POÈMES D'HUMOUR SUR LES IDIOTISMES

 

Idiotismes

 

 

LE CHASSEUR

C’était selon le terme un oiseau vraiment rare,
Et gai comme un pinson, doté des yeux de lynx ;
Par un froid de canard, toujours sans crier gare,
A pas de loup, au bois, il chassait tel un sphinx.

En hiver il n’avait jamais la chair de poule,
Car pour se réchauffer courait comme un lapin ;
Fine mouche il était, le prenant à la coule,
Aussi doux qu’un agneau, mais assez turlupin.

Il ne filait jamais deux lièvres à la fois,
Ni ne prenait la mouche à la taquinerie ;
Mémoire d’éléphant il évoquait parfois
Sautant du cop à l’âne une cocasserie.

En Nemrod avisé, muet comme une carpe,
Il gardait bien secret ses terrains de gibier,
Pas du genre pigeon, même aux sons d’une harpe,
Pour se laisser séduire et se faire piéger.

Heureux, après l’affût, il sifflait comme un merle ;
Chouette s’en allait, besace bien garnie,
Et tel un coq en patte au plaisir qui déferle,
*Venait faire « coucou » dès sa chasse finie.

Paisible il ne montait point sur ses grands chevaux,
Sauf s’il avait affaire à langue de vipère,
Et pour clouer le bec aux médisants rivaux
Qui dans la vacherie y trouvaient sa colère.

ANDRÉ

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RUSÉ COMME UN RENARD

Il aimait caresser les gens au sens du poil
Pour dûment les plumer lorsque lui s’y remplume ;
Jamais de mauvais poil et œuvrant pile poil
Afin de bien tailler aux au
tres un costume.

Dans les prises de bec ce blanc bec adorait
Pouvoir clouer le bec, se battant bec et ongles,
Quand tombant sur un bec, heureux, il savourait
L’autre, le bec dans l’eau, qui s’en rongeait les ongles.

Il se sentait, dès lors, soudain pousser des ailes,
Léger comme une plume en flairant le blaireau,
Et dans un effet bœuf boutait les plus rebelles
Car il avait du chien, coq en pâte et faraud.

Beaucoup, en sa présence, avalaient des couleuvres,
Tant il savait agir comme un rusé renard ;
Et dindons de la farce à toutes ses manœuvres,
Devenaient des pigeons face au maître de l’art.

Mémoire d’éléphant, jeune loup aux dents longues,
Fine mouche il n’était pas du genre manchot,
Ni perdreau de l’année, déjà les idées longues :
Bavard comme une pie, et bien loin d’être un sot.

Pour noyer le poisson, ce drôle d’asticot
Aussi malin qu’un singe, et sans un coup en vache,
Restait très à cheval contre le quiproquo.
Jamais ours mal léché, trompant avec panache.

ANDRÉ

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FAIRE DES PIEDS ET DES MAINS...

Jamais les mains liées, toujours de main de maître,
Et sans forcer la main, travaillant sur deux fronts
D'arrache-pied, parfois, il faut le reconnaître,
Il gérait haut la main, sans supporter d'affronts.

C'était là son atout : n'avoir les pieds au mur,
En agissant sincère, au pied et à la lettre,
Reins solides aussi, et travaillant très dur,
Tout en mettant sur pied ce qu'il pouvait promettre.

Il accueillait, badin, les gens à bras ouverts,
Et adorait parler, surtout en tête à tête ;
Jamais mauvaise langue, et encor moins pervers,
Visage confiant, fidèle à l'étiquette.

Sachant que le succès ne tient qu'à un cheveu,
Il n'avait pas, non plus, la langue dans sa poche,
Tout en dressant l'oreille au secret d'un aveu,
Gardant bouche cousue quand quelque chose cloche.

Bon pied, bon œil, ayant pour lui toute sa tête,
Pas du genre à avoir les nerfs à fleur de peau,
Faisant peau neuve aussi, il veillait dans sa quête
À avoir la mainmise et être au top-niveau.

Mais son tendon d'Achille, il le reconnaissait,
Et s'en mordait les doigts en se sentant coupable,
C'était mener grand pied, car malgré le succès,
Toujours les mains trouées, il était insolvable.

ANDRÉ

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POUR PARTIR DU BON PIED

Bon pied bon œil, gardons toujours les pieds sur terre
En commençant par mettre un pied à l’étrier,
Pour oser de pied ferme, et l’esprit volontaire,
N’être les pieds au mur et se contrarier.

Cela se fait parfois sur la pointe des pieds,
Et en ne prenant point au pied et à la lettre
Ce qui pourrait aussi nous faire perdre pieds
Quand à un pied de nez tout espoir peut renaître.

Chacun devrait trouver la chaussure à son pied
Pour qu’enfin sur un pied d’égalité, en somme,
Et sans faire des pieds et des mains, de plain-pied,
Souvent l’évènement rende plus autonome.

Si ceci nous enlève une épine du pied,
Pieds et mains non liés louons-en l’avantage ;
Fini les pieds de grue, adieu le croche-pied,
Nous prendrons notre pied, pieds joints en héritage.

ANDRÉ

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LE BEURRE OU L’ARGENT DU BEURRE ?

Qui ne voudrait le beurre et puis l’argent du beurre ?
Car ça met, comme on dit du beurre aux épinards ;
Quand tout baigne dans l’huile on profite à toute heure,
Et c’est du pain béni que prisent les veinards.

Fauché comme les blés, être sans un radis,
Ce n’est pas de la tarte on y perdra la frite,
Et rester en carafe ajoute au discrédit :
On est dans le pétrin, c’est l’espoir qui s’effrite.

Il faut choyer sa vie comme aux petits oignons
Pour ne pas pédaler, après, dans la choucroute ;
Tant pis si au début on se prend quelques gnons,
Sans en faire un fromage organisons la route.

Qui d’entre nous voudrait travailler pour des prunes,
Où se laisser rouler dans la farine, en vain ?
A défaut de choux gras, de palpables pécunes
Dissiperont le gros sur la patate, enfin.

Les moins chanceux auront bien du pain sur la planche ;
Quand tout est gratiné, loin d’être du gâteau,
Mettre son grain de sel peut conduire, en revanche,
À prendre de la graine et s’en sortir tantôt.

Il faut penser que rien ne compte pour du beurre,
Et si l’on fait chou blanc, qu’on mange du pain noir,
Plus tard son gagne-pain ne sera plus un leurre
Quand aux bouchées doubles on met quelque vouloir.

Car ce n’est pas si mal si l’on gagne sa croûte
Trouvant son gagne-pain même en gagne-petit ;
Et puis casser la graine a bien de quoi se foutre
De tout l’argent du beurre ou trop gros appétit.

ANDRÉ

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BIEN DANS SES BASKETS

Il épatait les gens, toujours droit dans ses bottes :
Un col blanc, disait-on, sans doute un gros bonnet ;
Rien, au premier abord, d'un homme lèche-bottes,
Jamais bottant en touche, ou regard tristounet.

Il avait dû trouver la chaussure à son pied,
Et ne paraissait pas à côté de ses pompes,
Ni retourner sa veste ou, face au croche-pied,
Comme certains feraient : s'enfuir à toutes pompes.

Ce monsieur en avait, certes, sous la casquette,
Son aplomb assuré lui allait comme un gant ;
Et bien dans ses baskets, observait l'étiquette
En toute circonstance, et jamais arrogant.

Pourquoi l'habit chez lui ne ferait pas le moine ?
Il mouillait la chemise, endossait le chapeau ;
Si fautif il était, toujours au patrimoine
Il relevait le gant et fonçait de plein pot.

Quand cela l'exigeait, il serrait la ceinture,
Ne se voulant jamais à la botte d'autrui ;
Il ne tirait à lui tout seul la couverture,
Retroussant les manches, y récoltant le fruit.

ANDRÉ

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RAMENER SA FRAISE

Il faut garder la pèche en toute circonstance,
Même si l’on se sent mi-figue mi-raisin ;
Pour ne faire chou blanc prenons quelque distance :
Coupons la poire en deux afin de rester zen.

Car même si l’on est dans la purée de pois,
Pour ne pas pédaler, en plus, dans la choucroute,
Nous trouverons toujours un heureux contrepoids :
La fin des haricots n’est pas encore en route.

L’alarmiste dira : les carottes sont cuites,
S’il n’a plus un radis, pressé comme un citron ;
Cependant ce sont là des pensées bien gratuites,
Des calculs à la noix pour demeurer marron.

Courir après l’oseille est souvent décevant,
On poireaute longtemps, on récolte des prunes ;
Sans la galette en poche : attendre c’est crevant,
Et on y prend racine espérant quelques thunes.

Entre poire et fromage il faut savoir choisir,
Eviter de rester tout mou comme une figue ;
Du piment de la vie doit naître le désir :
D’en faire des choux gras pour chasser la fatigue.

D’une poule mouillée on devient coq en en pâte ;
On ne restera plus en carafe et, bien sûr,
À fortune du pot on aura la patate,
Ni sot ni cornichon, aussi blindé qu’un mur.

À se prendre le chou on se fait bananer,
On ramène sa fraise, on en prend plein la poire…
Pour garder sa binette, il faut le claironner :
Poussons le champignon : c’est plus jubilatoire.


ANDRÉ

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BAVARD COMME UNE PIE

Il est fier comme un coq, il est fort comme un bœuf ;
Comme un singe, malin, têtu comme une mule ;
Chaud lapin de surcroît, le crâne comme un œuf,
Au pied de grue, pourtant, records il accumule,

Quand à ses rendez-vous pas de poule l’attend.
Il lui manque ceci d’être une fine mouche,
Alors il fait canard, bien sûr, en admettant
Qu’il est souvent pigeon, mais ça ne l’effarouche.

Quand il a le bourdon, pour noyer le poisson,
Il vous dira toujours, passant du coq à l’âne,
Qu’aussi doux qu’un agneau il est brave garçon,
Jamais comme un putois ne crie ni ne chicane…

S’il pleure un jour, c’est bien larmes de crocodile ;
Bavard comme une pie, rusé comme un renard,
Appelle un chat un chat, et, pour se rendre utile,
Joue la mouche du coche et prend la vie peinard.

ANDRÉ

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À BRAS LE CORPS

Il ne faut pas toujours faire la fine bouche
Mais savoir s’adapter pour prendre à bras le corps,
Jamais à contrecoeur ce qui de près nous touche,
Ni rester bras ballants, ce serait un grand tord.

On doit parfois, c’est vrai, se creuser la cervelle
Quand un projet paraît tiré par les cheveux ;
Garder les bras croisés par absence de zèle :
Bonjour les cheveux blancs, ça rend hypernerveux.

Souvent du bout des dents on aborde un problème,
Mais petit à petit c’est les doigts dans le nez,
Que doigts dans l’engrenage on règle tout dilemme
Sans s’en mordre les doigts, soudain rasséréné.

Etre le dos au mur n’est jamais agréable,
Comme courber l’échine à tout d’humiliant ;
On fait pâle figure, on devient vulnérable,
Et la gorge nouée, l’esprit est défaillant.

Eviter, tant soit peu, d’avoir la main trop dure
Qui mettrait sur les nerfs : soyons audacieux !
Ouvrir bien grand les yeux, prendre de l’envergure
Pour qu’ensuite à l’œil nu nous puissions nous voir mieux..

Croyez-en ce discours d’une oreille attentive,
Gardant la tête froide, y faisant les yeux doux,
Votre talon d’Achille, en cette perspective,
De toute peur au ventre en fera un atout.

Pour résumer, disons qu’un peu de jus de coude,
Un peu de chance aussi, tout en croisant les doigts,
Est le nerf de la guerre, et qu’il ne faut qu’on boude
Le plaisir d’avoir d’yeux qu’à d’estimables choix.

Avoir bon pied bon œil sans se faire un sang d’encre,
Et puis la tête froide on sera à deux doigts,
Situation en main, les fixant comme une ancre,
De stocker le bonheur, sourires adéquats.

ANDRÉ

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GRISE MINE

 

On l’avait fait marron, il faisait grise mine ;

Ce n’était pas un bleu, pourtant, dans le métier ;

Aussi, le rire jaune il tirait la bobine,

Se retrouver chou blanc n’est jamais très altier.

 

Tout n’étant pas si rose, il en broyait du noir ;

Se sachant dans le rouge, aussitôt vert de rage,

Mais blanc-bec après tout, sans s’en apercevoir,

N’ayant plus le feu vert, il souffrait à l’outrage.

 

Tracassé il passa une longue nuit blanche,

Ayant une peur bleue pour son prochain contrat ;

Teint jaune de fatigue, il voulait sa revanche

Face à la série noire au résultat ingrat.

 

Fini, les cheveux blanc, fini le bleu à l’âme

Qui viendraient brusquement en noircir le tableau

Si cousue de fil blanc quelque arnaque se trame :

Désormais plus rusé, il serait moins faraud.

ANDRÉ

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À CINQUANTE-CINQUANTE

Poème sur les idiotismes numériques

D’une pierre deux coups, en ni une ni deux,
Et prenant son courage à deux mains pour l’ouvrage,
À cinquante-cinquante, et jugeant les enjeux,
Pas par quatre chemins il suivit le plus sage.

Cela fut bénéfique, et sans se mettre en quatre,
Il eut pour trois fois rien, et presque en moins de deux,
Plus qu’il ne l’espérait sans se laisser abattre,
Ni bâcler la besogne à la six-quatre-deux.

Même s’il ne gagnait des mille et des cents,
Non disposé à se saigner aux quatre veines,
Pas plus que déprimé dans les moments absents,
En un mot comme en cent, sans tâter aux migraines,

Il tapait dans le mille avec habileté.
Sans s’interroger de midi à quatorze heures,
Pour lui, neuf fois sur dix, dans la limpidité,
Cette preuve par neuf ne cachait point de leurres.  

Les deux pieds bien sur terre, étant sûr de son fait,
Et en ne faisant qu’un avec sa conscience,
Jamais entre deux feux dans un choix imparfait,
Ou ni dans l’entre-deux, il faisait alliance.

Tandis que quelques uns jouaient sur deux tableaux
Dont à première vue peut planer l’espérance,
Regardant à deux fois, ignorant les charlots,
Lui, au septième ciel, vivait plein d’assurance.

ANDRÉ

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JAMAIS DE MAUVAIS POIL

Il montrait patte blanche, aussi doux qu’un agneau ;
Pas du genre blaireau passant du coq à l’âne,
Rusé comme un renard : un véritable pro,
Pas manchot pour un sou, du bon sens sous le crâne.

Regard d’aigle avisé et habile en affaires,
Loin de se comporter comme un âne bâté,
Son cheval de bataille, aux desseins volontaires,
Lui valait un renom d’œil de lynx mérité.

Optimiste et heureux comme un poisson dans l’eau,
Difficile à tromper, aussi malin qu’un singe,
Ce jeune entrepreneur était au top niveau,
Jamais du plomb dans l’aile étoupant ses méninges.

Arriver comme un chien parmi un jeu de quilles
N’était pas sa méthode, et loin d’être un linot,
Plutôt persévérant, ce n’est quelques broutilles
Qui pouvaient perturber le rusé maestro.

Si parfois il sentait pouvoir laisser des plumes,
Jamais de mauvais poil il faisait le canard,
Laissant pour un moment ses quelques amertumes,
Ménageant chèvre et chou, plus roublard que faiblard.


ANDRÉ

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LE CAMELOT

La bouche en tirelire ou bien en cul de poule,
C'était du fond du cœur et les doigts dans le nez,
Qu'à gorge déployée, faisant rire la foule,
La langue bien pendue il aimait flagorner.

Pas du genre à avoir moindre poil dans la main,
Jamais les mains liées, toujours sourire aux lèvres,
Fourrant son nez partout, néanmoins très humain,
Ayant bon pied bon œil et rigueur des orfèvres.

À l'œil nu il savait comment tendre l'oreille,
Et les yeux grand ouverts, à force du poignet,
Courageux à pied d'œuvre, à nulle autre pareille,
Sa détermination le rendait assez quiet.

Ce résultat tenait qu'il gardait son sang-froid,
Tandis que d'autres, las, se faisaient un sang d'encre ;
En parfait camelot, tête haute et adroit,
Positif, tout sourire, il était loin d'un cancre.

La foule l'écoutait sur la place publique,
Conquise et bouche bée, souvent les bras croisés ;
Beaucoup, du fond du cœur, admirant sa mimique,
De le main à la main payaient, hypnotisés.

Moralité :

C'est quand on met entier le doigt à l'engrenage
Qu'on succombe à coup sûr à de la poudre aux yeux.

ANDRÉ


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LES SENS DU DÉTAIL

Au sourd l’œil sert d’oreille, affirme le proverbe,
Car la lampe du corps est bien la vision ;
C’est le meilleur miroir qui renseigne, superbe !
Se voir aussi soi-même est riche occasion.

Y voir double, parfois, nous sert de compagnie,
Puisque nous comparons de deux yeux à la fois
Ce qu’un seul ne verrait, comble de l’ironie,
L’autre ne louchant point dans son regard narquois.

Et pour extrapoler, dans son coup d’œil modeste,
Un borgne pourrait dire avec compassion,
Qu’il connaît la valeur du seul œil qui lui reste,
Le gardant bien ouvert, avec dévotion.

Si l’œil est clairvoyant, il peut aussi sourire ;
À vue d’œil je dirai : voir deux fois pour voir clair,
Plus on y voit de près et moins ce sera pire
Que de la poudre aux yeux, ou de voir de travers.

Comme le nez qui pointe au milieu du visage,
Le tarin glorifie notre utile odorat,
Et chacun d’entre nous partout en fait l’usage
Quand pend au bout du nez l’odeur nec plus ultra.

Qui a le nez morveux défie son appendice,
Se fait souvent moucher car il manque de flair,
Nez à nez sans issue, et sans le moindre indice,
Pour faire un pied de nez à son auguste blair.

L’oreille est vastité : son ouïe inouïe !
Accessoire majeur, avéré pavillon ;
Chaque esgourde, mon dieu, à fond épanouie,
Plus qu’au dur de la feuille est top d’audition.

Si langue bien pendue est toujours courtisane,
Mauvaise langue n’est à court d’inventions ;
Une langue de bois imprime à cet organe
Quelques démagogies et divagations.

Un lèche cul dira qu’il sait tirer profit
De la langue qu’il use et sans qu’il ne s’y perde,
Même si dans ce cas, quelque peu déconfit,
Il note en son parler comme un parfum de m…. 

ANDRÉ

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Date de dernière mise à jour : 2021-10-02 18:58:49

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