans contrepartie : pas de solution.
 
Un tel comportement serait paradoxal
Quand huit français sur dix en craignent la tournure ;
Alors réveillez-vous indécis, c'est vital,
Tout reste encor possible avant qu'on vous emmure !
 
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LES OEUFS BROUILLÉS

Les œufs contaminés : pas de "cocorico"
tendant à minorer l'impact qui en découle ;
Du côté sanitaire on y voit un fiasco,
Qui "étouffé dans l'œuf donne la chair de poule !"

Souvenons-nous déjà : c'était à Tchernobyl,
Le nuage indulgent touchant notre frontière
Devait s'arrêter là, sans doute trop civil,
En épargnant la France en sa bonne manière.

Rebelote aujourd'hui : venant de la Belgique,
Nous avons droit aux "œufs farcis" de Friponil,
Après qu'on nous ait dit, sous la pression publique,
Que seuls seraient touchés nos voisins... paraît-il.

L'affaire est délicate : on "marche sur des œufs" ;
Mais le bazar juteux "couvait" de longue date,
Et depuis la fin mai bien des canards boiteux,
Même à la DGA* ont bien tiré la patte.

La vérité, souvent a du mal à "éclore",
Surtout quand l'intérêt sert de "poule aux œufs d'or" ;
Voilà des "œufs brouillés" par des faits qu'on déplore,
Et "l'étouffer dans l'œuf" n'est possible dès lors...



*Direction Générale de l'Alimentation.
 
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JUPITER

La Fontaine avait-il eu ce don pour prédire
Quand on lit ce distique avec quelque rigueur :

« Jupiter dit un jour : Que tout ce qui respire
S’en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur »? *


Presque quatre cents ans après que ces deux mètres,
Tels un Nostradamus éclairant le futur :
Né de la politique et tous ses paramètres,
Un nouveau "Jupiter" émerge de l’azur.

Un Macron super star, dieu de la providence,
Énarque-technocrate au sommet du pouvoir.
"Sa grandeur" a choisi, en toute transparence,
De passer quelques jours au Marseille terroir.

Un petit lieu discret : la Corniche, quand même,
Pas très loin de l’OM où, en fier supporter,
Il a même tenu dans un élan suprême
À chausser les crampons en véritable expert.

Vu les gardes du corps, l’armada de police
Déployée à sa solde il y avait de quoi
Déjà faire une équipe, et les pros, en coulisse,
L’ont quelque peu chambré, le sourire narquois.

Mais pas très loin de là, dans les commissariats,
La colère grondait, atmosphère malsaine,
Les agents ignorés exprimant leur holà,
Car leur ballon voulu est ballon d’oxygène !

Devant la vétusté et l’insalubrité,
Face aux conditions déplorables d’hygiène,
Matériel obsolète, usure et saleté,
La situation devient kafkaïenne.  

Mais eux n’ont pas eu droit à la moindre visite…
Il serait temps, enfin, que "Jupiter nouveau"
Redescende sur terre, et qu’il le fasse vite,
Car sa maturité narcissique équivaut

Aux images de "com"  qui l’ont mis en orbite.


* Distique extrait de la fable "La Besace" de Jean De La fontaine.
 
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LA PHOBIE DES GLANDEURS

L’invective est simpliste et la pensée complexe,
« Fainéants » vous voilà désormais avertis,
Car le chef de l’Etat, dans un cuistre réflexe,
A cru bon de devoir nous dresser ses croquis.

Rappelez-vous, français, de l’autre dérapage
D’un Macron affligeant dans le choix de ses mots,
Et traitant « d’illettrées », au cours d’un bavardage,
Les employées de Gad dans ses choquants propos.

Incontestablement, cette désinvolture
Dans un vocabulaire affichant de dédain,
Ne peut que lui valoir un rejet d’envergure
De la part des « cossards » qui peinent au turbin.

Cessez donc ces discours faits à l’emporte-pièce
Monsieur le Président, car aux dégâts des mots
Contre les citoyens, plutôt la hardiesse
Face à la maladresse en guérira les maux.

Sinon : « En avant, marche et puis arrière toute
Vous fera reculer aux yeux des électeurs,
Et de loin vous verrez arriver la déroute :
Les « fainéants » unis dissipant vos ardeurs.

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PARLER HAUT, OUI… MAIS PARLER JUSTE !

Mais oui vous êtes bien les Président des riches
Et d’une oligarchie des forces de l’argent ;
Ainsi, dans vos propos abusifs et godiches,
C’est l’homme infatué qui dirige en régent.

Un Président, monsieur, police son langage,
Sa charge n’étant pas d’être insolent aux gens,
Ni d’abuser du verbe en fanant son image :
Vous dérapez souvent aux mots désobligeants.

D’autres, bien avant vous, ont eu cette arrogance,
Prenant la liberté, face au prolétariat,
De ces clichés blessants sans voir la conséquence
Qu’ergoter sans finesse indigne les medias.

Faut-il pour gouverner que l’esprit politique
Se satisfasse, fat, de ces dires douteux ?
"Les gens qui ne sont rien"
, n’est pas anecdotique
Quand bien les "fainéants"
(terme calamiteux),

Auxquels "les illettrés" et ceux qui font "bordel"

Se souviendront de vous dans la rue ou aux urnes,
Et vous mépriseront au verdict sans appel :
En chassant Jupiter qui rejoindra sa… turne.  


barre-echos-2.pngLA BRELOQUE DE LA RÉPUBLIQUE

"C'est avec des hochets que l'on mène les hommes"
A dit Napoléon, alors Premier Consul ;
Cette célèbre phrase atteste que nous sommes,
Aujourd'hui comme hier, dans un navrant calcul.

Il s'agit d'évoquer, vous l'aurez deviné,
Notre Légion d'honneur, objet de galvaudage.
On cherche vainement et l'on est consterné
Qu'ainsi soit piétiné son modèle d'usage.

Honte à ceux qui octroient cet objet du mérite
À des non méritants, ou des crétins connus,
Bafouant nos valeurs et le sens émérite
En donnant la breloque aux premiers parvenus.

Du tailleur de Sarko, pour ses beaux cachemires,
A Madame Agnès B, styliste de Flanby,
Les médailles données dans les plus grands délires,
Remercient bien des gens sous quelconque alibi.

En abaissant ainsi cette distinction
Dans l'abus absolu, au rang de pacotille,
Vous méprisez, messieurs, ce que la Nation
Avait de généreux avant qu'on l'éparpille.

En profitaient jadis nos héros aux faits d'armes,
Mais la cuisine interne et l'opportunité,
Dans votre politique à grands coups de vacarmes
Et renvois d'ascenseur n'est que perversité.

Dans ces conditions "au mérite" s'abusent
Tous vos arrangements les plus dévaluant ;
Mon admiration va à ceux qui refusent
Votre Légion d'honneur à l'honneur vacillant.


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LA BOUILLABAISSE DE LA DELINQUANCE*

Quand ils en ont assez ils le font tous savoir !
Les gardiens de la paix à Marseille en ont marre
Des propos mensongers et du non-recevoir
Que la ville répand dans un grand tintamarre.

Si monsieur le Préfet se fie aux statistiques
Ainsi qu’aux pressions des élus de l’Etat,
Sur le terrain, parbleu, les discours politiques
Cachent comme toujours un bien triste constat.

Les poulets marseillais ont plus que raz les plumes
Quand tout est minoré et qu’on dit : « ça va bien ! » ;
Ils dénoncent les faits, les honteuses coutumes
De leur hiérarchie qui fait mine de rien.

Ils se sentent trahis par tant de lâcheté,
Et par ce bidouillage à trafiquer les chiffres,
Quand bien la délinquance et la passivité
Son gérées par des chefs plus proches de sous-fifres.

Le Préfet, récemment, en parlant de la ville,
Déclarait une baisse à soixante pour cent
Des délits et des vols, un bilan bien tranquille,
Marseille se flattant d’un tonus renaissant.

Que cela serait beau si cela était vrai !
Le Bonne Mère aurait commis un tel miracle ?
Que nenni ! En cela toujours rien de concret :
Drôle de bouillabaisse où l’on monte au pinacle

Des informations maquillées à dessein.
Harcelés par leurs chefs dans la triste tambouille
Pour dégonfler les faits, rendre tout anodin,
Les flics sont tous à bout, dénoncent la magouille.


__________________


* D'après les statistiques du ministère de l'Intérieur, la sécurité de la ville de Marseille ne cesse de s'améliorer. Pourtant, encore un règlement de comptes, le week-end dernier. Bilan : un mort de plus, soit neuf depuis le début de l'année. "La délinquance est en baisse continue depuis 2012", nous précise le Préfet : "60% pour les vols avec violence et 20% pour les atteinte aux personnes".

Quel triomphe !

Ce qui n'est pas précisé, et heureusement que les gardiens de la paix eux-mêmes viennent dans un communiqué commun de déclarer, c'est qu'ils subissent des pressions permanentes de leurs chefs pour maquiller les chiffres. "Histoire de diminuer les atteinte aux personnes, on leur demande, par exemple, quand la victime n'est pas blessée, de requalifier les vols à l'arraché en vols simples.

S'ils ne cèdent pas, c'est l'enfer, ils se font sacquer pour leur notation et on leur sucre la prime au mérite. Le logiciel de rédaction des procédures de la police nationale (LRPPN), dans lequel les flics enregistrent leurs procès-verbaux, possède en effet une "chatière" qui permet de requalifier, après coup, la gravité de l'infraction. Un comble quand on sait que le LRPPN, qui abreuve la Place Beauvau de statistiques, a notamment été conçu pour empêcher la... triche.

"C'est grave", s'offusque l'un des policiers marseillais, "de vouloir embellir les courbes de la délinquance, car cela s'apparente à un faux en écriture puisque on modifie ainsi l'intitulé de l'infraction qui figure sur la plainte de la victime".

 

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IMMORTEL

Oui, vous méritez bien, Monsieur Jean d’Ormesson,
Cette reconnaissance où l’Etat, la patrie
Dédient en votre honneur, le peuple à l’unisson,
Un hommage fervent, chargé d’idolâtrie.

"Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu",
Avez-vous confessé avec humble noblesse
De la fièvre des mots et du sous-entendu ;
Que d’amour, de culture et d’infinie sagesse !

En enfant de Voltaire et de Chateaubriand,
Dans cet esprit français éclos des Belles Lettres :
Mélange d’ironie et d’un souffle brillant,
Vous fûtes une icône au socle des grands maîtres.

Vous aurez, vous Monsieur, bien tenu votre rang
Dans l’usage des mots illuminant votre œuvre,
Parangon de malice et de verbe garant,
Légende de culture, habile en la manœuvre.

"La vie est un plaisir, la mort est un mystère…"
Vous êtes Immortel, regard facétieux ;
Hédoniste, homme sage et poète sur terre,
Dans votre éternité restez-nous précieux.

À jamais ce maintien de plume et d’écriture
Vous vaudra l’habit vert du respect éternel ;
Une page se tourne et la littérature
Associe au génie l’hommage solennel.

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MISE EN SCENE

Chaud ! chaud ! le Macron show aux Salons de Versailles
Où notre "Moi-Soleil" , en numéro royal,
Convie les grands patrons et ses autres ouailles
En se mettant en scène et en monsieur Loyal.

"Choose France" messieurs, investissez en France,
Son attractivité vous ouvre grand les bras ;
Nous "premiers de cordée" vous donnons l’assurance,
Amis "global leaders", d’avoir de beaux contrats.

Il vante, Jupiter, dans un anglais parfait,
Son "attractiveness" et son fond de commerce
En vrai boss protecteur, le regard satisfait,
De son règne d’Etat qu’en monarque il exerce.

Mais voilà, c’est aller sans doute un peu trop vite ;
Notre dandy n’étant pas un Nostradamus,
L’apparat médiatique est un peu hypocrite,
Le discours, malgré tout, ne faisant pas chorus.

Bien trop prématuré l’avenir de la France
Pour un projet de plus de trois milliards d’euros,
Et deux mille deux cents emplois en l’occurrence,
Comme si c’était fait, annoncés doctoraux.

Devant tant d’aléas, ne pas gâcher la fête
Était l’obsession de l’heureux président ;
Et la presse priée de rester fort discrète,
Dut attendre dehors, à son corps défendant,

Qu’un sous-fifre zélé, dispense au compte-gouttes,
Quelques jolies photos fournies par le Château.
Comment ne pas avoir à l’esprit quelques doutes
Quand cette mise en scène est un « agitato » ?

Dans le même moment, presque trois mille emplois
Vont être supprimés, et dans la même enseigne :
Carrefour a tranché, n’ayant laissé de choix
À des gens qui n’ont pas Versailles quand tout baigne.

Le plus sévère étant le commerce extérieur,
Dont on nous parle peu, pourtant astronomique :
Soixante trois milliards d’un déficit broyeur
Pour 2017… et qui est endémique.

Mais le "guide" Macron caracole aux sommets,
De celui de Davos en passant par Versailles,
Endormant tout le monde avec de beaux couplets,
Et la finance acquise en chaudes retrouvailles.

Quel bien triste ballet, quand à Droite et à Gauche,
Ils n’ont d’autres soucis que dans leurs désaccords,
Bien trop préoccupés par l’excès, la débauche,
Où leurs seuls intérêts commandent leurs efforts.


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ILS RUMINENT !

Si la côté à Macron est un peu ébranlée
Avec les paysans et nombreux cheminots,
Sa superbe demeure, offensive et zélée.
L’homme, déterminé, défie les péquenots.

Il rêve de "botter le train"
aux syndicats ;
Dans la "guerre du rail", c’est à "grande vitesse"

Que notre Président, dans ses choix délicats,
Cherche à persuader quêtant la "voie expresse"
.

Il veut mener "bon train" tout "un train de mesures"
,
Quand les agriculteurs, eux aussi, font du "foin" ;

Et pour accélérer ses chères procédures,
L’œil jésuite il promet : c’est son style chafouin.

"Un coup de pied au train" pour que "la voie"
soit libre ;
Pas de "prise de chou" pour les agriculteurs :

C’est le vœu de Macron, il en a le calibre,
Si l’opposition n’a plus ses colporteurs.

Pourtant les syndicats dans leurs locaux motivent"

Un personnel dont on sent bien l’anxiété,
Fier de son "train de vie" et quand les jours se suivent,

Sans changer de statut, face à l’austérité.

Et chez les éleveurs le temps des "vaches maigres"
Continue car aucun ne boit son "petit lait"
;
Quand on leur dit : "La ferme" ! ils se sentent bien aigres,

De la ferme au CETA ils traînent leur boulet.

Quel éleveur ce jour dort d’une "seule traite"
"Ruminant" jour et nuit sur ses conditions,
Tandis qu’au "wagon lit" sa future retraite
Le cheminot "en train" de revoir ses pensions ?

 
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ON FAIT QUOI MAINTENANT ?

Tout ce que l’on ignore et ne peut maîtriser
Paraît insaisissable et fait craindre le pire.
Et l’on fait quoi, alors, sinon que refuser
De prendre à bras le corps ce qu’il nous faut proscrire.

Le courant salafiste est la tête pensante
D’un islamisme dur, agressif, menaçant ;
Ferment d’un terrorisme où la prêche angoissante
Suscite le chaos, l’attentat sous-jacent.

Comment la France a-t-elle admis que sur son sol
Grandisse un tel courant en rupture totale
De ses propres valeurs sans y mettre un bémol ?
Le pouvoir permissif rend la chose banale.

Quand quatre vingt pour cent de nos compatriotes
Réclament l’expulsion des fichiers classés « S »,
Des mesures, enfin, et non plus des parlottes,
Notre gouvernement n’est pas du genre express.

Combien de fois encor les fondamentalistes
De plus en plus nombreux et radicalisés,
Frapperont nos régions ajoutant à leurs listes
Des héros et des gens sur leurs chemins, croisés,

Sans que l’Etat complice en tout état de cause
Prenne la vraie mesure et entende raison.
Nous en avons assez des discours, de leur prose,
Et de la « Marseillaise » en signe d’oraison.

Agissez fermement, enlevez vos œillères,
Arrêtez de parler des lois à respecter ;
Quand il faut les changer, soyez visionnaires,
Responsables au lieu au lieu de tant vous agiter !


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COMÉDIE DE POUVOIR

Il n’était anodin, au Journal du 13 heures
Ce décor bien soigné de Jean-Jacques Pernaut ;
Un choix qui s’est voulu en zones extérieures
Dans un petit village, agencé comme il faut.

À Berd’huis, l’entretien donnait l’air du « chez-nous »,
Interview bon enfant dans la zone rurale,
Au milieu d’une classe, et surtout sans tabous,
Pour gagner sans forcer l’estime générale.

Employés, ouvriers, retraités provinciaux,
Ca fait cinq millions quand même d’audience,
Et les discours bien mieux que dans les studios,
Paraissent prévenants, mettent en confiance.

Jupiter le sait bien, il l’a fait théâtral,
Dispensant les « merci » les uns après les autres
Aux efforts des français qui n’ont plus le moral,
Compatissant, faraud, jouant les bons apôtres.

Oui, c’était du gâteau face à monsieur Pernaut ;
Les sujets abordés, en toute courtoisie,
Jamais embarrassants pour monter au créneau
Nous valurent des mots d’éloquence choisie.

Il n’en fut pas de même au second entretien,
Plus urbain, bien huilé, et dont la mise en scène
Au palais de Chaillot, au tout autre maintien,
Offrit des gants de boxe et un climat sans-gêne.

One-man show respectifs pour Plenel et Bourdin
Dans la dramaturgie et les pointes d’audace,
Face à un président toujours aussi gandin,
Sans doute un peu sonné, mais néanmoins loquace.

En mêlant leur ego mais aussi leurs ergots,
Les deux intervenants ont surjoué leur rôle,
Dans un long numéro aux propos inégaux,
Sans que le chef d’Etat y perde la parole.

Ah ! qu’il y en a eu des hauts et puis des baffes,
Entre le grand théâtre et les arts martiaux.
D’un côté ou de l’autre iil n’y eut que des piaffes,
Mais rien de bien nouveau, et des débats partiaux.

Jupiter soucieux toujours de sa hauteur,
Semblait redescendu sans doute un peu sur terre ;
Mais il sait qu’aujourd’hui, dans le collimateur,
Même à coups d’interviews il est peu populaire.


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ALEXANDRE LE GRAND

Parodie

Alexandre le Grand, rentrant dans Babylone,
Et n’y voyant dégun s’écria : "Ya personne !".

Droit sur son canasson, l’œil perçant aguerri,
Le Roi de Macédoine eut le regard aigri.

Fourbu et dépité, il piqua sa colère,
Constatant qu’il était dans la pire galère.
Voyant que tout allait, hélas, de biscanti (1),

Jurant à haute voix, il fut anéanti…

Son armée épuisée, il parla aux brigades
Détrompées l’écoutant, les regards bien maussades :
"Fan de chichourle (2) amis, où sont passés ces cons ?"

Son visage, soudain, devenant rubicond.

"Il faudra", reprit-il, "espincher (3) dans les terres,

Pour dégoter ailleurs où ils ont leurs repaires.
En attendant, soldats, un petit pénéquet (4)
Ne nous fera du mal, faute de bistroquet."


C’est ainsi que la troupe, et une fois encore,
S’endormit au désert sous les palmiers pour clore
Ce qui se devait d’être un grand exploit guerrier
Et qui, dans le fiasco, les priva de laurier.


(1) Biscanti : de travers.
(2) Fan de chichourle : marque de désarroi.
(3) Espincher : épier.
(4) Pénéquet : Un petit somme ;la sieste.


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À UN CHEVEU PRÈS

Salut ! front dégarni, où est ma chevelure,
Le crâne clairsemé quelques duvets épars ?
Salut ! peigne lointain, au deuil de ma tonsure,
La calvitie s’étend déjà presque aux trois quarts.

Je suis, au cheveu près, ce bien triste inventaire,
J’aime à revoir encor, tels qu’étaient autrefois,
Ces poils si abondants dont je fus prestataire,
Mesurant ma toison, chagriné bien des fois.

Oui, je me dis aussi c’aurait pu être pire,
Ma tonsure laissant quelques tifs au caillou,
Et qu’amoureusement je tripote et m’inspire
Quand même maigrichons ils sont là, après tout.

Il n’y a pas de quoi s’arracher les cheveux
Puisque c’est déjà fait. C’est de façon distraite
Que je dresse au constat quelques crins vigoureux,
Rares mais bien présents qui parsèment ma tête.

Ô mèches bien coiffées qui avaient belle allure,
Le cheveu abondant, je vous dois des versets,
Bien peignés d’une plume où sans demi-mesure,
Pile poil mes quatrains y seront bien brossés !

 
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LES ACTIONNAIRES

La France est devenue championne du monde
Dans sa grande largesse en redistributions ;
L’actionnaire est roi, et la colère gronde
Quand tant de travailleurs ont des privations.

Le patronat français, de plus en plus vorace
Aux profits sans partage et inégalités,
Et un gouvernement monarchique, paillasse,
Infligent toujours plus d’amples disparités.

Soixante sept pour cent profitent aux plus riches,
Tandis que cinq pour cent vont pour les salariés,
Tous ces laissés pour compte et qui jouent aux potiches
Quand les spéculateurs sont seuls privilégiés.

Tant que notre pays aura ces parasites,
L’injustice croissante ira au capital ;
Et ces boursicoteurs aux profils hypocrites
Exploiteront le peuple à son niveau vital.

Ils peuvent être heureux ces grands actionnaires
Qui contournent l’impôt aux paradis fiscaux,
Ces manieurs d’argent finançant leurs affaires
En Irlande, à Jersey, derrière leurs bureaux.

Toutes celles et ceux produisant les richesses
Qui font vraiment tourner l’économie ce sont
Ces travailleurs lésés, trompés aux tiroirs caisses,
Et qui, précarisés, touchent toujours le fond.

Car le grand capital, fossoyeur de l’épargne,
Offre sur un plateau, fort généreusement,
Des monopoles honteux d’un pouvoir qui incarne
Trop de libéralisme et d’exclus, forcément.
     

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        LA LYBIE : ALIBI ?

Elle n’en finit plus cette affaire libyenne
Avec ses grands ténors, champions d’improbité ;
N’y cherchez point l’honneur, morale citoyenne,
Mais de la fourberie et malhonnêteté.

Sarkozy le premier, Guéant dans la foulée,
Éric Woerth, à son tour, est mis en examen ;
Une affaire de plus : nouvelle dégelée
Pour l’ex UMP, qu’en sera-t-il demain ?

Bien entendu chacun clame son innocence,
Chez les Républicains on se dit "transparents" ;
Le mot "honnêteté" y frise l’indécence,
Quand tout ce petit monde en fait les frais flagrants.

Et même rattrapés par des soutiens occultes
Sur un financement de campagne douteux,
Étayé en ce sens et causant des tumultes,
Nos super-protégés nient des excès juteux.

Y aurait-il, enfin, une justice libre
Et quelque magistrat non soumis au pouvoir,
Pour que l’abus d’État ne nous déséquilibre
Quand trop d’immunité fleure le dépotoir.

Arrêtez de mentir, de vouloir nous convaincre
De votre "conscience"  et votre "probité" ;
Car dans le mot « convaincre » est sous-entendu "vaincre",
Et n’est jamais vainqueur défaut de dignité. 

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SARDINADE EUROPÉENNE !

Connaissez-vous, céans, la petite dernière
Qui circule à Marseille et qui nous fait marrer ?
Un "surdoué" (sans doute), imposteur sans lumière,
A pondu un décret pour rire à en pleurer.


Cet énarque exalté, en gugusse avisé,
A pour les poissonniers, créé la galéjade ;
Eh oui ! dorénavant sera verbalisé
Tout étal dont le nom du poisson, en façade,


Ne sera mentionné en latin fidéiste.
On en tombe de haut chez tous les mareyeurs ;
"Sardina pilchardus" : quel terme fantaisiste
Pour la simple sardine y perdant ses couleurs !


N'entendrons-nous, non plus, au Vieux-Port de Marseille,
L'alerte poissonnière y vantant son rouget,
Ou encor' la rascasse, une pure merveille,
Qui, dans la bouillabaisse, attendra au projet ?


Combien de phocéens, combien de phocéennes
Pour le "pseudupeneus maculatus" diront :
Ne nous emmerdez plus, vos lois européennes,
Ici, jamais messieurs, nous ne les acquerrons.


Pourquoi des mots latins quand c'est si simple à dire
En langage courant ce que chacun comprend.
Fichez nous donc la paix, c'est tout ce qu'on désire :
À vous le ridicule, on vous en sait garant.


Et si vous persistez dans vos codes tordus
De cette directive intra-communautaire
Aux écriteaux latins, nous répondrons : "Findus"
Pour calmer vos ardeurs et pour vous faire taire.


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DESCHAMPS ÉLYSÉE

Bravo les Bleus, Merci ! pour votre beau parcours ;
Vingt ans après l'exploit de vos ainés, la France
A fédéré ce rêve et dont l'acte concourt
À la gloire épousée de votre performance.

Merci aussi au sport de nous avoir offert
Cette image d'accord qui, partout dans le monde,
Escorte chaque peuple et dont chacun est fier,
Vaincus comme vainqueurs quand le fair-play abonde.

Vous pouvez exulter, drapeau français en mains,
Nous partageons vos joies et c'est dans l'allégresse
Que nous vous saluons pour que vos lendemains
Nous réservent encor ces doux moments d'ivresse.

Si ce Mondial est "bleu" le bilan en revient
Dans la prérogative au génie d'un grand homme,
Un entraîneur comblé, indissoluble lien
Entre tous ses joueurs, inspiré majordome.

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LES PIEDS NIKELÉS

Affaire Benalla

Le Président était sur son petit nuage ;
Voilà un gros raté quand tout allait si bien.
Grâce un peu au "Mondial" et l'effet de battage,
Sa Majesté Macron était vrai régalien.

Et d'un coup tout vacille, au sommet de l'État :
Un nervi, un voyou, un sinistre barbouze,
S'en vient jeter l'opprobre et semer l'embarras
Dans le gouvernement qui marche dans la bouse.

C'est ce que l'on appelle un tour de corneculs*
Sur fond d'impunité, version Élyséenne :
Un revers de médaille et qui rend tous cocus
Ministres, députés, aujourd'hui dans la peine.

"Monsieur sécurité" a mis dans la tourmente
Le Pouvoir au complet par ses agissements
Sur fond de "liberté", grisé par l'avenante
Connivence régnant envers ses errements.

Muré dans le silence, Emmanuel Macron,
Se retrouve piégé, pris dans l'œil du cyclone.
Pas de quoi, en effet, en bomber le plastron,
L'affaire est délicate et ébranle son trône.

On s'agite beaucoup dans ce "coup de théâtre",
La cour de l'Élysée en subit le tollé...
Qui ira au créneau pour jouer au bellâtre
Et réparer un mal sans doute pas volé.


* corneculs : Évènements abracadabrants, risibles.

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EN MARCHE… ARRIÈRE.

La politique est-elle affaire de casting ?
Et faut-il qu’un ministre excédé démissionne,
Ayant passé son temps relégué au parking,
Qu’un chagrin écolo dans sa foi emprisonne… ?

La France est oublieuse et l’Europe distante ;
Le monde indifférent aux soucis du climat ;
On s’agite, on promet d’une voix motivante :
Chaque gouvernement nous fait croire au combat.

Faut-il donc pour porter une idée, un projet
Dont l’urgence détient le sort de la planète,
N’être qu’un prête-nom ou encore un hochet,
Mais sans aucun pouvoir malgré sa forte tête ?

De nos jours, on le sait, être un « bon » politique
Se réduit à « charmer » devant les caméras,
Donnant l’impression au discours cosmétique
Que dans les grands desseins, on ne baisse les bras.

Le départ de Hulot s’est fait dans la douleur,
Un affront, un de plus, pour Macron et Philippe
Ayant appris tous deux par un commentateur,
Qu’il s’était bien barré, fuyant le casse-pipe.

Dans un remaniement troussé à la va-vite,
Et simple replâtrage aux accents « trompe l’œil »,
Ils ont choisi Rugy – ô la belle pépite !
Bien soumis serviteur qui guettait le fauteuil.

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UN GRAND NOM NOUS A QUITTÉ
 
Hommage à Charles AZNAVOUR
 
Vous êtes mort, Monsieur, mais restez éternel…
Une bien belle vie aux accents de bohème,
Où l’homme généreux, talent exceptionnel,
Brilla de mille feux et d’une aura suprême.
 
Vous resterez toujours bien « en haut de l’affiche »
Digne représentant permanent à l’ONU ;
Chanteur et comédien, personnalité riche
D’un notoire succès, à jamais reconnu.
 
Vous êtes mort, Monsieur, mais restez la légende,
Poète populaire à forte identité ;
Votre œuvre est grandiose et on en redemande :
Textes intemporels baignés d’humanité.
 
Votre sens de l’humour, vos formules brillantes,
Vous ont valu de tous l’estime et le respect ;
Admirateur des mots, votre voix bienveillante
Resplendira au Temps comme un acte de paix.
 
Le Temps, nous disiez-vous, sur vous n’a pas d’emprise,
Et s’il s’est arrêté dans un « mourir d’aimer »,
Pour la postérité que la vie solennise,
Votre voix, votre nom viendront s’y confirmer.
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EN PANNE DE CASTING
 
Remaniement ministériel
 
Un coup d’épée dans l’eau dont personne n’est dupe
Que ce remaniement n’étant que poudre aux yeux ;
Qu’est-ce qui va changer quand ce qui préoccupe
Dans le gouvernement reste suspicieux ?
 
Le pompier permanent de la Place Beauvau
Assure l’intérim : pauvre Édouard Philippe !
Au four et au moulin, attendant le « nouveau »
Pour remplacer Collomb dans la branlante équipe.
 
Et le « vivier maison » n’offre qu’un bien grand vide,
Maigre choix d’un casting face aux évènements :
Sept ministres partis, ça fait un peu sordide
Pour un rebond majeur face à ces errements.
 
Jupiter, aujourd’hui, pilote en plein tourment,
Lui qui, toujours pressé de bouger la fournaise,
Se macronise enfin après l’aveuglement…
Puisse-t-il de sa morgue, et qu’il lui en déplaise,
 
Mettre un peu moins d’orgueil dans son énorme ego.
Si son « remaniement » aura du plomb dans l’aile,
En étant rien de moins qu’un attrape-nigaud,
Son aura n’y est plus, l’autocratie chancelle.
DU barre-echos-2.pngPAREIL AU MÊME
 
C’est toujours retarder que vivre en politique,
Plus le séjour est long, moins il est créatif.
Un jeune y est faraud, un vieux plus parodique,
Le mélange des deux : jamais très productif.
 
Les partis à jamais en retard aux idées,
Aux intérêts privés en diffèrent le choix.
À leur profit, on sait, elles sont amendées,
Et c'est aux seuls faquins que le pouvoir échoit.
 
Combien d’incompétents retardent l’échéance,
Ne perdant que leur temps à régler leur départ ;
Et, lorsque quelque loi nous paraît en avance,
C’est que sur son époque elle a bien du retard.
 
Faut-il que le bon sens le cède à la routine
Quand seulement les mots, pour la justifier,
Dans la démagogie, deviennent vaseline
Nous dupant en douceur pour nous mollifier.
 
La pensée politique est bien mal habillée,
Sans relâche habitée par l’esprit mensonger ;
Faisons-lui sur mesure une veste taillée
Pour, au prochain scrutin, l’envoyer voyager.

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VOUS AVEZ DIT « CROISSANCE » ?

Un bel effet d’annonce aux accents hypnotiques
Dont l’Europe friquée glorifie le discours,
Mais plaidoyer falot, promesses mirifiques,
Quand la « reprise », on sait, n’est que pour les poids-lourds.

On nous fait miroiter des bilans de croissance,
Et de savants calculs, à quelques milliards près,
Tendent à faire croire enfin à la « relance »,
Quand seul le CAC 40 y trouve un intérêt.

Investisseurs boursiers, grandes sociétés,
Cumulent, méprisants, de juteux bénéfices ;
Mais les salariés, aux inégalités,
N’y voient pour résultats que nouveaux sacrifices.

D’un côté ont bondi, pour tous ceux qui se gavent,
Plusieurs records de gains : heureux spéculateurs !
Tandis qu’au quotidien les « sans-dents, eux, en bavent,
Face à tous ces fraudeurs, escrocs et profiteurs.

Les « derniers de cordée » ne voient pas la croissance ;
Le baromètre au bas dissipe leurs espoirs ;
Et toujours exploités par la grande finance,
Ne croient plus en l’État et ses pervers pouvoirs.

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LE COUP DE POMPE

Père et maître des Dieux, Jupiter est vanné !
Un refroidissement ou bien un coup de pompe ?
Il s’accorde cinq jours, le lustre un peu fané,
Pour se ragaillardir et que le blues s’estompe.

Un Macron fatigué n’est pas son habitude
Quand c’est le citoyen qu’il aime démolir ;
Un « premier de cordée » en pleine lassitude,
Ce n’est pas bon exemple, il ne faut pas mollir.

C’est vrai qu’en ce moment des coups, il en encaisse,
Dans ce gouvernement d’entrants et de sortants ;
Le contrecoup est là, c’est comme à la kermesse,
Il faut gérer la foire et ses participants.

On connaît Jupiter : c’est notre Roi-Sommeil !
Lui qui endort si bien aux discours d’arrogance…
Et s’il se met en veille, il n’a pas son pareil
Pour mieux nous abuser en homme de finance.


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LORSQUE MACRON PARAÎT…

Pastiche sur un extrait de "Lorsque l'enfant paraît"
de Victor HUGO

Lorsque Macron paraît, son dehors de famille
Agace et nous aigrit ; son froid regard qui brille
Hautain nous saute aux yeux,
Et les plus tristes sont, les retraités peut-être,
Qui s’insurgent soudain à voir le clown paraître,
Escobar et joyeux.

Souventefois il parle, en remuant sa flamme,
De patrie, de grandeur, d’intensité de l’âme :
C’est Jupiter priant…
Mais lorsqu’il apparaît, qu’importe la patrie,
Le peuple également ! Banquier, sa causerie
Le vaut tout souriant.

La nuit, il dort très peu : c’est vrai il n’a pas d’heure,
Quand pour mieux nous duper, presque sa voix en pleure :
C’est un drôle d’oiseau !
Dès le lever du jour, mirettes comme un phare,
Attaquant sa journée, plein de fougue, en fanfare,
C’est le vrai damoiseau !

Il est fier Jupiter dans son rusé sourire,
Sa fausse bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses maintiens apaisés…
Sa mégalomanie satisfaite et ravie,
Offrant au Capital les bourses de la vie,
……Les français bien baisés !

ANDRÉ
_________________

LORSQUE L'ENFANT PARAÎT

Extrait original du poème de Victor HUGO

Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris ; son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l’âme
Qui s’élève en priant ;
L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S’arrête en souriant.

La nuit, quand l’homme dort, quand l’esprit rêve, à l’heure
Où l’on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L’onde entre les roseaux,
Si l’aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d’oiseaux !

Il est si beau, l’enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

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ENTRE L’ÉTHANOL ET L’ÉTAT NUL…

Pour se dédouaner de son incompétence
Rien de mieux n’est trouvé par le gouvernement,
Que de faire porter, dans son ample insolence,
Sur les quelques casseurs, bien impertinemment,

L’imputabilité à tous les gilets jaunes.
Non, monsieur Castagnette, il n’est pas de voyous
Chez ces gens pondérés qui ne veulent d’aumônes,
Mais seulement mieux vivre et avec quelques sous.

Votre comportement nous conduit à la haine,
Et la haine, on le sait, engendre le chaos ;
Arrêtez vos discours où la même rengaine
Vient vous discréditer : minable imbroglio.

Vous êtes mal placé pour dicter la morale
En premier flic de France au passé ténébreux,
Loin de représenter l’attente générale
D’un peuple très inquiet : vous restez outrageux.

Et dire que tous ceux défilant à Paris
Sont des gens d’ultra-droite ou encor d’ultra-gauche,
Montre bien à quel point vous n’avez rien compris
Au trouble qui grandit : votre langage est moche.

Qu’attendre de Macron sinon qu’un enfumage
Alors que du bon sens, un peu d’humilité,
Consulter les Français serait, certes, plus sage, 
Pour éteindre ce feu, par lui alimenté.

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ILS VONT DEVOIR "CARBURER"

À partir de quelques "jeux de mots" trouvés sur Internet

Dans ce monde de "brut" où rien n'est "raffiné",
"Leclerc" de notre temps se passe sur la route
Pour qu'ensuite, au "Total", et toujours couillonné,
Un "plein" nous "pompe" au point que très cher il nous coûte.

Pour le gouvernement l’essence c'est "super"
Quand les consommateurs font "l'Esso" à la "pompe" ;
Le "Mobil", on le sait, c'est que l'État gangster
Nous arnaque toujours et sans cesse nous trompe.

L'avenir, aujourd'hui, se dévoile "citerne"
Que lorsqu'on est "à sec""moteur de l'explosion",
C'est toute notre "essence" économique en berne
Qui supporte les frais de cette érosion.

Nos "huiles", on le sait, face à cet axe-là,
Et sur ces "taxes-là" "roulent" dans une impasse.
"Éthanol", État nul : nous disons halte-là !
Les Français souhaitant que ce pouvoir se casse.


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RÉFLEXIONS DE GIL ET JOHN

Gil et John sont tous deux sur les routes de France,
Présents sur le terrain pour bloquer les ronds-points
Au « Beaujolais nouveau » succède en l’occurrence
Le « beau gilet nouveau » aux actions coup de poings.

On est passé gaîment du bon rouge qui tâche
À cette autre couleur, partout dans le pays ;
En tout lieu, désormais, c’est le « jaune qui flashe»,
On ne picole plus… on trinque sapristi !

Il y a ceux qui voient le verre à moitié plein,
Puis ceux qui voient le « plein toujours à moitié vide ».
Et on pense aux « bouchons » qui sont nés d’un « trop plein »
Nous mettant plus à sec et nous « pompant », perfide.

Ils font la grise mine, ils ont le rire « jaune »
De se voir dans le rouge à chaque fin de mois,
Avec cette peur bleue que l’État les pigeonne,
Et les fassent marron une nouvelle fois.

Gil et John et tous ceux adhérant à leur cause,
Malgré leur coup de « pompe » ont « l’essence » des faits ;
Leur force est leur « moteur », face à la sinistrose :
Ils « carburent » à fond, ne sont jamais forfaits.

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LES VŒUX DU PRÉSIDENT

Mon Dieu « quel an foiré ! » a dû penser Macron
À l’issue de ses vœux qui n’ont touché personne ;
Discours sans envergure, hautain et fanfaron,
Sur un ton offensif dans lequel il plastronne.

- "On ne peut gagner plus et baisser les impôts,
Respirer un air pur, accroître nos dépenses",

A-t-il lancé debout, dans ses effets vocaux,
Face au téléprompteur lui soufflant les séquences.

C’est fini pour Macron : plombée la confiance
Ne cessant de chuter à chaque intervention,
Car six français sur dix marquent leur défiance,
Il n’a plus des faveurs de la population.

Alors qu’il pensait bien l’histoire aux oubliettes,
Voici que Benalla refait parler de lui
Avec ses passeports. Il prend plein les mirettes,
Alexandre est doué, des preuves à l’appui.

La valeur n’attend point le nombre des années,
Alex est très "tendance" en rebondissements ;
Et ses déclarations, toujours bien mitonnées,
Dérangent nos charlots et leur créent des tourments.

C’est plus ce que c’était depuis qu’il est parti,
Quand « les feux de l’amour » régnaient à l’Élysée ;
Alexandre et Manu ont rompu, sapristi !
La famille s’étripe : elle est décomposée.

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LA MASCARADE

Ces débats-marathon que l’on nous dit « sans filtre »
Ne sont qu’un tape-à-l’œil vide de tout constat ;
Un perfide moyen où le pouvoir s’infiltre
Pour renforcer sa cause et son électorat.

Voir ces maires debout jouant les lèche-bottes,
Soumis et excessifs en « standing-ovation » 
C’est insulter les gens, s’allier aux despotes
Dans la complicité et la résignation.

À tous les « aimantés » de cette macronie,
L’écharpe en bandoulière et d’avance conquis
Par les discours « pipeau » pleins de cérémonie :
Pas un seul gilet jaune… et que du flou acquis !

« Moi je crois, moi je pense et moi mon objectif »
Sont les mots d’un Macron faisant sa propagande.
Sur le pouvoir d’achat, tout demeure évasif…
Retraites, pauvreté : rien que l’on en entende.

Savez-vous qui conduit chacun de ces débats ?
Un ministre, parbleu ! du mouvement « En Marche » :
Sébastien Lecornu en a seul les mandats.
Quant aux intervenants, « choisis » pour la démarche,

Ce sont tous les préfets dans leurs départements
Qui décident ou non qui aura la parole.
Comment ne s’insurger de tels agissements
Quand tout est orchestré et dont le « tri » désole !

Sous couvert de morale et de sincérité
Français on ne vous offre que la mascarade ;
Un habile calcul où la crédulité
Doit vous ouvrir les yeux face à de la pommade.

Ces débats sont déjà des laïus de campagne
Pour un gouvernement qui ne veut rien lâcher,
Et qui espère en mai bien sabrer le champagne
Ayant fait taire ceux qu’ils veulent voir flancher.

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UNE VIE DE MÉLODIE

Hommage à Michel LEGRAND

Trois fois oscarisé, musicien de génie,
Chef d'orchestre-arrangeur, subtil compositeur,
Sa vie et son destin furent la symphonie
D'un immense talent, d'illustre créateur.

Son appétit du jazz et de la variété
Ont fait très tôt de lui un géant de musique ;
Que d’œuvres ont jailli, dans la diversité,
De sa fibre artistique au brio romantique.

Si son nom s'est inscrit au Temple des grands hommes,
Et dont le septième art reconnait ses héros,
Ses mélodies de films sont de probants syndromes
D'un artiste accompli parmi les maestros. 

Un répertoire riche, étonnant, pléthorique,
Au cours d'une carrière où plus de cinquante ans
Michel Legrand porta son style emblématique
Au rythme, à l'harmonie, aux accords envoûtants.

Vous nous laissez, monsieur, un bien bel héritage
Que demain grandira, inscrivant votre nom
À l'autel du mérite, où le temps n'a pas d'âge,
Et où figurera votre éternel renom.

Musicien-magicien, inlassable à l'ouvrage,
Vous bercerez longtemps nos cœurs énamourés,
Car nous fredonnerons, la ferveur en partage,
Vos chansons, vos refrains, savamment inspirés.

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FUMER TUE... MAIS VIVRE, AUSSI.

Fumer tue, nous dit-on ; je reste raisonnable
Et ne fume jamais qu'un cigare à la fois ;
Il en est de cela comme à la bonne table :
User sans abuser, être de bonne foi.

Tout comme pour le vin, l'amateur éclairé
Doit savoir décrypter son charme aromatique,
Le délicat fumet, au plaisir assuré,
Et cette plénitude à l'aura authentique.

Le porter à son nez dévoile un bon cigare,
Car le sentir à cru révèle ses secrets,
Humer déjà sa cape est une chose rare
Qu'il faut savoir priser dans des moments discrets.

Vous l'aurez bien compris, c'est le sens olfactif
Qui, dans ce rituel à l’euphorie légère,
Procure ce bien-être en restant objectif,
Sachant que ce qui tue est ce qui s'exagère.

Fumer tue, c'est certain, mais vivre tue aussi...
Pourquoi vouloir tuer en nous ce goût de vivre ;
Voitures, cheminées, usines : le souci,
C'est que ce grand débat en rien ne nous délivre.

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LE GRAND ORAL...

Souffrez, bons citoyens, en ces temps difficiles
Où l’on vous asphyxie aux propos mensongers,
Qu’un pouvoir suffisant dans des lois malhabiles
S’entête aveuglément à vouloir tout changer.

Après le grand oral, face aux maires de France,
Et plus près du grand bluff que du probe débat,
Mise en scène éprouvée au décor d’apparence,
Monsieur le président est fier de lui : béat.

Exercer le pouvoir n’est pas le conquérir,
Ni de gagner du temps sur de vagues promesses,
Car la commodité de savoir discourir
Ne suffira jamais face à des maladresses.

Et voilà maintenant qu’en un ballon d’essai
Dans un pas en avant pour un pas en arrière,
Vous voudriez prolonger (ce n’est pas très fair-play),
La durée du travail de façon statuaire.

Haro à l’Assemblée qui condamne unanime,
Quand Jean-Paul Delevoye, hardiment excédé,
S’emporte en déclarant – quoi de plus légitime –
"Ces cons de Matignon ont encor débordé !"

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PASTICHE SUR "LE PETIT ENDROIT" d'Alfred de MUSSET.

LE VOTE DES EUROPÉENNES 2019

Vous qui venez ici voter, je vous adjure,
Profitez du moment, exprimez comme il faut
Le plus entier dégoût face à la forfaiture
De vils politiciens, véritable fléau.
Déposez sans fléchir, et dans l'urne censure,
Un beau bulletin blanc en signe de cadeau,
Accomplissant ainsi, dans cette procédure,
Un ras-le-bol commun, sans aucun quiproquo.

ANDRÉ
_________________

POÈME ORIGINAL DE MUSSET

LE PETIT ENDROIT

Vous qui venez ici dans une humble posture,
Débarrasser vos flancs d'un importun fardeau,
Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature
Et déposé dans l'urne un modeste cadeau,
Épancher dans l'amphore un courant d'onde pure,
Puis, sur l'autel fumant, placer pour chapiteau
Le couvercle arrondi dont l'auguste jointure
Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.  

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DES LARMES ET DE L ’ESPOIR

Hommage à Notre-Dame de Paris

Je veux garder de vous cette image homérique
Que les mots du poète impriment dans le Temps,
Vénérée Notre-Dame au ferment historique,
Illuminant Paris d’un dehors envoûtant.

Rien ne saura ternir, pour le peuple de France,
Votre extrême beauté pétrie de dignité ;
Aujourd’hui vous souffrez, viendra la délivrance
Votre flèche mythique en sa félicité,

Resplendira un jour, divine et bien sereine...
Douze apôtres aussi, pleinement rénovés,
Trônant à vos côtés, vous ayant pour marraine,
Élèveront au ciel vos fleurons retrouvés.

Référence de foi, d’humanité, d’histoire,
Notre-Dame, le monde est rassemblé pour vous ;
Votre pierre meurtrie a marqué la mémoire
Des chrétiens, de l’Église : ils sont au rendez-vous !

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DES HAUTS ET DÉBAT

Le président Macron est homme de théâtre,
Fort dans le one man show et habile rhéteur ;
Caressant le discours d’enrobage et de plâtre
Et moqueur, par moment, dans son rôle d’acteur.  

Il excelle dans l’art de cette mise en scène
Où le flou le côtoie au propos élusif,
Quand ses fans tout acquis voient en lui le mécène,
Le sauveur du pays et l’homme décisif.

Sur le fond il n’est pas avare de parole,
Mais sur la forme, hélas, s’y attarde un bémol ;
Tel son gouvernement, on sent bien qu’il bricole,
Et c’est cet ambigu qui crée un ras-le-bol.

Désormais condamné aux visibles colères
De ceux qui espéraient en lui un changement,
Ses choix qui n’ont jamais été très populaires,
Ont causé la révolte et le ressentiment.

Lors de tous ses débats (en fait de sa campagne),
Face à la galerie de serviteurs acquis
Et des très gros moyens que cela accompagne,
Il n’a pas décollé, ni les sommets conquis.

Que faut-il retenir de son débat de presse
Jeudi 25 avril face au petit écran ?
Un écran de fumée ou bien quelque largesse :
Quelques miettes lancées répondant à son plan.

Est-ce assez ? on en doute... et la jacasserie
Ne fera pas ranger dans les boîtes à gants
Gilets jaunes jusqu’à ce que de l’incurie
Naissent tous les soutiens qu’ont les grands présidents.

Après son exposé liminaire d’une heure,
Se décernant lui-même un grand satisfecit,
Comptant sur son aura pour que l’impact demeure,
Quiet, il s’est octroyé un bien bel accessit.

Câlinothérapie pour Français en colère,
Promesses dans le temps aux années à venir…
Mais rien dans le fond change – ou très peu s’accélère,
Loin d’être rassurés on doute en l’avenir.

Oui, il a corrigé ses instincts d’arrogance
Par un peu plus d’humain, moins docte c’est certain,
Mais s’écoutant parler car de toute évidence,
L’habitude est vissée et l’homme est cabotin.

Le « premier de cordée est sur la… corde raide ;
Mais son gouvernement fait front autour de lui ;
Sera-ce suffisant pour trouver le remède
Quand le socle vacille et qu’on a peu d’appui ?

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APRÈS LES MENSONGES BENALLA LES FABULATIONS DE CASTANER

(Manipulations d’un système)

Ça fait un an déjà que les premiers chantages
Au bazar Benalla nous ont montré l’ampleur
De la duplicité et nombreux dérapages
D’un pouvoir protégeant un turpide menteur.

Et voici qu’aujourd’hui Christophe Castaner
En remet une couche à la Salpêtrière,
En déclarant fougueux dans son côté pervers,
Une « attaque » ciblée, à méthode guerrière.

Or, il est avéré qu’aucune violence
N’a été établie côté manifestants.
Ces propos outrageants et chargés de nuisance
Sont ceux d’un « porte-flingue » aux constats attristants.

Cessez de déverser de l’huile sur le feu,
D’inciter à la haine en vos fanfaronnades,
Car la mauvaise foi conduit au désaveu,
Ne légitime plus vos blessantes tirades.

Vous êtes loin, monsieur, d’un vaillant moraliste,
C’est dans le « fake news » que vous vous fourvoyez,
Vous ne serez jamais qu’un caricaturiste
Qui polit son portrait… vous vous y engluez !

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PLUS BELLE LA VIE !

L’affaire Balkany fait beaucoup de tapage ;
Scandale permanent, bel échantillonnage
De ce qu’en politique il n’est de probité
Que sa propre morale et la cupidité.

Les charges retenues sont très variées en gamme ;
Pour couronner le tout, figure aussi madame :
De la fraude fiscale à la corruption
Et d’autres menus faits en corrélation.

Devant un tel dossier bien sûr on se demande
Comment notre « Justice » émérite et si grande,
À autant attendu et jusqu’à maintenant ?
Mais le monsieur, on sait, n’est pas un tout-venant.

On est bien protégé quand dans son entourage
Quelques relations d’« honnête copinage »
Peuvent intercéder avec partialité
Quand Justice et Pouvoir ont une affinité.

C’est bien de fonds publics et de fraude fiscale,
Plus blanchiment d’argent s’ajoutant au scandale
Pour lesquels on encourt les dix ans de prison,
Qu’ils auront à plaider en leur comparaison.

Il est hélas permis d’exprimer quelque doute :
Depuis 2007, la Justice s’encroûte…
Le patrimoine occulte aux époux Balkany
Bien en sécurité, c’est l’embrouillamini !

Que fera aujourd’hui, face à tant de dérives,
Le Tribunal chargé de preuves effectives ?
Sera-ce de nouveau un énième non-lieu ?...
L’impunité tiendrait d’un bien terrible aveu.   

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LA FATALITÉ DES CHIFFRES

Si quelques résultats, modestes et fragiles,
Que dans l’indifférence observent les français,
Font piaffer excités nos ministres serviles,
Fiers de leur politique y voyant un succès,

Force est de constater qu’en parlant de chômage,
Moins zéro un pour cent c’est insignifiant ;
Pas de quoi plastronner, ce n’est pas l’apanage,
D’un constat florissant vraiment édifiant.

Les chiffres sont souvent proches des artifices,
Et le travail précaire en net accroissement ;
Quant au pouvoir d’achat on sait que les indices
Sont plutôt négatifs dans leur dévoilement.

Les prix ont augmenté de plus onze pour cent
En tout juste dix ans. La balance demeure
Bien déséquilibrée, et c’est très indécent
Quand on veut laisser croire à l’embellie majeure.

Mais voilà, c’est ainsi, on fait feu de tout bois,
Pour bien se projeter dans les « européennes » ;
Faire tout pour gagner face au peuple aux abois :
En donnant du crédit aux basses turlutaines.

Et dans bien des partis on voit des ralliements
 Qui se font, répugnants, contre toute nature ;
C’est le « propre », bien sûr, de nombreux dévoiements
Pour des hommes publics qui n’ont pas de figure.

Jamais la politique élève la morale :
On agite le peuple avant de s’en servir ;
Et la sollicitude y est électorale :
L’intérêt personnel c’est d’abord s’enrichir.

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IL FAUT LES MÉNAGER ! *

Au nom de la Justice et de l’État français
Qui nous rabâchent haut les mots des droits de l’Homme,
Nous devrions prendre soin d’éviter les excès
Et les mauvais procès que nous ferions en somme.

En Irak, la sentence est loin d’être laxiste,
La peine de mort, sans tergiversation,
Se promulgue aussitôt dès lors qu’un terroriste
Est jugé criminel par implication.

Chez nous ces assassins qui ont bien voulu l’être,
En tout état de cause ayant choisi leur camp,
Bénéficieraient tous, il nous faut bien l’admettre,
D’égards, d’apitoiements, d’un procès claudicant.

Déjà des avocats, fougueux et carriéristes,
N’hésitent pas, zélés, s’adressant aux médias,
À ergoter citant, dans leur foi de juristes,
« L’immense déshonneur » concernant ces parias,

Dont souffrirait la France en cas d’arrêt de mort.
Messieurs les sermonneurs quelle triste figure
De la moralité vous montrez bien à tort,
Quand on sait que ces gens, champions de la torture,

N’inspirent que dédain, pas la moindre pitié.
De grâce, ne soyez les « avocats du diable »,
Pensez aux innocents qu’ils ont sacrifié
Loin de tout repentir dans l’acte inacceptable.

Vous qui parlez de honte au nom des droits de l’homme,
N’est-ce pas un affront pour ces milliers de morts,
Hommes femmes, enfants, tous massacrés en somme,
Pour n’avoir adhéré à leur folie, dès lors.   

Se sont-ils, eux, posés des cas de conscience
Quand dans des attentats ou voitures piégées,
Ces exaltés déments gorgés de malveillance
Ont mutilé des gens et des vies abrégées ?

Des peines de prison, même à perpétuité,
En France, on le sait bien, couramment s’accompagnent,
D’un verdict appelé « peine de sureté ».
Et au bout de vingt ans les détenus regagnent

Leur belle liberté peu chèrement payée…
Peut-on être certain que tous ces « fous de Dieu »
Seront guéris du mal, vengeance balayée,
Pour risquer leur « retour » : ce serait un non-lieu.
___________________

* Il va de soi que tout individu a droit à la vie. Mais seule la vie de l’innocent est à même d’incarner les Droits de l’Homme ; non celle du tueur. (Maurice VIDAL - professeur de philosophie)

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LE SPECTACLE DES MARIONNETTES

Ils sont tous écœurants ces véreux politiques
Dénués de tout sens qui fondent les valeurs ;
Chez les "Ripouxblicains" combien de ces comiques,
Ego démesuré, ne sont que des dupeurs.

Leur naufrage cinglant, lors des Européennes,
A ruiné les espoirs d’un grand nombre d’entre eux,
Mais le Pouvoir, on sait, aux pratiques malsaines,
N’est jamais un obstacle à tous ces vaniteux.

Alors, sans état d’âme et sans moralité,
Avec célérité la Droite opportuniste
Qui, faute de convaincre, en sa cupidité
Se tourne vers Macron… y flairant une piste.

Quel mépris ces lâcheurs ont de leurs adhérents
Qu’ils trahissent sans honte et pour leurs avantages ;
Ils n’ont aucune éthique : ils sont irrévérents.
Ne soyons de ces gens les complices otages.

Français, nous nous rappellerons, lors des Municipales,
L’an prochain, concernant ces fourbes déserteurs,
Que leurs agissements ne sont que colossales
Ambitions visant des postes prometteurs.

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HOMARDS, TRAVAUX et HLM

Poème satirique

Une nouvelle fois ça fleure la magouille,
Et cela touche encore au sommet de l’État.
On sait que le Pouvoir facilite l’arsouille
Plutôt qu’être honnête homme : on voit le résultat !

On ne les compte plus ces « chers » représentants,
Serviteurs du pays qui, avant toute chose,
Se servent en premier de fonds exorbitants
Sous le couvert d’un choix et pour la « noble cause ».

C’est monsieur De Rugy qui nous joue sa saynète
Après les arguments fournis par Mediapart,
Mais voulant couper court au début de tempête,
Le ministre fulmine en cherchant un rempart.

Ça se corse pourtant au fur et à mesure
Des révélations et preuves à l’appui :
Des dîners fastueux (et dans la démesure),
Loin d’être « transparents », on le voit aujourd’hui.

Comme il faut éviter de faire trop de vagues
Tout le gouvernement protège son poulain.
Eh oui, on se soutient et surtout pas de blagues,
Les tracas ça suffit, aidons les patelins.

HLM, travaux, homards et puis grands crus
Ont plongé Matignon dans la vive inquiétude ;
Et dans l’exécutif ces échos bien abstrus
Ne sont pas de nature à créer la quiétude.

On s’agite, on dément et surtout on s’insurge
Devant ce feuilleton qui vient de commencer ;
Et chez l’intéressé, devant le temps qui urge,
Il promet sans délai de tout bien rembourser

Chaque euro contesté pour prouver sa droiture.
Comment donc s’étonner qu’Emmanuel Macron
Et son premier ministre, en cette conjoncture,
Ne réitèrent point à l’endroit du « baron »

Toute leur confiance : ils sont de même brigue.
Franchement, sous les ors de l’hôtel de Lassay,
Sera-t-on dénouer les dessous de l’intrigue ?

… Dans l’opinion publique, hélas le peuple sait !

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À BIARRITZ ÇA LEUR COLLE AUX BASQUES …

Le sommet du G7 inquiète les touristes,
Et chez les commerçants c’est l’incompréhension…
Faire çà un mois d’août, nos benêts moralistes

Ne voient que leur nombril : peu fière ambition.

Durant ces quelques jours ce sera la galère,
Les boutiques n’auront qu’à tirer leur rideau

Dans une zone rouge où la pilule amère
Passe vraiment très mal : ce n’est pas un cadeau !

C’est la pleine saison et bien catastrophique
Pour tous les boutiquiers et pour chaque estivant ;

Tous les parkings vidés de façon méthodique,
Plages et lieux publics tabous dorénavant.

Voilà le résultat d’un sommet dont on doute
Qu’il fera avancer les affaires d’État ;

Chacun des précédents a connu la déroute :
Ce sont les mêmes gens qui souffrent sur le tas.

Et trente six millions juste pour sept guignols
Venant pour palabrer, suivis d’une armada
De gendarmes, de flics, français et espagnols
Qui vont plomber Biarritz : c’est du vis comica !

Centre-ville interdit, comme en état de siège ;
Armée mobilisée, aéroport fermé,

Toute une économie sur-le-champ prise au piège
Face au faste insensé de ce « bal costumé ».

À quoi sert le G7 ? Dieu seul sait et encore…
On pourrait le nommer « l’été des tartarins » ;

Il compte seulement, c’est là qu’on le déplore,
Dix pour cent, et pas plus, des peuples souverains.

Espelette, Bayonne, Irun et même Hendaye
Vont subir les tourments de cet « évènement »,

Ce qui créera, c’est sûr, une immense pagaille
Alors qu’octobre aurait été meilleur moment.

Mais il faut se plier, hélas, au fait du prince
Qui en a décidé, c’est sa façon d’agir ;

On ne consulte pas, et c’est là que ça grince,
Être « otages » ces gens sauront s’en souvenir…

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ILS SONT VENUS, ÉTAIENT TOUS LÀ !

Ils sont venus, étaient tous là : le tralala
Pour le décor, le verbe haut pour l’apparence ;

Un marathon d’egos en tenue de gala,

Dans une galerie suant l’incohérence.

Ainsi vont désormais les affaires mondiales :
Des frais exorbitants pour de douteux enjeux ;

Rendez-vous financier aux allures royales

De quelques chefs d’États aux desseins nébuleux.

L’on doute fermement des avancées concrètes,
Et que sortira-t-il de ce très cher sommet ?

Ils étaient tout sourire et enflés de courbettes,

Presque s’ils ne fumaient entre eux le « calumet ».

Mais pour donner le change ils étaient tous d’accord ;
Ils se sont régalés quand ils passaient à table ;

Là, aucun différend, entre eux aucun discord,

Que du bonheur, mon Dieu, Biarritz fut remarquable !

Pas moins de quatre chefs, richement étoilés,
Offrirent du local à leurs augustes hôtes.

Et s’il ne ressort rien des discours ampoulés,

Eux, dans leurs souvenirs, n’y verront point de fautes.

Nous, que retiendra-t-on de ce super sommet,
Sinon qu’un beau discours, plein de triomphalisme,

Sur le petit écran d’un Macron guilleret…

Bilan en Trump-l’œil... qui n’a rien d’un séisme !

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C'ÉTAIT UN CHOIX RISQUÉ...

Emmanuel Macron, rogue et autoritaire,
A reçu un affront des Eurodéputés ;
Lui qui se considère en arbitre exemplaire
Et Pape de l'Europe, aux grandes qualités.

Le voilà retoqué, humilié sans égard,
Quand sa Sylvie Goulard a été récusée.
Une nouvelle claque où notre cabochard
Mesure enfin sa place, essuie quelque risée.

Il a cru jusqu'au bout en sa chère aspirante
Qu'il voulut imposer, usant de son aura ;
Il n'a pas fait le poids : elle, peu convaincante,
Le soutien s'apparente au "comic-opera".

Si quelconque leçon doit servir au dépit,
Monsieur le Président, l'excès de suffisance
Peut conduire à l'échec, aussi au discrédit,
Et valoir un cuisant effet de déplaisance.

Népotisme et piston ne font pas bon ménage
Quand, maladroitement, trop de témérité
Aveugle en politique, et donne cette image
D'en imposer sur tout, pétri de vanité.

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LES ÉLOGES ET... LA RECONNAISSANCE DU VENTRE.

Quand on est mort on est tout beau : irréprochable.
On n’a plus de défauts, on est idolâtré ;
Ce qui fut accompli en devient remarquable ;
On n’a plus d’ennemi : tout dans l’ordre est rentré.

Tenez, prenons Chirac, l’humaniste honnête homme,
Dont chacun est allé à l’encens du discours
Avec démagogie, face au drôle à la pomme,
Dans une hypocrisie aux pattes de velours.

Il a pourtant lâché Jacques Chaban-Delmas
Pour rallier Giscard (et qu’il planta de même),
Pour « clandestinement » (on s’en souvient, hélas),
Soutenir Mitterrand : bien singulier dilemme…

Alain Juppé lui doit son exode forcé
En payant un peu cher la niche financière
Pour les emplois fictifs, en ayant endossé
Les gaffes du « Patron » dans cette souricière.

L’inventaire en dit long en trente cinq ans d’histoire(s) :
Vingt huit emplois fictifs pour « six millions d’euros » !
Financement occulte aux troubles trajectoires,
Des électeurs « bidons » pour battre ses rivaux.

Oui, c’était ça Chirac, en plus des frais de bouffe…
Mille euros actuels de bectance par jour,
Que Madame et Monsieur, dans une large esbroufe,
Pour leurs repas privés, dépensaient tout à tour.

Un logement « à l’œil » et quarante-deux ans
Dans les ors et aux frais de notre République ;
Ce « Cher » couple n’aura déboursé entre temps
Ni loyer, ni biftons : vraie frasque monarchique !

Cette Condition de « grande dépendance »
Comme on dit bien souvent dans les camps sociaux,
A perduré longtemps dans la concupiscence,
Et grâce aux passe-droits plus des « soutiens » partiaux.

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CONFINÉS !

Pour s’en sortir, dès lors, il faut nous enfermer !
Comme dirait Macron, et jusqu’à nouvel ordre,
Pour trouver du travail on ne peut plus clamer
De traverser la rue… cela ferait désordre.

Envers et contre « toux » ne prenez pas en grippe
Les recommandations prônées par le Pouvoir ;
Bien tardives on sait, et sans qu’il n’anticipe,
Sauf au dernier moment, ce qu’il ne voulait voir.

Nous serions bien tentés, devant leur mascarade,
D’emblée de leur lancer que nous, les « confinés »,
Présentement plongés dans l’horrible panade,
Grâce à des « cons/finis » nous sommes cloisonnés.

Plus de masques, de gants, plus de désinfectants ;
La pénurie totale – et depuis des semaines –
Même les hôpitaux, aux manques persistants,
Multiplient les appels, et dans tous les domaines.

Aux failles des moyens le discours politique
De tous nos « agités » bien à bout d’arguments,
Sera de demander, et à « usage unique »
De tousser dans son coude ou ses éternuements.

Quand il n’y aura plus de gel ni de savon,
On nous conseillera par mesure d’hygiène,
De bien faire bouillir nos mains à l’unisson
Dans la marmite d’eau… de façon quotidienne !

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EN GUERRE… DE MOYENS.

Le Président français a dit bien regretter
Que beaucoup d’entre nous appliquent les consignes
Plutôt à la légère, et sans les respecter.
Force est de constater, dans son choix d’ergoter,

Que le chef de l’État et son gouvernement,
Dans leur légèreté des moyens mis en œuvre
Ont une grande part, dans leur comportement,
D’imputabilité : piteux à la manœuvre.

Tous les jours un discours, souvent contradictoire,
Où chaque ministère essaie de se couvrir.
Des masques par milliers et tout un répertoire
Promis mais reportés… qu’on ne voit point venir.

« Mais où sont ces putains de masque qu’on attend »,
S’exclame une infirmière au bord de la déprime.
Malgré l’intention, tout reste bien flottant
Car non anticipé, et cela est un crime !

Manque de matériel, de lits, de personnel ;
Hôpitaux débordés. Est-ce une réussite,
Quand nos hommes publics devant un tel bordel,
S’agitent vainement exprimant leur faillite.

Pourtant, dès fin janvier, ils savaient la menace ;
Pour eux, les élections, c’était prépondérant…
Et leur triste figure, aujourd’hui on s’en lasse,
L’opprobre est à jeter dans leurs rangs, seulement.

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LE JOUR D'APRÈS...

Le professeur Raoult persiste et même insiste,
Restant persuadé que son médicament
Qui coute trois fois rien n'est pas irréaliste,
Mais se heurte aux profits des labos, forcément.

Le peuple, évidemment, est loin d'être crédule,
Tout le monde a compris les conflits d’intérêt,
Et pour discréditer un homme qui bouscule
Une ploutocratie où rien n'est très propret.

Combien de détracteurs, de fondamentalistes
Non praticiens des soins : crétins pontifiants,
Où encor des jaloux se voulant moralistes,
S'imaginent meilleurs, mais... insignifiants.

Comment continuer à faire confiance
À des gens de l'État qui ont déjà menti,
Et qui nous affirmaient, en toute insouciance,
Qu'un masque dans la rue n'était d'aucun profit.

Ceux-là, à n'en douter sont les vrais responsables
De gens contaminés par contrevérités,
Alors qu'un professeur, et des plus respectables,
A sauvé bien des vies face à des entêtés !

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LA « CUISINE » MARSEILLAISE
Élection municipales de 2020


Décidément Marseille est une ville à part,
Et dans la politique un relent de cuisine
Force au rejet massif face au politicard
Prêt à n’importe quoi, sans que ça le chagrine.

Petits arrangements, combines répugnantes
D’intrigues, d’incongrus et rebondissements,
Chaque clan se fourvoie dans de stupéfiantes
Alliances servant leurs vils agissements.

Rubirola, Vassal, Bruno Gilles, Teissier,
Ravier, Perreaut, Ghali : Que cela fait du monde
Pour accéder au trône, y asseoir son fessier,
Grappiller quelque place au marchandage immonde.

Conquérir la Mairie : puante bouillabaisse
Où l’on pêche en eau trouble un fretin avarié ;
Une habitude, ici, qui pauvrement rabaisse
Les valeurs, la décence au rang du vicié.

Guignolesque et puant ce jeu du qui perd gagne,
Où certains seraient prêt, quitte à la trahison,
À y perdre leur âme, et se dire cocagne,
Afin d’avoir le poste : un « rentable » horizon !

 

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ON TEMPORISE

Quel vendeur de tel bien dira que son produit
Connait quelques défauts, peut porter préjudice ?

Pour AstraZeneca, on saura à l’induit

Puisqu’il faut l’écouler, que sa vente aboutisse.

L’économie, toujours, passe avant la santé ;
Pour des raisons d’État elle est prioritaire,

Le gain et l’intérêt n’ont de moralité,

Le dogme politique est souvent délétère.

Si tel ou tel vaccin déclenche le soupçon,
On nous dira sitôt, selon toute apparence,

Que tout est mesuré et, de toute façon,

Que le gouvernement joue dans la transparence.

Entre les flottements et la fébrilité
De cet exécutif au Conseil de défense,

Notre chef de l’État, brillant en fatuité,

Hésite pour cloîtrer sa belle Île de France.

Mais cet entêtement tient lieu de son pari
Qu’un reconfinement signerait l’avanie

De ses choix hasardeux soumis au pilori.

La rigueur financière y est plus que bénie !

Bientôt, contre son gré, comme en Pas-de-Calais,
Ou à Nice et Dunkerque, il va lui falloir prendre

L’édit qu’il aurait dû instaurer sans délai,

Aggravant un bilan difficile à défendre.

Quand on est amené, semaine après semaine,
À revoir sa copie de reconfinement,

C’est qu’on a échoué la dernière quinzaine…

Ne pas vouloir l’admettre est un égarement.

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CONSCIENCE COLLECTIVE

Charlatans et gourous ou bavards complotistes
Qui, sous couvert confus de pseudo-vérités,

Se disent coachs de vie et d’ardents moralistes,

Fleurissent de partout face aux crédulités.

Théorie du complot fort bien entretenue,
Ils essaient de convaincre aux aspects farfelus

D’un culte déviant qui chafouin insinue

Que leurs agissements sont sains et absolus.

Ils ont tout simplement adapté leur discours
Pour répondre au besoin des pulsions sanitaires ;

Les réseaux sociaux leur offrant le recours

D’un média massif pour les contestataires.

On se prend à rêver quand on lit leurs recettes
De médecine douce et produits guérisseurs ;

Ça part de la tisane aux essences parfaites,

Et un choix dédié de jeûnes encenseurs.

 Il n’y a pas, non plus, de nanoparticules
S’infiltrant dans le sang, montant jusqu’au cerveau,

Faites pour espionner nos sensibles cellules,

Si ce n’est dans l’esprit des naïfs qu’il prévaut.

Que les anti-vaccins et tous les anti-masques
Ne se leurrent aux voix de ces ragots criants ;

Le Web et compagnie ne répondent qu’aux frasques,

Pour médire un travail de chercheurs compétents.

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À UN PRÉSIDENT

Bilan. Tout est parfait, selon le président.
Ainsi, "tout va très bien, madame la marquise".
À part que le constat est assez impudent,
L'épidémie s'emballe, et c'est l'état de crise.

Aucun mea-culpa, mais pas mal d’arrogance
Malgré le fort rebond que connaît le pays ;
Aucun remord, non plus. C'est de l'incohérence !
Qui pourrait faire mieux avec un tel mépris ?

Il ne doute jamais, mais est déconnecté
D'une réalité qui pourtant interpelle ;
C'est grave, et aujourd'hui la crédibilité
N'est plus au rendez-vous quand le pouvoir chancelle.

On frise le désastre, et dans les hôpitaux
Les effets sont bien près d'être catastrophiques...
Nombres d'indicateurs nous montrent que les taux
De cette pandémie sont loin d'être statiques.

Quand notre président n'y voit aucun échec,
Qu'il soit bien rassuré, on le dresse à sa place ;
Dernier petit conseil, qu'il s’aménage un break,
Car le corps médical est bien plus efficace.
 
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LE « VARIANT » DE L’ÉLYSÉE

Nous nous souvenons tous du « Nous sommes en guerre ! »
Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelle guerre il a fait ?
Son arme favorite adhère à l’arbitraire,
C’est lui seul qui décide, et il s’en satisfait.

Il aurait dû aller pour le week-end de Pâques
Passer deux ou trois jours et bien se confiner
Au fort de Brégançon, un peu paranoïaque,
Pour s’aérer l’esprit et mieux ratiociner.

Alors que le contexte est loin d’être au beau fixe,
Tout le corps médical affichant son courroux,
Inflexible il attend, toujours aussi prolixe,
Temporise et ergote, espérant un redoux.

D’annonces en discours, encombrant les antennes,
Convaincu qu’il détient la seule vérité,
Il expose, assuré, ses idées puritaines,
S’entête et n’en démord : ego sublimité.

Il se prendrait pour peu, dans son raisonnement,
Pour LE miraculeux "Variant" de l’Élysée,
Capable d’enrayer, aussi bien qu’il nous ment,
La crise qu’on connaît, soudain stabilisée.

Tel un Nostradamus lisant dans le futur,
Une nouvelle fois convaincu, téméraire,
Il nous refait le coup, autant il en est sûr,
De prévoir d’ici mai le terme du calvaire.

Tout va rentrer dans l’ordre, et d’ici cet été,
Vont rouvrir cinémas, restaurants tous commerces ;
Hardi volontariste en opportunité,
Il s’avance beaucoup… risquant des faits inverses.

Nous sommes donc priés aujourd’hui de le croire,
Même si l’an dernier, à mi-mai, justement,
Il tenait un discours similaire et notoire,
Douché aux fausses joies d’un indu jugement.

Deux reconfinements et trois variants plus tard,
Notre heureux président, éternel optimiste,
Une main sur le cœur, en bon politicard,
Nous rassure et se veut un parfait moraliste.

 
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LA LIBERTÉ COMMENCE OU L’IGNORANCE FINIT

Les gens intelligents sont toujours pleins de doutes ;
La certitude, hélas, est pour les idiots.
Au nom des libertés, ils ne sont aux écoutes
Que d’un vil égotisme, et antisociaux.

Comment faire comprendre à tous ces réfractaires
Que pour enfin sortir de l’affreux cauchemar,
L’immunité de groupe, aux sources planétaires,
À terme, seulement, devient le seul rempart.

Enfermés aux manies de la bêtise humaine,
Et n’ayant qu’au déni l’obstiné parti-pris,
Ceux-là crient haut et fort, sans pensée citoyenne,
Leur choix d’autonomie, mais ils n’ont rien compris.

Vacciner ne sert pas qu’à s’abriter soi-même,
S’avère incontournable à la propagation ;
Freiner l’épidémie, tel est bien le dilemme,
Puisque sauver des vies reste l’ambition.

La solidarité n’est pas la dictature,
Et le civisme seul est l’exemplarité ;
Combien d’individus aimeraient voir l’augure
Dans leur propre pays de notre liberté.

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ENTRE LE COMPROMIS ET LA COMPROMISSION

Entre le compromis et la compromission
L’intrigue est le moyen, convaincre est la recette ;
Avoir raison n’est rien, la seule obsession
Est la belle formule, enrobée de causette.

La politique, on sait, est le sphinx de la fable,
Où le devoir d’agir n’est que pouvoir qui dit ;
Au mensonge d’État l’éthique est contestable :
Le leurre est la parure et dupe tout crédit.

Chacun s’efforce au vent de donner l’apparence
De la solidité quand souffle un air brumeux,
Dans un excès d’audace et d’avide espérance
Pour rallier à soi tous ceux qui songent creux.

S’il fallait définir ce qu’est l’exécutif
Dont le peuple est le pion sur l’échiquier précaire :
C’est du vice caché, beaucoup de vomitif,
Quand tout est relatif et que rien n’est sincère.

Aux chants de vérités de ces pâles sirènes
Ne cherchant qu’endormir nos raisons de penser,
Laissons à leurs discours les chimères pérennes,
À leur forfanterie, sachons outrepasser.

Ils gèrent la finance et non pas nos affaires ;
Se rapprochent de nous lors des élections,
Mais aussitôt choisis deviennent réfractaires
Et bien sourds à toutes nos aspirations.

N’importe quel pouvoir, même démocratique,
Doit nourrir en son sein l’art de s’y opposer ;
À ce titre chacun, libre en son sens civique,
Doit pouvoir s’exprimer et aussi récuser.

Car tout politicien veut récrire l’Histoire
Et marquer une empreinte au souvenir de lui,
Au cours d’une carrière appauvrie de mémoire,
Quant aux engagements non résolus depuis.

Les voici agités, en début de campagne,
Cherchant permanemment à capter nos faveurs,
Une main sur le cœur et rage de la gagne,
Méprisants flagorneurs plus habiles menteurs.

Et lorsqu’au second tour un « front républicain »,
Mélange hétéroclite, au but peu avouable,
Trahi les électeurs par un accord faquin,
Le président élu l’est d’un dessous-de-table.

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LES CONS GERMENT PARTOUT

Bien d’autres avant moi, jouant du trait d’esprit,
Avec humour grinçant, teinté de raillerie,
N’ont cessé d’expliquer, et l’ont très bien décrit,
L’énorme dynamique à toute connerie.

Dans la maturité, au stade supérieur,
Un con ressent toujours de l’orgueil, de l’audace,
Sorte de gourmandise ; Il se sent le meilleur,
Fort de sa nullité car rien ne l’embarrasse.

Et comme aucun diplôme, en ce sens, n’est requis,
Un con, aux façons d’être, ajoute le paraître,
Belle promotion du fièrement acquis
Qui flatte son ego, lui procure un bien-être.

Ces gens-là, on le sait, n’ont que des certitudes,
Nourris par la bêtise, hardis de l’exprimer ;
Affaire de surnombre et de leurs servitudes,
Ils ont bel avenir, sans se sous-estimer.

À la mort, nous dit-on, l'esprit quitte le corps,
Excepté chez les cons : cela se réalise
Déjà de leur vivant, et se fait sans effort ;
Chez eux ça fait partie d'une valeur acquise.

La morale à tirer de ce comportement :
Qui se complaît, dès lors, se plaît con à outrance,
Et le bonheur du con, c’est son assentiment ;
Plus il vieillit, on voit, il a l’expérience.

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ME REVOILÀ PARIS !

Hommage à Joséphine BAKER
entrée au Panthéon le mardi 30 novembre 2021.


Combien vous méritez, Madame, cet hommage
De notre nation pour actes courageux
Au tournant de l’Histoire, habillant votre image
D’une aura de grandeur face à nombre d’enjeux.

Votre rôle a été d’une immense importance
En générosité, en personnalité ;
C’est tout en votre honneur, dans la reconnaissance,
Que le peuple et l’État vous doivent dignité.

Meneuse de revue, résistante française,
Vous avez accompli sous l’occupation,
Des actes courageux, lorsqu’en pleine fournaise,
Votre patriotisme en dictait l’action.

Vous vous êtes, Madame, illustrée, magnanime,
Avec un dévouement inspirant le respect ;
Hors de votre pays dans un acte sublime
Et risquant votre vie pour conquérir la paix.

Femme de probité et mère irréprochable,
Dans un parcours de vie connu du monde entier,
Aujourd’hui comme hier s’élève l’ineffable
Célébrité d’un nom louangé volontiers.

« Me revoilà Paris », au « chant des Partisans »,
Le Panthéon accueille – et c’est tout un symbole,
Celle dont « deux amours », aux mots valorisants,
Situent aux « justes choix » ses actes, sa parole.

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MOLIÈRE

Hommage à MOLIÈRE
à l'occasion du 400ème anniversaire de sa naissance.

Quatre cents ans d’histoire et de célébrité ;
Auteur intemporel de comédie humaine,
Génie, grand créateur, sa virtuosité
En vers ou dans la prose aux chefs-d’œuvre s’enchaine.

Il a su innover sur les arts de son temps,
Écrire et puis jouer, observateur lucide,
Sur les mœurs d’une époque en l’esprit revêtant
Tour l’aspect de la farce et de l’être cupide.

Dans le comportement de ses contemporains,
Molière n’épargna ni les hauts dignitaires,
Pas plus le clérical que quelques souverains,
Pour le plus grand plaisir des public populaires.

Ses pièces eurent don d’indigner les dévots,
De courroucer, souvent, certaine bourgeoisie,
Mais l’auteur surdoué fit taire ses rivaux,
Non « avare » ou « tartuffe » à cette frénésie.


Acteur et chef de troupe, adroit metteur en scène,
Au vice de l’esprit, ciblant le théâtral,
Caustique il sut camper la comédie humaine
Au registre fringant du caricatural.

Les siècles passeront, la langue de Molière
Au brillant du discours aura la primauté
D’un style entretenu, bien lisse au littéraire,
Que le monde envieux cite avec dignité.

Jalousé, redouté, dramaturge adulé,
Ayant faveur du roi, il entra dans la gloire ;
Admiré aujourd’hui, du monde auréolé,
Son nom au Panthéon honorerait l’Histoire.

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OPPORTUNITÉ

Poètes d'aujourd'hui mesurez cette chance
Que la Toile vous offre à venir partager
L'émotion des mots, et leur efficience,
Dans la fraternité pour mieux les ouvrager.

Tous les grands éditeurs soumis aux dictatures
De rentabilité et de l'électorat,
Boudent la poésie : comme valeurs peu sûres
Dont quelques héritiers justifient son aura.

Si cette hostilité témoigne d'une crise
Et d'un désintérêt au support de notre art,
Poètes rayonnez et que votre expertise
S'exprime au sein d'un lieu florissant et sans fard.

Vos œuvres seront lues par de probes puristes,
Partageant l'engouement et l'ivresse des mots ;
Les sites et forums fournissent aux artistes
Un vrai havre de paix quels que soient vos niveaux !


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AU CŒUR DE NOS FOYERS

Hommage de la France profonde à Jean-Pierre PERNAUT

Durant trente-trois ans de grande compétence
Vous avez incarné dans le rang des meilleurs,
Un journalisme cher en toute circonstance
À l’attente des gens, y gagnant leurs faveurs.

En grand professionnel attaché aux valeurs
D’une information exigeante et instruite,
Un public assidu à vos mots rassembleurs,
Fidèle aux rendez-vous prisait votre conduite.

Toujours de même humeur, parfois au coup de gueule
Saupoudrant vos sujets d’un complice regard,
Présence familière et mine jamais veule,
Vous fûtes un grand Pro, estimé et sans fard.

Star du petit écran, caressant le terroir,
Boulimique au travail, c’est la France profonde
Qui vous intéressait dans ce faire-valoir,
Vous tenant tant à cœur pour qu’il nous corresponde.

C’est cette bienveillance et spontané sourire
Que nous conserverons de vous, monsieur Pernaut ;
Visage rassurant qui savait nous séduire,
Dont la voix généreuse en a marqué le sceau.

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LE DERNIER VOYAGE

Hommage rendu à la Reine Elisabeth

Ô votre Majesté dont le monde a loué
Soixante dix années de l’Histoire et d’un règne,
Un peuple vous admire et a le cœur noué ;
Il n’est aucun pays que votre deuil n’atteigne.

Votre image a donné du sens à votre titre,
Et moins par la noblesse en regard du devoir ;
Modèle de constance au niveau d’un chapitre,
La douceur et la force au souffle du Valoir.

Aux pensées élevées flattant votre couronne,
Dans un engagement où l’âge est un défi,
Jusqu’au bout vos égards, votre belle personne,
Auront marqué le Temps auquel vous faisiez fi.

Souveraine, aujourd’hui, en ce dernier voyage,
Le monde retiendra de vous l’humanité,
Votre rang, votre humour, ce paisible visage,
Au grand livre du siècle et de la dignité.

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DOHA

L’argent est de partout, l’éthique est nulle part ;
Que de grands noms du foot ont vendu leur image,
Et que de pots-de-vin au Mondial du Qatar
Quand la corruption est l’unique arbitrage.

Office de la honte où tout est vérolé
Dans l’opaque omerta d’imposture sportive,
Quand à coups de dollars, le tout bien ficelé,
Le fric, au ballon rond, prend l’initiative.

Droits humains bafoués et bilan désastreux :
Combien d’ouvriers morts dans cette tragédie,
Où entre l’amertume et l’aspect douloureux,
Le foot, au sens du mot, n’est qu’une parodie.

Tant d’enjeux, de profits, chassent la probité ;
La règle sociale a bien peu d’importance
Aux choses de l’État quand la cupidité
Prend le nom de décence avec grandiloquence.

Sous le ciel de DOHA la « coupe » est déjà pleine ;
Désastre écologique, intrigue, arrangements,
Et forçats des chantiers, ambiance malsaine :
Un bien triste bilan, d’immenses fourvoiements !   

S’il fallait décerner quelconque sentiment
Ce serait « carton rouge » à cette manigance,
Le sport mérite mieux qu’un tel assortiment
D’influences visant la seule extravagance.

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L’HÔPITAL AUX… URGENCES !

Mais où sont donc passées les valeurs de la France
Quand tous les fondements de la moralité
Nous valent que l’État en mal de prévoyance,
Laisse choir l’Hôpital dans la précarité ?

Trente deux patients décédés aux Urgences,
Six millions de Français sans médecin traitant ;
Une crise sans fin, un cumul de carences
Dont le gouvernement semble peu écoutant.

Et c’est sous perfusion, aux décennies d’errances,
De numerus clausus décernés chichement
Pendant plus de vingt ans chargés d’incohérences,
Qu’aujourd’hui la santé vit dangereusement.

Réformer à tout prix à grand coups de promesses,
Fixant des objectifs de dépenses, de soins,
N’a fait que dégrader et montrer les faiblesses
D’un service public qui manque de moyens.

Devant ces pansements, et beaucoup de contraintes,
Le personnel soignant se trouve asphyxié ;
Plus d’attractivité au métier dont la crainte
Croît d’année en années, bien trop disgracié.

Si ce triste constat ne remet pas en cause
L’amour de leur devoir pour chaque médecin,
Combien d’entre eux souffrent d’un avenir morose,
Et ne pouvoir offrir un office plus sain.

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LA CASSEROLADE

Notre "cher" président, toujours droit dans ses bottes,
Affirmait récemment dans un petit discours
Aux formules forcées, saugrenues et falotes,
Qu'aux casseroles, lui, resterait toujours sourd.

Pourtant à l'Élysée notre champion "faitout"
En terme "casserole" est moqué par la foule,
L'ego démesuré, il joue le touche-à-tout,
Insensible à la rue qui pourtant le refoule.

Alors en manière de répercutions,
Les français ont choisi, montrant leur résistance,
Marmites puis tambours et fortes percussions
Pour réveiller le chef, dire leur défiance.

Et comme il manque aussi pas mal de figurants
Pour lui serrer la main lors de ses bain de foule,
Il aura réussi, dans ses agissements,
À unir le pays... contre lui en découle.

Question turbulence au son des casseroles,
Un "expert" : Sarkozy, en connaît un bon bout ;
De son temps il en fit presque tout un symbole
Les collectionnant, les traînant bout-à-bout.

Sarkozy, Jupiter : voilà presque un ensemble
Avec leur batterie les suivant de partout ;
L'un se les trimballant autant qu'il les assemble,
L'autre écoutant leur bruit, et jouant son va-tout.

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PAX

Je ne suis prisonnier d’aucune politique,
Et nul prosélytisme aura raison de moi ;
Ma foi n’est éclairée que d’une seule éthique
Où, dans l’amour d’autrui, s’imprime mon émoi.

Philosopher, aimer c’est penser par soi-même,
Trésor inestimable en mon chemin de paix,
Où le corps et l’esprit, dans un élan suprême,
S’unissent, fraternels, bien avenant souhait.

Peuples du monde entier prêchons le vivre ensemble,
Qui guide et qui éclaire en ces temps de douleur ;
Que l’inhumanité s’éloigne et nous rassemble,
Quel que soit notre Dieu : il a même valeur.

Ô Poète prôneur de l’idéal humain
Dont la seule arme est bien dans le poids du langage,
Que n’as-tu le pouvoir, aujourd’hui ou demain,
D’inspirer ton bon sens, l’entente en héritage.

L’époque est violente, en son supplément d’âme
Le Poète poursuit son combat dénonçant
Le refus de la guerre et de l’image infâme,
De la mort qui s’abat et touche l’innocent.


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INDIGENCE

Un professeur par classe : Ô promesse intenable
Pour un exécutif vraiment présomptueux ;
Dans les faits, aujourd’hui, il est indéniable
Que ça n’a pas marché… projet laborieux.

Il manquerait un prof dans presque la moitié
Des collèges de France et, depuis la rentrée,
L’embellie annoncée est à faire pitié ;
Un constat sans appel : l’école est sinistrée.

Casse-tête endémique et chaque an reconduit,
Tant les conditions ne sont pas optimales ;
Le slogan politique au propos se traduit
Par manque de moyens et d’actions bancales.

Au besoin d’enseignants manquent des remplaçants
Car le désintérêt d’un travail dont la charge
Ne cesse d’augmenter en efforts incessants,
Paupérise un métier dont se réduit la marge

Et qui n’attire plus de nouveaux candidats.
Quant aux émoluments, symbole de disette,
Peu de hausse, en effet, pour beaucoup de tracas,
Plus le risque encouru dont la place est sujette.

Un emploi épuisant dont le gouvernement
Feint de ne remarquer l’extrême lassitude,
Et un stress permanent devenant alarmant
Par faute de moyens et trop d’ingratitude.


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Date de dernière mise à jour : 2024-01-21 11:20:16

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