LES CLASSIQUES MODERNES

 

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Je remercie vivement mes Ami(e)s poètes qui ont répondu favorablement à mon invitation de figurer dans ce salon « Les Classiques Modernes » et qui, par leur talent et leurs connaissances approfondies de la prosodie, mont donné leur accord pour publier des morceaux choisis représentatifs d’une poésie en correspondance avec les schèmes de la tradition poétique classique si chère aux puristes. Je suis fier de pouvoir vous présenter quelques unes de leurs oeuvres qui m'ont particulièrement marqué et impressionné.

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Alain GURLY  (Sansef Alafin)

Site Internet  :  http://versamoi.free.fr/cursus.htm

Né en 1942 à Sainte Cécile d'Andorge (Gard), Alain GURLY habite dans cette commune cévenole, dans sa maison natale. Il a  enseigné l'Histoire et la Géographie plusieurs années avant de devenir Bibliothécaire-Documentaliste pendant tout le reste de sa carrière d'enseignant.

Poète émérite, ALAIN a reçu le "Grand Prix de Poésie des Jeux Floraux d'Orange" le 16/10/2005, des mains de M. François CHENG, de l'Académie Française.

Il a obtenu, entre autres, le 1° Prix de poésie classique "Charles Le Quintrec" de la SAPF en 2018.

Membre de la Société des Poètes Français - Membre de la SAPF.(Société des Auteurs et Poètes Francophones.

Outre ses nombreux recueils de poèmes que l'on peut découvrir sur son site que je vous conseille vivement de visiter, Alain GURLY a publié un nombre important de romans et de nouvelles faisant référence aux histoires et chroniques cévenoles. Je vous laisse en sa compagnie avec ce superbe et émouvant poème, dans la plus pure tradition de l'écriture classique.



ÉCOUTEZ !

Écoutez ! Le voici, le vieil antan qui passe,
Emportant avec lui nos anciennes amours,
Nos songes décatis par la rouille des jours,
Par nos instants figés, englués dans sa nasse.

Entendez son frisson dans le jour qui s'efface,
Il s'en va comme un ru se perd en ses détours,
Tel un souffle exhalé vers de profonds séjours
Comme s'éteint le bruit d'un ressac dans l'espace.

Et nous restons assis à l'heure où tout s'endort,
Son écho disparait en un dernier accord,
La nuit l'ensevelit dans sa noire caresse.

Il reviendra peut-être, il reviendra pourtant
Respirer avec nous des bouffées de tendresse
Quand l'aube aura pleuré les rosées du vieux temps...

_________________________

POÈTE DU PASSÉ...

Poète du passé aux rimes automnales,
Va-t’en pleurer tout seul l’ancien temps trépassé,
Va-t’en pleurer plus loin ton printemps ressassé
Ce vieux pays perdu aux senteurs vespérales.

Poète suranné aux odes hivernales
Va-t’en ruminer seul ton beau rêve effacé
Le long du lent ruisseau où se meurt le passé,
Va-t’en promener seul tes humeurs ancestrales.

Va ! Laisse ce présent aux odeurs de néant,
Laisse pourrir ces jours dans leur cercueil d'argent,
Car le ciel, pour toujours, est désert d'espérance.

Poète des vieux cœurs en un temps disparu,
Va-t’en chantonner seul une antique romance
Au fond des souvenirs où le temps s'est perdu...

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Bernadette LACAMBRE résidente sur Bordeaux ; Elle signe ses poèmes sous le pseudo de "FLAMME"; Avec "FRIPOU" (VIRGINIE), elle est Administratrice du forum "LE COIN POÉTIQUE"  que je recommande vivement à mes lecteurs de découvrir et où un petit aréopage de poètes inspirés pour la plupart de la prosodie classique viennent déposer leurs plus belles oeuvres.

Forum : fripou.forumgratuit.fr/

Je laisse Bernadette LACAMBRE se présenter et découvrir, parmi une longue liste de ses créations : "L'air du temps", un petit bijou de composition.

J'ai commencé à écrire un poème il y a une dizaine d’années grâce à un remerciement d’un séjour chez une amie ; celle-ci a voulu que je continue et cela m’a intéressée et même passionnée.

J’étais au Canada avec mon fils et c’est par Internet que j’ai rencontré d’excellents poètes comme André LAUGIER qui par sa patience m’a appris les règles de la prosodie !

Mes thèmes favoris sont la nature, les animaux et la maltraitance, les sentiments et émotions.

J’ai fait un premier recueil 3 mois après mon 1er poème (pour avoir une trace de mon passage) et un autre sur « Mon chemin de mots ».


L'AIR DU TEMPS

La feuille a pris son vol soulevée par son chant,
Arrachée de la vie, se peignant de l’automne.
Sous l’œil de l’horizon, au regard monotone,
S’élance dans l’espace, au doux soleil couchant

Un long repos l’accueille au vieux banc chancelant.
Sur la planche vieillotte, où la pluie s’abandonne,
L’écureuil alanguit, dessous, se pelotonne  
Quand s'installe l'hiver au regard somnolant.

La lune scintillante embellit le décor,
Un halo de lumière en étale son or
Quand la nuit resplendit sous le bleu de la voûte.

Chaque étoile qui luit annonce l’Éternel.
Ce décor irréel ne peut laisser de doute
Au regard désolant d'un instant solennel.

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TEMPS D'AUTOMNE

Voici le temps d’automne au regard bien peu sage
Le vent est arrivé décoiffant le feuillage
La rose dénudé voit sa robe couler
Sous l’averse du ciel venant la chambouler

Septembre murmure les dernières louanges !
Mon sécateur en main, non pas pour les vendanges,
Mais pour me décider, et loin d’être anodin :
Prendre mon courage, pour fouler mon jardin.

Bien préparer l’hiver, avant la dame brume
Remplir mon grand panier du tout dernier légume,
Enlever les vieux plants et bécher gentiment,
Pour que ma belle terre en reçoive présent.

Quelques graines d’engrais fleuriront en verdure,
Pour ouvrir les sillons d’une belle culture,
Et j’irai découvrir la rosée du matin

Quand pousseront mes fleurs dès le printemps prochain.

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« FRIPOU » (VIRGINIE) habite elle aussi à Bordeaux. Elle est également fondatrice et administratrice du forum "LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU".

Forum : fripou.forumgratuit.fr/

Je lui cède la parole pour se présenter :

J’ai commencé très jeune à écrire des poèmes sur la tristesse des jours et la nature, des centaines de pages… Quand l'imaginaire fait chanter l'encrier, il invente sans doute une part de poésie. Après des années d'écriture "instinctive", le chant du Sonnet a commencé à résonner à mes oreilles. Grâce aux conseils et encouragements amicaux de poètes de talent, croisés sur les chemins des mots, j'ai acquis la maîtrise qui m'a permis de déjouer les pièges de la césure, de l'hémistiche et de bien d'autres contraintes.

Mes recueils ont été réalisés il y a seulement quelques années « Des vers et des mots » Humeurs poétiques » « On ne vous a pas sonnets «  Roupie de sansonnet « Emotions des mots » Pages de Bretagne » et autres ….J’ai reçu un prix international de poésies en 2011 :  2ème avec accessit !

J’écris sur tous les thèmes, la Bretagne surtout, et bien entendu sur la vie, la nature, les animaux, les sentiments et même avec un peu d’ humour de temps en temps !



                          SUR LE REVERS DE L'ONDE                            

Quand la lune s'endort sur le revers de l'onde
Une voile se fane aux rafales du soir
Tout l'horizon succombe en se drapant de noir
Aux rivages d'un temps à l'ombre vagabonde.

La légende s'invente au ciel d'une seconde
Et son écho répond aux rides du miroir
En rêvant d'un matin tout embrumé d'espoir
Qui saura expliquer pourquoi la terre est ronde.

Une goutte de vague explore son sillage
Comme si elle partait vers une île volage
Racontant le lointain aux rames du marin.

Sur l'océan sans fond se pose le silence
Seul le bruit du ressac reconnait le chemin
Rythmant les pas d'un vent épris de turbulence...

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MATIN D'AUTOMNE

L'aurore s'est tapie à l'ombre des ramures
Inventant des lueurs dans le hasard du jour
Jouant avec le vent au travers de l'ajour
Qui décore l'azur de mille fioritures

Les arbres dénudés ont perdu leurs parures
Le feuillage d'hier n'a plus droit de séjour
Ses ors ont disparu au fil du contrejour
Quand l'hiver a gelé toutes ses embrasures

Un oiseau s'est posé au revers de la brume
Pour lisser un instant les frissons de sa plume
Avant de s'envoler vers un décor d'ailleurs

Peu à peu l'horizon au grès du temps s'éclaire
Trouant le gris d'en haut de reflets gribouilleurs
Repeignant aujourd'hui d'un ciel d'imaginaire.

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Je m'appelle MARTEL Lucienne, née le Novembre 21/11/1954 et donc jeune retraitée ! J'habite à Limoux dans l'Aude (Occitanie) mais mon cœur est resté en Provence, étant Arlésienne de naissance. Je suis maman de trois filles formidables dont je suis très fière. Pour vous, mon pseudo sera ; Yallah, le cri d'encouragement de Sœur EMMANUELLE. J'adorais cette grande Dame.

Vous pouvez découvrir la plupart de mes poèmes sur LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU en cliquant sur le lien direct ci-après : 

fripou.forumgratuit.fr/

Pour tout vous dire, j'adore les mots et ils me le rendent bien. Au début, ce fut une autothérapie J'avais énormément besoin de les poser sur mes maux, d'abord en prose et sans dessus dessous puis, la versification m'est venue spontanément. Ceci se passait en 2007 et, au fil du temps et d'un travail acharné, la passion aidant, je suis devenue sonnettiste par prédilection et par amour de l'alexandrin Ce fut éprouvant mais, lorsque je me penche en arrière, je réalise que j'ai fait un progrès énorme. Néanmoins, je titille le maillet, le triolet, la poésie libre... J'ai édité quelques recueils poétiques : "Graines de poésie", "Bouquets de poésie", "Aux vents divers", "Mille vers pour cent sonnets", "Au plaisir des sens" (érotique) ainsi qu' un recueil de nouvelles policières : Je n'ai pas de thème précis, tous les sujets m'intéressent et mon inspiration fait le reste. En ce moment, je m’attelle à un recueil sur les chats qui s'intitulera : Chats d'ici et d'ailleurs et, j'ai déjà le projet d'écrire sur les fées et les anges : "Mes fées et mes anges". Malgré quels aléas et autres drames de la vie, je suis une battante et j'ai beaucoup d'humour Voilà, vous savez tout de moi. 


VOTRE FÉE N'EST PAS LOIN

Elle est là à guetter vos tous premiers frissons,
De l’hiver qui s’en vient, de la neige à vos portes,
À attendre l’appel pour faire en quelques sortes
Que le froid ne vous blesse en ses vents polissons.

Elle vous offrira ses magiques boissons
Réchauffant votre cœur, peut-être en amours mortes
De l’été radieux où elles étaient fortes,
Et qui ont disparu à la fin des moissons.

C’est la fée de saison qui dans votre chaumière
Vous illuminera de sa chaude lumière,
Pour vous réconforter en descendant des cieux.

Et vous serez surpris de ce doux sortilège,
De cette enchanteresse et son sort gracieux
Qui vous aura fait don d’un charmant privilège.

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AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES

Quand plus je ne serais, j’aimerais découvrir
Un univers d’amour par-delà outre-tombe
Pour m’unir à mon ange, à pleurer l’hécatombe,
Qui chaufferait mon corps, aussi mon cœur ouvrir.

Ici, sur la terre, je voulais entrouvrir
La porte sur la paix pareille à la colombe
Car je hais avant tout les dégâts de la bombe
Sur mes frères humains que j’aurais dû couvrir.

Hélas je n’ai pas pu affranchir tout le monde
Et je suis morte aussi dans cette guerre immonde
Sans avoir terminé mon pensum commencé.

Ainsi au paradis, je finirai ma tâche
En protégeant l’homme de son acte insensé
Afin qu’à tout jamais l’unité les rattache.

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Je me nomme ALEXANDRA ou ALEX pour faire court.

Née 1947 en Lorraine, j’écris depuis que j’ai 13 ans…pour mon plaisir au début et puis ensuite pour exprimer mes émotions et mes sentiments les plus profonds. Sans culture particulière (à 16 ans j’étais au travail) mais passionnée de littérature, j’ai lu encore et encore…. (Surtout le 19 ème siècle entre autre)...D’ où mon pseudo  ALPHONSE BLAISE. ( "ALPHONSE" pour LAMARTINE)  et "BLAISE" pour PASCAL, le philosophe.

Vous pourrez retrouver une grande partie de mes poèmes sous le pseudo de Alphonse BLAISE, dans le forum "AU TOURBILLON DES MOTS" en cliquant directement sur le lien ci-dessous :

 

J’ai un lien particulier avec la Nature et les animaux sont ma passion...

J'ai souvent la tête dans les étoiles et j’ai un cœur aussi fragile que le cristal, mais gros comme un potiron.

J'aime les anges, les elfes et les fées, ils sont mes amis... et communiquent avec moi.

J'ai oublié de vous dire que je suis une romantique, que j’ai une grande ouverture spirituelle et que je suis médium de naissance.

J’ai composé plusieurs nouvelles : "Un Amour de Lumière", "Au creux de son âme", "Pour l’amour d’un maitre" ainsi que des traités sur la  spiritualité que j’utilisais lors de mon activité de magnétiseur.

J'IRAI DANS LE JARDIN

Un doux matin d’avril, j’irai dans le jardin
Comme au temps d’autrefois, me poser sur le banc.
Sibylle je serai, prédisant le destin,  
Occultant le passé pour le vivre au présent.

Je fermerai mon cœur à la vie alentour,
Ignorant les parfums, les trilles du pinson.
Et filera le temps sur les doigts de l’Amour,
Nos âmes enlacées au rythme d'un frisson.

Avant de m’en aller, dessus le banc de pierre,
Je laisserai pour toi, quelques fleurs de printemps
Que tu emporteras dans ton monde lumière
Au nom du lien sacré d’un éternel serment.

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JOLI MOIS DE MAI

Ô joli mois de mai, tu ouvres une à une
De tes doigts délicats, les roses du jardin
Et tu déposes en pluie la rosée du matin,
Offerte par la nuit à un rayon de lune.

Tu murmures aux buissons la chanson du Zéphyr
Jetant à la volée des fleurs sur les chemins.
Tu fais valser les cœurs, joyeux lutins
Au rythme des passions et des éclats de rire.

Sur les calendriers avec tes saints de glace,
Des affres de l’hiver, il reste encore la trace
Entre soleil et pluie, nuages et éclaircies.

Les oisillons s’emplument et le vent les emporte,
Adieu mauvais temps et les intempéries
L’été s’annonce enfin, il tape à la porte.

 

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Je me présente, je m'appelle ERDREK
Je voudrais bien réussir ma vie, être un mec (ajouté pour la rime)
Beau, aimé, gagner de l'argent
Puis surtout être intelligent
Mais pour tout ça il faudrait que je bosse a plein temps

X être un mec : attendez je vérifie :)  Evet !
X beau : Ok, mais c'est très subjectif
X intelligent : je crois, enfin je pense, non! J'en suis sûr  
X Gagner de l'argent : no soucy, i've got enough
X bosser à plein temps : cela veut dire travailler ? Pouff !
X être aimé : de tous ?
c'est être aimé de personne, il vaut mieux s'aimer soi-même
X réussir ma vie : je ne le saurai qu'à la fin...

Je signe mes poèmes "NATHAN" ou "ERDREK". Mon prénom musulman est TANER. Je réside à Istambul Beyo?lu 34000.

j'ai commencé à écrire en 2004. J'ai publié chez "TheBookEdition.com" :

"Les chants de l'âme" (poésies)


Chez "ILV-Edition" :

"Les trapps du Dekkan" (Roman)
"L'arbre à gin"( Nouvelles)
"Cothurnes nocturnes" (poésies)
"Les larmes des rostres" (poésies)
"Je langueye chez les pores" (poésies)
"Le galant écorché" (poésies)

En humeur NATHAN ERDREK se définit comme désespérément drôle. Ce n'est pas moi qui dirai le contraire pour avoir lu une grande quantité de ses poèmes et apprécié autant ses écrits pondérés que ses compositions badines. ERDREK s'avère être un poète talentueux dans tous les registres. Il y publie régulièrement ses oeuvres et je vous invite vivement à découvrir ce talentueux poète à l'imagination débordante. 

Nombre de poèmes d'ERDREK figurent dans le forum poétique :   fripou.forumgratuit.fr/

OCTOPUS

Si l'on donnait le choix de se réincarner,
J'hésiterais encor sur quelle forme prendre,
Végétal, minéral, animal va dépendre
Mais certainement mieux que se faire enterrer.

Végétal j'aimerais être un bougainvillier,
Ainsi couvert de fleurs sur un feuillage tendre,
Profitant du soleil sur les murs pour m'étendre,  
Je grimperais au ciel sans même un espalier.

Minéral, ce galet au lit d'une rivière
Celui qui a fauté me jettera sa pierre,
Tout en faisant sur l'eau, nombre de ricochets.

L'animal qui prendrai-je? Oh pour sûr c'est le poulpe
Plusieurs mains tel Shiva pour se battre la coulpe,
Écrire à tour de bras plein de versiculets.*


*Vieilli, péj. Petit vers.

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AU FIL DES MOTS

Je me souviens encore accroché à tes lèvres,
Quand je buvais tes mots avec ce goût de miel,
Où tu m’ouvrais les yeux plus profonds que le ciel,
Vers des astres sans noms et des lunes d’orfèvres.

Je me souviens des nuits plus fiévreuses que fièvres,
Où l’instant suspendu devient presque éternel,
Prolongeant dans le temps son effet graduel,
Toi qui sais si souvent rendre les hommes chèvres.

Alors je suis resté pendu au fil des mots,
Me balançant au vent, sans plus sentir mes maux,
J’étais bien, plus jamais un autre eut pris ma place.

Le vide sous mes pieds ne me faisait plus peur,
Puis un vol de corbeaux ou peut-être un rapace,
M’a brusquement sorti de ma douce torpeur.

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Je m'appelle Katia LAMBERT, née à Nancy le 20.12.1983, demeurant dans les Vosges, j'ai toujours aimé écrire et n'ai pas de thème de prédilection. En plus d'écrire, je participe régulièrement aux salons littéraires, et suis également artisan.

Mes derniers livres publiés : « Petit journal intime d'une belle-mère » en 2017 (roman d'humour) ; « Proies et châtiments » en 2018 (recueil de nouvelles) ; « Ballades des 4 saisons » (avec mon mari) et « Ricochets » également avec mon mari (recueil de haïkus pour le premier et de poésie classique pour le second, tous deux illustrés des photos de mon mari. Pour finir « Destins croisés » en 2019 (roman biographique et fantastique)
.

Je suis responsable et Administratice du forum "AU TOURBILLON DES MOTS", lieu de rencontre de tous les passionnés de poésie classique et moderne, mais aussi consacré aux nouvelles, contes, fables, romans, essais et lettres. Il suffit de cliquer sur le lien ci-après pour découvrir mon forum : autourbillondesmots.forumperso.com/portal

Pour la petite histoire, KATIA à commencé à écrire de la poésie dès l'âge de 12 ans. Elle a ensuite arrêté pendant une dizaine d'années avant de reprendre la plume à 24 ans, encore plus motivée que jamais, et après avoir fait trois ans d'études de pshychologie.

Mariée depuis 2017, elle compose dans plusieurs registres : contes pour enfants, poésie, nouvelles sombres, romans et thriller. Le poème si-dessous vous donnera une idée de sa finnesse de plume et de son talent de poétesse.

Elle a reçu plusieurs prix littéraires internationaux depuis 2008, le prix de la "Flamme poétique" par le "Cercle littéraire de Graffigny" de Lunéville en 2008 ; en 2015 "le prix d'honneur" au "concours Mirabelle" de "l'Académie LéonTonnelier" ; en 2016 "le prix d’ honneur" par "Les Amis de Verlaine"; en 2017 "la médaille d’or" au "concours Mirabelle", et "le premier prix" au "concours d’Illfurth"; "2ème accessit" au "concours de Bordeaux" 2018, "Colmar" 2019. En tout, "8 prix d’honneur" + "une médaille d’argent" "Académie Léon Tonnelier" en 2019.
 

MORT D'UNE ROSE

Que les larmes de sang d'un ange à demi-femme
Rougissent le velours d'une rose incarnat
Pour que naisse en son coeur raffiné, délicat
L'essence de l'amour où s'abrite son âme.

Que les larmes de sang apportent la lumière
A la fleur en bouton avant que le soleil
Ne vienne incendier de son rayon vermeil
Son éclat fascinant tout autant qu'éphémère.

Que les larmes de sang glissent sur les pétales
Fraichement entrouverts pour que la majesté
Ose apparaitre enfin aux côtés de l'été
Et enivrer le ciel de fragrances fatales.

Que les larmes de sang sur la terre endeuillée
Coulent encor demain quand le vent brusquement
Aura soufflé l'hiver venu du firmament,
Brisant la coquette à la jeunesse effeuillée.

Que les larmes de sang arrosent sa mémoire
Pour que ses sentiments ne succombent jamais !
Que les amants lisent ici repose en paix
La reine des serments cueillie par une moire.

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Thierry CABOT est né le 30 mars 1958 à Toulouse. Il s’adonne à l’art poétique depuis l’âge de quatorze ans.

Il possède un blog poétique sur lequel vous pourrez découvrir sa poésie qui assemble brillamment les mots, les sons et les rimes.

Clic sur le lien direct ci-après : http://p-o-s-i-e.over-blog.net/

Après l’obtention d’un D.E.S.S. en Sciences de l’Éducation, il a occupé des fonctions de directeur d’association dans le champ social.

Son ouvrage « La Blessure des Mots » est le fruit d’un travail de longue haleine entrepris de 1978 à nos jours, un travail au cours duquel il s’est efforcé de concilier les pouvoirs de l’image et la densité de l’expression, la science du rythme et les ondoiements de la musique.

Dans une veine souvent lyrique, Thierry Cabot a voulu explorer les replis de l’âme humaine, qu’il s’agisse de foi, d’amour, de déréliction, de révolte, de finitude ou de célébration de la vie.

Outre des chroniques et des articles littéraires, il est également l’auteur de poèmes de forme libre et en vers classiques.

Le savoir m’a toujours séduit, au rebours de l’école, aime-t-il rappeler.
« À la grande consternation des enseignants (pour la plupart expérimentés), l’ennui et la rêverie en classe absorbaient au moins une heure sur deux mon jeune et rebelle cerveau. Ce n’est hélas ! qu’à l’université que le plaisir d’apprendre a trouvé un espace favorable à son épanouissement », précise-t-il. « L’écriture ne m’a inspiré aucun regret significatif. En revanche, j’eusse aimé être musicien ».

De la musique, il y en a dans les vers de Thierry CABOT.
 

UN MOMENT D'EXTASE

Je vis soudain parmi les ombres chuchotantes
Je ne sais quoi de clair, de doux et de grisant
Qui, telle une chimère aux ailes éclatantes,
Me promit les saveurs d'un éternel présent.

Alors des frissons neufs agitèrent les plaines ;
La nue écarquilla ses yeux de paradis ;
Les zéphyrs exhalant leurs pures cantilènes
Firent chanter au loin mille mots jamais dits...

Et les blanches saisons pétillèrent de joie ;
Des pétales de feu rêvèrent sur les eaux ;
Dans le ciel vaporeux comme une longue soie,
Un nuage s'émut de l'entrain des oiseaux.

Puis du haut des sentiers où tremblent les collines,
Quelque majestueux sourire d'un beau jour,
A tout : haleines, voix et mousses cristallines,
Mêla son éclat tendre et son magique amour.

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PAYSAGE

Combien était magique et loyale et profonde !
La saison où brillaient les émois les plus chers,
Où la terre nubile aux somptueuses chairs
Se prélassait dans l'or ineffable du monde.

Il y avait dansant comme des fleurs de lin,
De flamboyants éveils déployés sur les cimes,
Et des vents lumineux et des orgues sublimes
Que le ciel enrobait de son chant cristallin.

Au coeur des bleus étangs, s'allongeait amoureuse
Toute la rêverie amicale des jours.
Extases d'un moment ! délices de toujours !
Quelque effluve de l'âme enchantait l'onde heureuse.

Dans les lointains fuyaient les grands monts étonnés ;
Des herbes palpitaient sous la nue accueillante ;
Mystérieuse et douce, une aube clairvoyante
Laissait flotter sa robe en éclats satinés.

O la vie elle seule était pure caresse !
Chaque bois effeuillait des soupirs ingénus ;
Les champs tissés de houle et de longs frissons nus,
Semblaient d'immenses coeurs soulevés d'allégresse.

Et pendant qu'éblouis de poèmes ardents,
Les oiseaux, tout près d'elle, alanguissaient leur tête,
Une belle songeuse ouvrait des yeux de fête
Et croquait du soleil entre ses fines dents.

 

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Daniel LAJEUNESSE ( pseudo Daniel78 ), est Membre Sociétaire de la « Société des Poètes Français »

 Il est né le 20 juillet 1949 à Tergnier, dans le département de l'Aisne.

Marié depuis le 3 avril 1971, il réside dans la région parisienne depuis cette date et, plus exactement, dans les Yvelines.

 Daniel LAJEUNESSE a commencé à écrire de la poésie dès l’âge de 14/15 ans. Il a obtenu de nombreux prix en poésie classique et est Membre sociétaire de la « Société des Poètes Français » et lauréat de plusieurs Prix de Poésie en classique et en néoclassique, pour des recueils : Prix Théophile Gautier, Prix Claude Roy, Trophée Alfred de Vigny, Prix Mompezat, Prix Pierre Sebert, Prix Léopold Morrelière, Prix du Conseil Général de Vendée... Il possède un palmarès impressionnant :

- Lauréat Prix du Jury 2019 - Poésie Classique - Sonnet - Académie Internationale de l'Ecole de la Loire - Saint Martin d'Abbat new
- Plume d'argent 2019 - Poésie Classique - sonnet - La Plume Colmarienne - Colmar - Haut-Rhin new

- Lauréat Sarment d'Or 2019 - Poésie Classique - Sonnet - Les 18èmes Jeux Poétiques de Sartrouville ( Yvelines )
- Lauréat Sarment d'Or 2019 - Poésie Classique Régulière - Les 18èmes Jeux Poétiques de Sartrouville ( Yvelines )
- Diplôme d'Honneur 2019 - Concours de Poésie Rocquen'Rime - Rocquencourt - Yvelines

Vous pourrez découvrir la liste complète de ses récompenses aux divers concours floraux français dans son site en cliquant sur le lien ci-dessous :

 http://www.reverie-et-poesie.com/

 

AU CHAMP FLEURI

Au champ j'ai vu fleurir une drôle de guerre
Où tout le sang versé frémissait sous le vent.

Mais pourtant point d'obus, ni de trou dans la terre

Et pas un seul drapeau dans le soleil levant.

Ai-je entendu le cri monter de l'herbe folle ?
Comme une longue plainte... un râle déchirant.

Ce n'était qu'un busard que ma présence affole

Et non pas un appel d'un soldat délirant.

Espérant découvrir quelques signes de vie
Je me suis approché de ce lieu de malheur,

Mais ce fleuve carmin... pour mon âme ravie...

N’était que des pavots… pour mon plus grand bonheur !

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AU JARDIN DE L'OUBLI

Tout au bout du matin dans une indifférence
Qui s'est installée là pour une éternité
Une rose se meurt dans le bruit du silence
Du jardin de l'oubli dans sa pérennité

Mais qui donc aujourd'hui peut pleurer cette rose
Aux pétales versés sur le gris des tombeaux
Le passé est présent mais à présent nul ose
Au jardin de l'oubli allumer les flambeaux

Pourtant il suffirait d'une petite flamme
Un voyageur perdu en recherche de paix
Qui passant par ici déposerait son âme
Au jardin de l'oubli où la rose renait

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Mon nom patronymique est Fares AYED. Je signe la plupart de mes poèmes sous le pseudonyme de "TROUBADOUR". je fais connaître mes oeuvres sur quelques sites et forums attestés consacrés à la poésie classique.

J'ai 33 ans. De nationalité tunisienne, je réside à Monastir, en Tunisie, où j'exerce le métier de professeur d'anglais. Ma mère est  également enseignante de français.

Amoureux de la langue de Molière dont les mots, les images et les sons constituent une gamme prodigieuse modulable à l'infini, j'ai commencé à écrire en poésie dès l'âge de 15 ans. J'ai le projet de réunir mes quelques cent poèmes pour les publier en recueil, prochainement. C'est l'une de mes aspirations les plus alléchantes. 

Nous nous connaissons de longue date avec André LAUGIER, et j'ai énormément apprécié son ouverture d'esprit, son altruisme et sa disposition à écouter les propositions d’autrui, avec humilité et respect. Je le remercie bien sincèrement de m'avoir proposé de figurer dans ce salon consacré aux poètes modernes épris de cette versification traditionnelle, afin de perpétuer cette musicalité du langage, c'est-à-dire celle qu'on espère en nos aspirations les plus profondes.

C'est avec grand plaisir que je vous offre l'une de mes plus récentes compositions :

ORAGE

Devant eux l'horizon brille à perte de vue,
Côtoyant le ciel bleu dont il fait l'entrevue.
L'azur, la mer est Dieu dans son immensité !
Se dit l'un des marins que la scène a tenté,
Contemplant, éveillé, de l'aurore l’étreinte,
Le soleil évinçant de l'inconnu la crainte.
Néanmoins, il a peur en étant qu'être humain,
Du sort mystérieux qui nous presse la main,
Et nous tire au fin fond de l'insondable abîme,
Où l'esprit malmené se fracasse et s'abime.
Et voilà qu'un nuage ainsi qu'un chaudron noir,
Accourt devers la nef, verser le désespoir.
L'aquilon se lamente et la mer se déchaine ;
Le bateau tel un dogue asservi par la chaine,
Se débat vainement face au temps nuageux.
Les marins rêvassant de la mer les enjeux,
S'éveillent effarés, comme du vieux décombre,
Au jugement dernier, sourdent les gens sans nombre.
Le torrent sur le mât que la foudre a cassé,
S'abat violemment ;" ô grand Seigneur assez !
Ayez merci de nous, au cœur de cet orage,
Et comblez nos esprits par la foi qui rend sage ! "
Prient-ils de la pâleur qu'on perçoit chez les morts.
Leurs souvenirs lointains comme un pesant remords,
Défilent au destin sans que rien l'interrompe.
Leur quête de richesse à la douleur s'estompe,
Au moment où la nef sur l'onde fait un bond,
Et sombre dans le gouffre ainsi qu'un moribond.

__________________________
 

TEMPS RÉVOLU

Ce fut un temps prospère où la loi de famille,
Exigeait que l'enfant courant dans le brouillard ,
Demande le pardon au fébrile vieillard,
Pour avoir par malheur fracassé la béquille,

Que l'antre du savoir, que l'archive fourmille,
De sages érudits, de Vigny , d'Eluard,
Avec zèle puisant, contre l'instant fuyard,
La gloire du pays tel l'astre qui scintille.

En ces jours obscurcis par l'ombre de l'Avoir,
Rescapé, pourrait-on de nouveau percevoir,
Le phénix grandiose émergeant de la cendre ?

Or de voir tant de mal qui nous mène au trépas,
Et l'homme idolâtrant l'or ainsi que Midas,
L'on ne peut qu'embrasser le culte de Cassandre.

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Il m’est bien agréable de vous présenter un Ami poète, virtuose de l’humour, pour lequel j’ai une bien vive admiration. Non seulement CHRIS-RAY est d’une extrême gentillesse, mais c’est un monsieur bien talentueux, plein d’humour, de vie et débordant d’imagination. En poésie, il est un auteur incontournable dont les œuvres oscillent entre la parodie, les jeux de mots, la joyeuseté et la poésie galante.

En lisant la poésie de CHRIS-RAY cela rappelle avec bonheur celle de ces talentueux artistes dont le répertoire a fait les beaux jours et la renommée du célèbre "Cabaret du Chat Noir" de Montmartre. Un trésor de truculence pittoresque, un régal, dans la maîtrise de l’à-propos, et dont CHRIS n’aurait absolument pas démérité aux côtés d’un Alphonse ALLAIS, d’un Maurice ROLLINAT ou d’un WILLY. Il privilégie toutes les manipulations ludiques et les sous-entendus ingénieux dans lesquels le matériau linguistique acquiert cette sorte de plasticité artistique qui exploite les ressources poétiques du rire. L’humour et le rire sont avant tout intersubjectifs, supposant le partage et la complicité.

Mais je laisse CHRIS-RAY décrire son parcours.  

- Pour la petite histoire du poète je dirai que je suis né dans la poésie, ma mère l'ayant pratiquée de ses douze ans à la fin de sa vie. Personnellement, je suis né en 1948 et suis un pur produit des années 60.
A douze ans j'écrivais mes premières chansons (des twists... etc....) et composais des mélodies de mémoire puisque n'ayant aucune culture musicale sinon celle du collège....

J'ai fait une carrière d'auteur compositeur interprète avec des hauts et des bas, et j'ai pris ma retraite de la scène lorsque la soixantaine a sonné pour ne plus me consacrer qu'à l'écriture poétique dont on peut découvrir chaque jour quasiment une nouveauté…
Je cesse là ! J'ai l'impression de m'enguirlander... de lauriers !

 

C'EST LE BOUQUET !

La fleuriste est venue me livrer un matin
Un panier composé d'une gerbe splendide,
Je la fis donc entrer, prenant un air candide,
Obsédé par ses fruits, en perdant mon latin.

Mais comme en magasin, interdit de toucher !
Je pouvais regarder, ils n'étaient pas cessible
s.
Ma décence, pourtant, devenait extensible
Et je n'avais de droit que celui de loucher.

Lui réglant la facture, elle me vit confus
Puis m'apprit que bientôt, si j'aimais les agrumes,
Elle ouvrirait un stand de fruits et de légumes,
Qu'elle aimerait m'y voir... Pas question de refus !

*******
Je goûte chaque jour sa belle floraisoin,
Ses salades de fruits aux saveurs délicieuses,
Ses gerbes panachées toujours plus audacieuses,
Mais c'est moi qui, depuis, fais chaque livraison.

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"ATTENTE"

Le ciel est resté gris, malgré mon grand désir
De voir se déchirer ce grand voile de brume,
Et ce jour solitaire en silence rallume
Les feux de cet espoir qui vient me ressaisir.

J’imagine tes pas sur le sable, gravés.
Leur empreinte m’obsède et mon regard la suit.
Le vent, l’écume aussi, l’effacent sans un bruit.
Les flots sont prétentieux quand on les a bravés !

Tes yeux sont dans le ciel, accrochés aux cirrus,
Et ton regard s’étire au delà de l’espace.
Tes rêves vont si loin, ne connaissant d’impasse,
Ils rejoignent les miens en harmonieux chorus.

Bientôt l’heure du thé ! A travers le marais
Je sais que tu reviens, entre forêt d’érables,
De saules en taillis, de chênes vénérables,
Où l’envol des oiseaux te fête et disparaît.

Sur la voie du retour l’amour est ta boussole.
Le jour touche à sa fin, s’embrasant d’émotions
Que nous partagerons, débordants de passion.
Je t’attends mon bel ange et mon cœur se console.

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Julien Lou BACCARAT signe souvent ses oeuvres poétiques sous le pseudo de "CRISTAL"

Pour le moins qu'on puisse dire Julien Lou BACCARAT est un poète distingué et discret. Il n'a pas souhaité présenter une autobiographie de son parcours poétique, sa discrétion l'emportant en sobriété sur l'ostentation. Tout est en son honneur, et c'est un droit de réserve légitime que je ne peux que respecter, sachant que la discrétion peut être mise en perspective comme un mode de construction de l'émotion.

À titre personnel, je dirai que j'ai été séduit par la sincérité de plume de JULIEN qui considère l'écriture poétique comme l'ornement de la pensée ; un monde féerique qui l'aisse l'homme s'évader hors du réel, permet de l'apercevoir, et lui procure le préssentiment. "CRISTAL" aime lui-même souvent dire et rappeler que "rayonner c'est faire vivre l'âme". Je vous laisse apprécier, ci-dessous, l'une de ses talentueuses compositions.

 

LE POÈME DE LA FEMME AIMÉE.

Ô l'aimée, Ô Divin absolu de mystères,
Que l'on aime ton pas dansant tel un flambeau.
Toi, Grâce du berceau, toi, Douceur du tombeau,
L'homme a les cieux dans l'âme, idolâtre aux chimères !

Toi, si cher univers, toi, voûte diamantaire,
Les êtres de l'azur soufflent nos tendres maux.
Tant l'Amour est instants de sublimes émaux
Qu'un cœur ne peut tenir et qu'un cœur ne peut taire !

Aux siècles transpercés par la grâce stellaire
Tant de ciels ont passé, l'Eve règne solaire !
Quid de Carmen qui mène aux abysses des flots ?

Femme à l'âme du Ciel, le rai bleu de Lumière
À nos cœurs azurés d'un Soleil de sanglots
Comme la Poésie, Ô l'humaine prière !
****
Cristal / Julien Lou Baccarat
Sous copyright ©

__________________________

OFFRANDE

Cher ange familier de l’ardente Misère,
Ravive le Sublime au vélin de velours !
Ton absence, ce soir, fait pleuvoir la lumière
Quand l'Ennui s'illumine horizon de nos jours !

Toi, splendide Chimère, Ô Lueur des prières,
Élève l'Espérance aux chants du troubadour !
Pénétré de soleils, l'homme est Rien de poussières
Dans l'étreinte du Tout où saigne un rai d'amour !

Le monde est un désert à l'amère fortune
De créer l'Or des nuits aux sanglots de la lune ;
Tout cœur porte un ciel lourd, et vogue au Port, hélas !

Rends le sort moins cruel à l'humaine conscience :
Ivre d'Éternité, ailée de Foi pour science,
L'âme berce l'Azur dès l'aube aux couchants las !

****
Cristal / Julien Lou Baccarat
Sous copyright ©

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C'est un réel plaisir d'accueillir dans ces pages un bien éminent poète envers lequel j'ai une vive admiration. Tonin DULOT possède  une acuité qui est révélatrice de cette philosophie que nulle passion n'est plus forte que le désir de la faire humainement partager. Pour lui, les mots qui touchent le plus sont ceux où les "émotions" s'entrechoquent sans les complexifier. Ce qui implique que "ressentir" et "transmettre" doit être le plus court chemin entre un poète et ses lecteurs, étant entendu que les "émotions" ne sont pas des idées, mais un ensemble de sensations très concrètes. Je le laisse se présenter, et je le remercie vivement pour la permission qu'il m'a donnée de publier deux oeuvres révélatrices de son talent de plume.
 

Mon pseudo est Tonin Dulot .

J’habite un petit village calme où je me suis installé en 1975.

J'aime la poésie, la cuisine, les vins, le jardinage, le bricolage...

Ces activités me permettent d'occuper mon temps de retraité...

A l’âge de douze ans j’écrivais de petits poèmes dont je n’ai point gardé traces.

Je me suis remis à écrire en 2003 quand je suis parti à la retraite…

J’ai le plaisir de correspondre en rondeaux et en sonnets avec une personne charmante complice d’écriture.

Un jour peut-être je publierai mes écrits après les avoir sélectionnés pour l’occasion.
 

L'HORLOGE DE LA VIE

Les tic tacs de l’horloge habitent le couloir
Où de rares tableaux se croisent dans le noir.
Le monde est au salon retenant son haleine
Car l’enfant qu’on prédit s’en vient mais avec peine.

Un jeune homme, avachi, attend seul dans son coin
Que le sein assouvi de son tendre conjoint
Lui donne cet enfant qu’il veut pour descendance
Afin qu'il vive ici en cette résidence.

Or la femme en gésine affiche sa douleur
Tant la tâche la mine et la met en sueur.
Les longs gémissements qu’elle émet dans la chambre
Lui donnent du ressort et font qu’elle se cambre.

La lente progression lui promet délivrance
Tandis que son ardeur succombe à la souffrance.
Mais un ultime effort lui permet d’expulser
Le bébé de son corps pour enfin l’embrasser.

Et le cri qui s’en suit prévient le voisinage
Qu’un être est arrivé pour grossir le ménage.
Tout se calme soudain et l’on voit dans le ciel
Une étoile de plus au registre officiel.

Seule, au fond, cette horloge a gardé son sang froid
Faisant de son long bras le seul bruit de l’endroit.
Donner le jour aux jours, en sa calme cadence,
Est sa tâche sans fin pour meubler le silence.

Les tic tacs sont les cris délivrés par le temps
Qui donne le tempo de tous nos mouvements.
En ce jour de naissance un penchant pour la fête
Donne envie aux parents de dresser la buvette.

________________________

RESTEZ DONC SOUS LE CHARME...

Le vieux banc d’autrefois est resté sous le charme,
Près de cette tonnelle où nous causions tous deux.
Repenser à ces jours, loin de l’humain vacarme,
Fouette mon humeur quand je suis cafardeux.

Alors que tout s’en va de son pas, sans souci,
Le vieux banc d’autrefois est resté sous le charme.
Je me dis, vous voyant sous votre air adouci,
Que nos rides, sans fard, sont des plis sans alarme.

Je vous vois à l’instant essuyer une larme
En pensant aux instants de nos nombreux débats.
Le vieux banc d’autrefois est resté sous le charme
Mais ne dit jamais rien de nos tendres ébats.

Pour nos jours d’âge mûr, en parlant de ce temps,
Je calme de l’émoi le ton qui se gendarme.
Observez de vos yeux qu’ici bas, pour longtemps,
Le vieux banc d’autrefois est resté sous le charme.

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Date de dernière mise à jour : 2025-10-21 12:23:43

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